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Avalon logo Interview de Peter Levenda

Peter Levenda : Forces Obscures
Interview audio

Février 2009


Cliquez ici pour la version PDF de cette interview

Cette page est une traduction d'une publication originale de Project Camelot

 


Début de l'Interview

Kerry Cassidy (KC): Kerry Cassidy et Bill Ryan, de Projet Camelot. Nous sommes jeudi 12 février 2009 et nous avons Peter Levenda en ligne. Peter est un merveilleux chercheur- écrivain, connu avant tout pour sa trilogie "Sinister Forces" (Forces Sinistres). Le livre précédent "Unholy Alliance" ("Alliance Infernale, Une histoire de l'implication nazie dans l'occulte" Ed. Camion Noir) creuse les antécédents Nazis. 

Hello Peter, merci de nous donner de votre temps pour cette interview. Je dois dire que je suis très  impressionnée par votre façon d'écrire ainsi que par votre honnêteté en tant qu'enquêteur. Vous me rappelez un peu Richard Dolan, vous devez le connaître, vous l'avez cité plusieurs fois dans votre livre.

Peter Levenda (PL): Tout à fait. Merci de cette  introduction. Je suis très heureux de participer à votre émission.

KC:  Bien. Nous voudrions que l'auditeur se fasse une idée de vos antécédents et surtout de ce qui vous a amené à conduire vos recherches. Je pense que c'est important parce qu'elles rejoignent ce que Richard Hoagland, Jim Marrs, Joseph Farrell et d'autres sont en train de creuser. Il se pourrait même qu'ils aient antidaté certains des résultats de leurs travaux à ce sujet.

Nous parlons de nazisme, de manipulation mentale... de la direction que prend l'Amérique, du pourquoi de cette direction et des significations occultes sous-jacentes. Je pense que le contexte dans lequel vous vous êtes retrouvé s'est montré parfait pour votre sujet. A partir de là, dites-nous d'où vous venez et où tout ceci vous a emmené.

PL:  Bien. Je vais faire de mon mieux. Dans les années 70, en plein scandale du Watergate, je me suis mis à écrire un ouvrage sur la relation religion/politique, car c'est une connexion qui me fascine depuis toujours, malgré qu'aux États-Unis, la tendance générale est de penser que ce sont là deux entités différentes.

Mais pendant le Watergate, j'ai vu resurgir les mêmes personnalités que lors des assassinats Kennedy et cela m'a permis d'établir des parallèles de plus en plus profonds.

Un livre paru en 1960, bien avant Watergate, "Le Matin des Magiciens", écrit par les Français Pauwels et Bergier, faisait déjà largement mention de la connexion occultisme/nazisme mais sans offrir aucune référence. C'est là que je me suis dit : ça ferait un excellent chapitre [Kerry rit] dans le livre que je compte écrire. Un chapitre sur les nazis et la religion, ou sur le nazisme, l'occultisme et le mysticisme.

Je me suis rendu aux Archives Nationales à Washington DC en période critique du Watergate. Nixon était toujours au pouvoir, proche de la sortie. C'était un mois ou deux avant sa démission, la ville entière était enfiévrée.

Dans une relative inconscience des évènements, j'étais en train de consulter les documents allemands saisis des Archives Nationales. Le célèbre archiviste de l'endroit (quiconque a étudié le nazisme dans les années 70-80 connaîtra le Dr Wolfe), lorsqu'il prit connaissance de mes intentions, me suggéra de consulter les registres de l'organisation nommée "SS Ahnenerbe" - une division de SS spécialement attelée à la recherche occulte et mystique. J'en étais stupéfait.

Il me conduisit aux microfilms que je me mis à passer en revue et là...  les bras m'en tombaient, car j'avais sous les yeux les documents d'un programme nazi à part entière consacré à l'investigation de l'occultisme.

D'autres auteurs font mention du lien nazi/occulte, Pauwels et Bergier en parlent longuement dans "Le Matin des Magiciens" mais sans documentation à l'appui. D'autres ouvrages publiés à l'époque comme "The Spear of Destiny" (La lance du Destin ou La Sainte Lance) et d'autres, s'épanchent longuement sur le sujet mais toujours sans référence.

C'était donc de la spéculation pure pour moi jusqu'à ce que j'aie ces documents sous les yeux : des pages et des pages révélant des recherches au Tibet, des expéditions tibétaines, la recherche du Saint Graal, et toutes sortes de programmes SS bizarres fortement financés par les nazis pendant la seconde guerre mondiale. 

Je me suis dit qu'il existait vraisemblablement un nombre de documents parsemés dans le monde, que je pourrais peut-être obtenir des preuves sans avoir à trop spéculer. Ces documents nazis me passionnaient.

Vivant à New-York à l'époque (je suis new-yorkais), j'avais eu l'occasion de discuter fréquemment avec mes amis originaires d'Amérique du Sud et j'avais lu le livre de Ladislas Fargo "Aftermath", qui traite de la survie des criminels de guerre nazis en Amérique du Sud. 

On m'avait mentionné un établissement étrange nommé Colonia Dignidad, la "Colonie de la Vertu", qui était supposé être un abri nazi sécurisé, abritant un groupe religieux étrange, dans les hauteurs des Andes. Je m'étais dit : Bien trop bon pour passer à coté.

Donc là, j'avais non seulement de la documentation datant de la Deuxième Guerre Mondiale, mais aussi un véritable sanctuaire nazi en Amérique Latine, qui était de plus un mouvement religieux. Exactement le sujet de mon livre !

J'ai décidé de partir au Chili, c'était en 1979, pour voir cet endroit de mes propres yeux. La dictature Pinochet était alors au pouvoir. Loi martiale en cours dans le pays, je m'étais arrangé pour arriver dans la petite ville de Parral, à mi-chemin de la côte, car la Colonia Dignidad était toute  proche.

Parvenu à monter là-haut - un périple dont vous trouverez le récit détaillé dans mon livre "Unholy Alliance" - j'y fus détenu brièvement dès mon arrivée un dimanche matin de juin 79,  avec interdiction de sortir, passeport confisqué, pellicules retirées de mon appareil photo... 

J'avais affaire à des Allemands - pas des Chiliens ni des Espagnols - qui me firent comprendre que n'étant pas le bienvenu dans le pays, ils me sommaient de quitter le Chili immédiatement.

Finalement autorisé à partir, je fus interpellé tout au long du trajet jusqu'à la capitale de Santiago, où se trouvait mon hôtel. Dans le bus de retour, nous fûmes arrêtés devant un barrage par des troupes s'assurant que j'étais bien dans le bus. Arrivé dans ma chambre, un courrier m'attendait pour me signaler que ma réservation était faite sur le prochain vol.

Voyez l'énorme influence du réseau nazi en 1979... tant d'années après la fin de la guerre. Une telle influence, 25 ans plus tard, dans un pays aussi éloigné que le Chili, m'a permis de réaliser qu'il y avait beaucoup plus à découvrir que je ne l'avais suspecté. Et c'est de là qu'est né  "Unholy Alliance".

J'ai commencé à saisir les connexions entre les gouvernements de Bolivie, Chili, Argentine, Paraguay - un réseau nazi étendu et beaucoup d'argent extrait du Troisième Reich après la défaite des nazis.

Le parti nazi n'est pas un parti politique au sens propre, mais un culte. Si vous le considérez de ce point de vue, vous comprendrez la véritable nature de cette forme d'incarnation du mal, parce que le parti nazi... ils n'allaient pas tout simplement disparaître parce qu'ils avaient perdu la guerre.

Les anciens criminels de guerre qui ont réussi à s'échapper - certains sont d'ailleurs toujours en vie, d'autres sont morts récemment au Chili et en Argentine - ont leurs disciples, leur philosophie et leur idéologie.

Bill Ryan (BR):  Permettez-moi d'interrompre Peter.

PL:  Bien sûr.

BR:  D'après ce que vous dites, il semble clair qu'ils ont l'appui des gouvernements des pays sud-américains.

PL:  Certainement. Tout dépend du régime au pouvoir. Prenez par exemple la Bolivie. Klaus Barbie, le "Le Boucher de Lyon", un homme responsable de toutes sortes de crimes de guerre en France, y fut par la suite officiellement nommé chef de la police secrète.

Walter Rauff vécut longtemps au Chili et pourtant, c'est l'homme qui a conçu les chambres à gaz mobiles, des fourgons qui recyclaient les gaz d'échappement pour tuer les prisonniers.

Tous ces individus ont trouvé refuge, non seulement en Amérique du Sud mais également au Moyen-Orient, en Asie, en Australie.

KC:  Et aux États-Unis.

PL:  Certainement. Il existe de nombreux cas ici aux USA, de criminels de guerre qui furent recherchés, trouvés, et renvoyés à l'occasion.

Une histoire célèbre, dans laquelle je me suis impliqué, est celle d'un homme qui fut longtemps chef de l'église orthodoxe roumaine, un archevêque qui, pendant la deuxième guerre mondiale avait été membre de... quel était le nom... "Iron Cross" (Croix de Fer), une organisation roumaine nazie, responsable de tortures de prisonniers.

Voilà un nazi dévoué, qui fut accueilli aux États-Unis après la guerre et bien qu'il n'ait eu, d'après mes recherches, aucune formation de séminariste, est parvenu à prendre les rênes  d'une branche de l'Église Orthodoxe Roumaine dans notre pays, dans le Midwest. Il ne fut découvert qu'il y a 20 ans environ et fut alors forcé à quitter le pays.

Donc, oui, nous avons aidé beaucoup de gens à s'échapper. L'Église catholique, elle aussi, fut  impliquée dans l'opération Caritas, pendant la Seconde Guerre. Elle fournissait des passeports du Vatican aux criminels de guerre les plus notoires pour qu'ils puissent se réfugier en Amérique du Sud. Il y a eu pas mal de collaboration.

Même dans notre propre pays, aux États-Unis, nous avons l'Opération Paperclip : nous avons fait venir des scientifiques nazis pour faire avancer le programme spatial, entre autres.  

C'est tout cela qui m'a fourni le matériel du livre suivant, "Sinister Forces". Je me suis demandé comment aux États-Unis, nous avions pu vendre si facilement nos âmes à une organisation criminelle aussi odieuse que les SS, et les nazis en général, en accueillant leurs scientifiques, en les faisant travailler, en leur donnant de bons jobs et des positions importantes dans notre industrie. 

Walter Dornberger est un autre exemple. Il avait un poste dans le conseil d'administration de Bell Helicopter. Nous avons importé toutes sortes d'individus, et notamment sur le programme de médecine spatiale au Texas, sur la base d'Air Force Randolph. Il y a une très grosse affaire là-dessous.

KC:  Oui. Et les tentacules incluent le "mind control", la manipulation mentale. Je pense que vous l'évoquez très bien dans "Sinister Forces", je ne sais pas ce que vous couvrez dans les Tomes 2 et 3 mais je dois dire que c'est une histoire énorme.

PL:  Je poursuis le développement de ces idées. Dans le Tome 2, je me concentre sur la famille Charles Manson, comme exemple des forces infernales pouvant émaner d'une manipulation de l'esprit, d'une modification du comportement.

Puis, dans le Tome 3, je dresse ce que je pense être l'histoire dans sa globalité et son fonctionnement. J'établis les connexions entre tueurs en série et opérations de manipulation mentale (mind control) et j'essaie de comprendre.

En effet, notre pays, et en particulier la CIA des années 50-60 jusqu'à l'affaire Watergate, jusqu'aux années 70 et les enquêtes Rockefeller... notre pays est au sein de l'une des expériences les plus bizarres des temps modernes. 

Je veux dire... nous voici, à essayer de comprendre les rouages de la conscience humaine : Comment fonctionne la mémoire, la volonté, comment effacer la mémoire d'une personne et lui implanter de nouveaux souvenirs ? Comment obtenir d'une personne qu'elle fasse quelque chose qu'elle ne ferait pas habituellement comme par exemple, commettre un assassinat ? Comment lui faire oublier le tout ou le pourquoi de son acte ? 

C'est comme un roi médiéval recrutant des alchimistes et des magiciens pour contacter l'autre monde. Cela se passait dans les années 50 et 60 et probablement encore aujourd'hui.

Ces programmes nous permettent de comprendre comment l'esprit travaille en vue de le contrôler. Tels des apprentis sorciers, nos agences de renseignements ont mis le doigt sur la conscience humaine et jouent avec.

BR:  Quelle est la réponse à votre propre question, Peter ? Celle que vous avez posée il y a quelques minutes, vous avez dit, je crois : Comment aux États-Unis, avons-nous pu vendre si facilement nos âmes à une organisation criminelle aussi odieuse que les SS, et les nazis en général, en accueillant leurs scientifiques, en les faisant travailler, en leur donnant de bons jobs et des positions importantes dans notre industrie ?

Y avait-il des Forces du Mal à l'œuvre en Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale ? Ces opportunistes ont-ils réalisé la magie qu'ils avaient entre les mains et pensé pouvoir l'utiliser à leurs propres fins, la tentation étant par trop irrésistible ?

PL:  Je pense que, comme d'habitude, les causes prennent place sur différents niveaux simultanément. Pointer le doigt dans une seule direction serait une erreur. Je crois qu'il est  parfois désirable pour certains, de détourner notre attention dans une direction particulière et justement pas dans une autre.

Je parle de forces sombres ou infernales ("Sinister Forces"), c'est le titre de la trilogie, inspiré du Watergate, parce que c'était le début de mes recherches. Des "forces infernales" essuyèrent le blâme de ce fameux blanc de 18.5 minutes sur la bande d'enregistrement du bureau présidentiel de Nixon. Il y avait soudain un grand trou sur la bande, personne ne sait ce qui s'est dit.

Je crois que c'est Alexander Haig ou Buzhardt qui a émit l'idée que le sifflement de la bande était causé par des forces maléfiques. J'ai bien aimé l'idée que quelque chose de plus sinistre était à l'œuvre.

Très souvent, ce qui nous entoure, c'est du théâtre, une sorte de pièce que manipulent des forces profondes plus sombres, moins évidentes. J'aime bien l'idée que ce que nous prenons pour des coïncidences et des synchronismes, est la preuve de l'action d'une force plus enfouie ou plus noire.

BR:  Et ces forces seraient beaucoup plus anciennes ? Parce qu'il y a de nombreux chercheurs, dont vous-même probablement, qui concluent que tout cela, tout cet agenda maléfique, prend ses racines il y a 2000 ou 3000 ans, en se développant sans interruption jusqu'à aujourd'hui.

KC:  En fait, dans votre livre, quand vous parlez des monticules funéraires en Amérique, vous remontez bien à des milliers, si pas des millions d'années, n'est-ce pas ?

PL:  Exactement.

KC:  Vous faites également allusion à l'Égypte et aux pyramides. Vous dites qu'il faudrait envisager la probabilité de cultures qui ne seraient pas de ce monde, remonter jusqu'aux débuts de l'humanité sur cette planète et questionner ce commencement.

PL:  Lorsque j'ai commencé à considérer les monticules funéraires... l'idée des monticules indiens m'est venue par hasard, parce que pour mes recherches sur Charles Manson, j'avais décidé de me rendre là où celui-ci avait grandi, à Ashland dans le Kentucky.

Troublé par l'existence de monticules funéraires indiens au centre ville, je me suis mis à enquêter, me demandant ce que ça voulait dire. Je n'avais jamais vu cela, c'était nouveau pour moi.

Puis, peu à peu, j'ai découvert qu'on trouve ces monticules funéraires un peu partout aux États-Unis, particulièrement à l'est du Mississipi et quelques uns à l'ouest également.

J'étais surpris de l'existence d'une ancienne civilisation en Amérique du Nord dont on ignore tout. C'était aussi ancien que tout ce qu'il y a au Moyen Orient. Les terrassements qu'ils ont construits sont dans certains cas plus grandioses et beaucoup plus grands que les pyramides, mais nous ne savons pratiquement rien à ce sujet.

L'Amérique me paraissant ressembler à une maison hantée, je me suis posé la question : Quelles forces sont réellement à l'œuvre ici ?

Les coïncidences que rencontre un théoricien de la conspiration ...  et quiconque commence à enquêter ...l'assassinat Kennedy en est probablement l'exemple le plus frappant, rencontrera des douzaines et puis des centaines et peut-être des milliers de coïncidences entre les personnes, les lieux, et les évènements... il y a de quoi devenir fou.

Un historien traditionnel par contre, se dira : Bon, c'était une coïncidence et ça c'est une coïncidence, et puis ça aussi et il finira par les rejeter toutes parce qu'il n'y verra aucune relation de cause à effet.

Mais pour moi, et pour tous ceux qui entreprennent ce genre de recherches, ces coïncidences nous confondent.

J'effectuais, par exemple, des recherches en Asie pour mon livre "Sinister Forces" et alors que j'étais dans des recoins perdus d'Asie du Sud-Est, j'arrivais à mettre la main, dans des librairies d'occasion, sur des livres importants pour mes recherches  : un livre sur Charles Manson, un exemplaire  dont je n'avais jamais entendu parler, des textes érudits, ou encore des textes écrits et publiés en privé par une personne impliquée dans le groupe des "Neuf."

Ces documents me tombaient dans les mains dans un coin perdu au bout du monde, bien loin d'une librairie "Barnes and Noble."(Rires)

Pour moi, la multiplication de ces évènements indique que quelque chose d'autre est en jeu. Peut-être devrions-nous approcher l'Histoire avec une conscience quantique, et pas seulement de façon théorique ou intellectuelle...

KC:  Absolument. Vous parlez de Puharich... je ne suis pas sûre de bien prononcer son nom.

PL:  Puharich.

BR:  Puharich.

KC:  Ce qui ouvre un nid de guêpes sur la manipulation mentale car cette manipulation semble tout droit issue de ces "formes d'intelligence" que Puharich aurait soi-disant contactées, ces "neuf" entités sur lesquels des bouquins ont été écrits par la suite par des gens prétendument en contact avec eux. Certains les appellent les Intelligences Giza.

PL:  Si vous démarrez avec Puharich, vous avez déjà un aperçu assez clair de ce dont je parle. Parce que cet homme étudiait le paranormal mais était aussi Capitaine dans l'armée et médecin. Tout ça à la fois, pendant la guerre de Corée.

Voilà un homme qui donnait des conférences aux militaires sur la façon d'utiliser les perceptions extra-sensorielles comme des armes. Comment par exemple, faire une arme des pouvoirs de télékinésie ou de télépathie pendant la Guerre froide.

En même temps, il tient des "séances" (spirites) dans une ferme du Maine, il y invite une poignée de personnes. Les gens qu'il invite sont issus des familles les plus puissantes, des "sang bleu", descendants des signataires de la Déclaration d'Indépendance.

Ce qui me fascine, c'est que tout ceci est documenté, ce n'est pas de la spéculation. Tout le monde peut consulter les documents qui prouvent que ces gens se sont bien rencontrés, qu'ils ont conduit une séance, qu'ils étaient en contact avec des extraterrestres ou avec un groupe d'êtres surnaturels qui se nomment eux-mêmes "Les Neuf" (ou le "Conseil des Neuf").

Il s'agit de personnes qui elles aussi, furent indirectement impliquées dans l'assassinat Kennedy, qui devait se produire 10, 15 ans après ces évènements. C'est stupéfiant. Vous vous posez la question : Quelle est la connexion ? Comment est-ce possible ?

BR:  Qu'avez-vous pensé du livre de Picknett et Prince, "The Stargate Conspiracy" (Conspiration Stargate), que vous avez probablement lu durant vos recherches ?

PL:  En lisant "The Stargate Conspiracy", je voulais crier à Picknett et Prince : Allez juste un peu plus loin ! Quelques pas de plus et vous verrez les connexions jusqu'à l'assassinat de Kennedy.

J'étais fort enthousiaste qu'ils écrivent à ce sujet et notamment, sur "Les Neuf." Ils parlent de Puharich, de son groupe, mais ils n'ont pas fait la connexion, ils n'ont pas vu le lien, entre Arthur Young par exemple, un éminent membre des "Neuf", un homme qui inventa l'hélicoptère Bell, et les scientifiques nazis.

BR:  Quand vous parlez des "Neuf", vous parlez d'un groupe humain ou d'un groupe hors de ce monde ? Ou bien faites-vous allusion à deux groupes de "Neuf" ?

PL:  Quand je parle des "Neuf", je mets l'accent sur le groupe humain parce que ce sont des noms que nous connaissons. Mais ils étaient bien sûr considérés comme représentants terrestres du groupe spirituel ou extraterrestre qui se nommait lui-même "Les Neuf."

BR:  OK. Quel est ce groupe terrestre des "Neuf" ?

PL:  Eh bien, "Les Neuf" se composent de familles comme, par exemple, Arthur Young et son épouse, Ruth Forbes Paine Young, parente de John Kerry, John Forbes Kerry. Nous avons donc Arthur Young et sa femme Ruth Forbes Paine Young.

Il y a également un Dupont, un Astor, ainsi que Puharich. La famille Astor, famille américano-anglaise richissime, y est représentée. Tout le monde connaît les Astors, le Waldorf Astoria, ou John Jacob Astor qui était sur le Titanic, etc. Nous avons donc la famille Astor dans ce groupe.

Ainsi que les Dupont, une famille américaine extrêmement puissante, riche et influente. Et puis, nous avons les Forbes, comme dans le magazine Forbes. Steve Forbes.

Cette famille était représentée dans le groupe par Ruth Forbes Paine. Paine fut l'un des signataires de la Déclaration d'Indépendance. Elle est de descendance directe de cette lignée par mariage. Et donc, Arthur Young lui-même, l'inventeur de l'hélicoptère "Bell".

Vous avez donc là un regroupement des familles les plus aristocrates d'Amérique. Si nous avions une royauté, nous aurions des Dupont, Astor, Forbes et Paine.

BR:  Se sont-ils appelés "Les Neuf" eux-mêmes ou est-ce votre appellation ? Avaient-ils un agenda ou une raison d'être ensemble et d'être un groupe de cette taille ?

PL:  Ils se sont appelé "Les Neuf" de la façon suivante : ils ont tenu une séance, Puharich la conduisait. Il avait avec lui un médium indien, le Dr.Vinod. Vinod était en communication télépathique avec un groupe d'êtres dans l'espace, planant quelque part au-dessus de la Terre. Ils étaient neuf.

A ces 9 individus, ils ont transmis ceci : Nous sommes 9 et vous êtes 9, vous êtes les brahmanes qui vont apporter une nouvelle vague de sagesse spirituelle, une nouvelle vague d'évolution sur la planète. Nous allons vous utiliser comme véhicule pour provoquer cette évolution, ce saut dans l'évolution.

BR:  OK.

KC:  Cela fait penser à ce que sont les Illuminati au départ, à la philosophie originelle du groupe que l'on appelle Illuminati et dont sont issues ces familles.

PL:  C'est bien là, l'implication sous-jacente. Pourquoi ces individus qui, comme je l'ai dit, appartiennent aux familles les plus riches des États-Unis, se réunissent-ils dans une grange du Maine, dans les bois, un soir de Saint-Sylvestre, alors qu'ils pourraient se trouver partout ailleurs dans le monde ? Ils ont l'argent, les connexions, toutes les ressources. Mais à la place, ils choisissent de tenir des séances dans un froid glacial, l'hiver dans cette grange.

Quelle est la motivation ? Le but ? Comment se sont-ils connus ? Nous ne savons pas grand chose à ce sujet. Nous savons que c'est Puharich qui les a rassemblé pour la séance, qu'ils s'y sont rendus de plein gré et qu'ils ont pris part à cette aventure, pas simplement une fois mais plusieurs.

Une motivation venant d'eux-mêmes ? Je ne sais pas. Je ne désire pas spéculer excepté pour dire qu'il s'agit des gens les plus puissants de notre pays à cette époque.

BR:  L'analogie que vous dessinez là, c'est qu'il y a des preuves convaincantes que les nazis auraient eu une pratique similaire, avant et pendant la guerre, et que ces individus puissants venant de familles puissantes dans un état puissant, font soudainement la même chose quelques décennies plus tard.

PL:  Moins de 10 ans plus tard si nous comptons la fin de la guerre en 45. Ces gens se rencontraient au début des années 50. 

Et quant à ce qu'Himmler faisait lui-même... Je suis allé en Allemagne pour visiter le château de Wewelsburg qu'il avait rénové, tout près de la ville de Paderborn en Allemagne. Le château devait servir de sorte de "Vatican" pour SS, il devait devenir leur Q.G spirituel.

Il y conduisait des rituels très similaires. Il avait reproduit une "Table Ronde", selon une inspiration arthurienne, avec 12 chevaliers, choisis parmi les plus hauts dirigeants SS.

Ils se seraient réunis en méditation autour de cette table, dans une pièce positionnée directement au-dessus d'une crypte qui contenait les cendres de SS décédés, de hauts gradés. Il y avait une niche pour chaque urne, des swastikas gravés au sol et tout le décorum.

Une pratique méditative semblable pour contacter et recevoir la guidance d'êtres surnaturels, était donc reproduite par ce groupe des "Neuf."

Si nous pensons en termes de race - comme vous le savez, les SS et tous les nazis, étaient obsédés par la pureté raciale - tout d'un coup, avec  "Les Neuf", nous avons le sang bleu des familles américaines Dupont, Astor, Paine, Forbes. Nous avons donc ce rassemblement de... à défaut d'autre mot, d'individus racialement parmi les plus acceptables pour les nazis, regroupés en méditation guidée dans les bois et qui pratiquent le même genre de rituel. Excepté qu'ils n'étaient pas 12 mais 9, spécifiquement.

Je n'essaie pas d'établir une connexion trop étroite entre ce que faisaient les nazis et "Les Neuf", mais les pratiques étaient tout à fait similaires. C'était une séance de groupe, une méditation. Le thème était l'évolution de la race. Vous avez donc les mêmes thèmes.

KC:  OK. Mais vous avez poussé votre enquête pour trouver quelle direction prenait l'information qu'ils recevaient des "Neuf". Parce que je crois qu'il existe un lien avec le Stanford Research Institute, Hal Puthoff et Ingo Swann...

PL:  Certainement.

KC:  ... et le "remote viewing" (vision à distance), et cela boucle la boucle et concerne aussi les gens impliqués dans la manipulation mentale qui utiliseraient alors cette information ? Est-ce que ceci guide l'agenda Illuminati jusqu'à ce jour par exemple?

PL:  Vous décrivez là un parcours certainement correct et le maillon qui relie le tout est bien Andrijah Puharich. Puharich est l'homme à qui l'on doit la découverte d'Uri Geller par exemple, le célèbre paranormal israélien. Il a fait venir Uri Geller au SRI en Californie afin qu'il y soit testé.

Il existe aussi un lien entre le SRI et ce groupe, avec les gens de Jonestown. Les connexions sont vastes et si vous commencez à détricoter quelques mailles vous devenez extrêmement paranoïaque.

BR:  Quel est le lien avec Jonestown ?

PL:  :  Dans le Tome 2, environ 100 pages sont dédiées uniquement à Jonestown, parce que le travail qui reste à faire pour décoder cet évènement est toujours devant nous. Nous en savons très peu sur ce qui s'est réellement produit à Jonestown.

De plus en plus d'informations furent distillées lentement au cours de ces 20 dernières années. Un ami à moi, journaliste d'investigation, Jim Hogan, a investi beaucoup de temps en  recherches sur Jonestown, et a découvert des documents de la CIA montrant que Jim Jones était bien un agent sous contrat de la CIA. Il avait, ce qu'on appelle un 201 File à la CIA. Nous savons donc qu'il y avait une connexion par là.

Mais pour le lien avec le SRI, je crois que c'est Russell Targ qui était l'homme impliqué et avec Jonestown et avec le SRI/Hal Puthoff.

BR:  Oui.

KC:  La boucle se referme autour de Puharich qui travaille pour la CIA.

PL:  Oui. En ce qui concerne Uri Geller, celui-ci a répété plusieurs fois que Puharich était son mentor (handler) pour la CIA.

En ce qui concerne le SRI, Russell Targ, le physicien qui faisait partie du groupe SRI, a fréquenté, de sa propre admission un groupe de survivants de Jonestown. Il était directeur d'orientation dans leur "Human Freedom Center" (Centre de Liberté Humaine) à Berkeley et les a quittés pour rejoindre le SRI afin d'étudier les phénomènes psy.

Il travaillait avec le groupe d'Elmer et Deanna Mertle et après qu'il les eut quittés (quelques semaines après avoir rejoint le SRI), les Mertle furent assassinés dans leur appartement. La connexion Russell Targ, SRI et Jonestown est claire et nette.

Ce que cela signifie, nous ne le savons pas mais nous savons que Targ a travaillé avec les Mertle, un groupe de survivants du massacre de Jonestown et de gens qui avaient quitté le  culte religieux de Jim Jones "Le Temple du Peuple" et qui essayaient d'alerter les consciences à ce sujet. Ils avaient écrit un livre sur le "Temple du Peuple" et Targ travaillait avec eux. Targ les a quittés pour rejoindre le SRI et les Mertle furent trouvés morts, exécutés.

KC:  Il faut aussi dire que dans tout cela il y a des gens qui travaillent dans un but positif et il y a ceux qui travaillent pour un agenda négatif. De plus, il y a des connexions entre ces organisations - car il existe une connexion certaine entre la CIA et le SRI. Et entre Puharich et la CIA. Ça fait beaucoup de liens avec la CIA. Gordon Novel, l'assassinat Kennedy. Tous ces liens remontent jusqu'à la CIA, c'est vraiment tortueux mais aussi fascinant.

Je sais que vous avez étudié l'occultisme sérieusement, êtes-vous parvenu à des conclusions ? Suivez-vous des pistes en ce moment, qui ne sont pas publiées ?

PL:  Non publiées parce que je ne sais pas comment expliquer tout ça de façon claire, compréhensive et sensée. Ce qui m'apparaît pendant ces recherches... comme je l'ai déjà dit, je considère que les coïncidences et les synchronismes sont une preuve de l'opération de ces forces.

Je crois que ces forces sont présentes et je pense que de temps en temps, des groupes humains font un effort conscient pour les contacter, les manipuler et les utiliser à leur avantage.

Je pense que c'est ce que la CIA a fait avec MK Ultra et l'opération Bluebird et toutes leurs expériences de manipulation mentale.

Si vous prenez un être humain et que vous essayez de manipuler sa conscience, d'effacer ses souvenirs, de les remplacer, de le programmer pour assassiner, alors, en essence, ce que vous faites, c'est en quelque sorte une initiation.

Vous le mettez dans une situation d'initiation mais sans garde-fou, sans la préparation spirituelle qu'une personne devrait normalement poursuivre afin d'être protégée contre les démons invoqués dans le processus. C'est un programme irresponsable, dur et cruel que la CIA a entrepris à cette époque.

KC:  : Irresponsable ou intentionnel ? Parce que c'est vraiment la question, n'est-ce pas : les  têtes pensantes de la CIA savaient-elles quels risques elles prenaient en invoquant des forces négatives pour les transférer dans les corps d'assassins programmés, dont certains sont des agents dormants qui quelque part en ce moment, attendent que leur programmation soit "déclenchée." 

En essence, il pourrait s'agir d'un agenda intentionnel. Et là où ça devient intéressant c'est quand vous commencez à regarder le futur et ce à quoi nous faisons face.

PL: Oui. Nous pouvons mesurer la noirceur du programme en observant ce qu'est devenu Sydney Gottlieb, l'homme qui fut longtemps responsable de ce projet à la CIA. Lorsque le Projet MK Ultra fut démantelé par Richard Helms au milieu des années 70, le Dr. Sydney Gottlieb a un peu perdu la tête. Il est devenu moine bouddhiste, il est allé en Inde. Il essayait de payer pour ses crimes.

Il ne voulait pas parler du programme et devint une sorte de reclus. Il essayait de vivre très simplement. Il vivait de la terre dans une ferme en Virginie, je crois, après son retour d'Inde. C'était un homme anéanti par la réalisation de ce qu'il avait fait, par les crimes qu'il avait commis envers d'autres êtres humains.

Si l'instigateur, le chef, de cette opération se sentait ainsi, je me demande ce que les auteurs des faits au jour le jour, ressentaient ; les gens qui étaient impliqués dans la programmation journalière d'autres personnes.

Il y a quantité de preuves qui suggèrent que Sirhan Sirhan était exactement l'un de ces assassins programmés. J'ai lu ses journaux intimes, les journaux qu'il gardait jusqu'à son arrestation pour l'assassinat du sénateur Robert Kennedy.

BR:  Et il n'a aucune idée de ce qui s'est passé, n'est-ce pas ?

PL:  Non. Il admet qu'il l'a fait parce qu'il a compris qu'il n'y avait pas d'autre possibilité. S'il était arrêté et qu'il était juste là, il devait l'avoir fait, mais il n'en a pas le souvenir. Et ses journaux intimes sont ceux d'une personne qui a subi une modification du comportement, un programme de "mind control". C'est assez fascinant.

BR:  J'ai lu un livre excellent car moi aussi, j'ai l'expérience de l'intervention de "l'Ange de la Bibliothèque Internationale" qui soudain dépose un livre à vos pieds quand vous voyagez. [Rires] C'est un livre de Long John Nebel, l'animateur d'Art Bell radio dans les années 50, un livre étonnant sur le contrôle de Candy Jones ("The Control of Candy Jones", ndt dont l'auteur est Donald Bain, Long John Nebel étant l'époux de Candy Jones). Vous le connaissez certainement.

PL:  Oui. Je suis fasciné par ce récit et je pense qu'il est authentique. Le livre fut attaqué, bien évidemment, par d'autres chercheurs et auteurs disant que Long John Nebel avait inventé cette histoire ou que Candy Jones n'avait jamais vécu ça.

Mais si vous épluchez les choses, ce qui est mon job, éplucher, fouiller, documenter ce qui se passe. J'ai eu l'occasion de rencontrer Candy Jones quelques années avant sa mort. J'avais eu une interview radio avec elle elle à New York.

Et de mon point de vue, ce qu'elle dit, particulièrement de ses voyages en Asie et à Taiwan, sonne absolument vrai. J'ai vécu en Asie longtemps. J'ai voyagé dans ces pays. Ce dont elle parle, je pense que ça s'est passé. Je ne pense pas que se soit une invention. Je reconnais les endroits dont elle parle.

BR:  J'ai lu ce livre plusieurs fois et il sonne vrai pour moi.

PL:  Ouais. Ce n'est pas une histoire sensationnelle qu'elle aurait inventé. Je crois que ce qu'elle raconte s'est produit.

KC:  Bien. Où en êtes-vous maintenant ? Parce que votre blog n'est plus à jour. Vous aviez parlé de Mc Cain qui serait une victime possible du programme de "mind control", et je crois qu'il y a quelques preuves en faveur de cette hypothèse. Je suis curieuse d'entendre ce que vous pourriez dire d'Obama. Je ne connais pas votre situation actuelle. Les Pouvoirs sont-ils conscients de vous ? Vous ont-ils rendu la vie difficile ? Parce que vous êtes probablement l'un des meilleurs chercheurs qui rassemble les faits dans un seul et même endroit.

BR:  Et qu'est-ce que cela veut dire pour nous maintenant, début 2009, et les prochaines années, pour ce pays et pour le monde ?

PL:  Ce sont de bonnes questions. J'ai pris un peu de temps à côté pour étudier et obtenir un diplôme universitaire en religion. La thèse que j'ai écrite, "Stairway to Heaven" (Marches vers les cieux), fut publiée il y a un an. Un autre livre sur les francs-maçons sort en avril. J'ai beaucoup travaillé sur le plan universitaire tout en poursuivant un travail d'investigation assez conséquent.

Pour moi, la situation politique, comme je l'ai déjà dit, c'est du théâtre. C'est une pièce qui se joue devant nous et nous sommes tous spectateurs, volontairement ou involontairement.

Je crois que nous ne devrions pas croire que tout ce que nous voyons est "réel." C'est plutôt une réalité consensuelle : nous nous accordons pour dire que certaines choses sont réelles et d'autres pas.

J'aime toujours évoquer la racine du mot réalité, car il vient de la même racine indo-européenne que "royal." Cela nous donne ce qui est réel et ce qui est royal. Ce qui  veut dire, à mon avis : "Ce que le roi dit être réel est réel."

En d'autres mots, il y a une sorte d'accord que nous acceptons, un contrat où nous nous accordons sur ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Je pense que nous en arrivons à un point où nous devons reconsidérer ce que nous appelons réel. Nous devons revisiter la réalité en quelque sorte, créer un nouveau paradigme, une nouvelle façon de voir les choses parce que l'ancienne façon de voir la réalité ne fonctionne plus pour nous.

Nous sommes trop facilement manipulés. Notre pays a fait de la manipulation de la réalité une véritable science, et ce, au moins depuis la guerre de Corée. Si pas avant.

La science de la communication, comme l'enseignent les universités de tout le pays, est née à cause de la Seconde Guerre mondiale et des études de guerre psychologique. Les gars qui ont créé la guerre psychologique pour l'utiliser pendant la Seconde Guerre, sont les mêmes que ceux qui, dans le secteur privé, ont développé des programmes pour enseigner le marketing, la publicité et la communication.

BR:  Mm hm.

PL: :  Nous sommes face à une guerre psychologique dirigée contre nous par manipulation de notre réalité.

KC:  C'est vrai. Une forme de propagande mêlée de manipulation mentale en soi, tout comme la télévision est devenu un outil de manipulation de l'esprit.

PL:  Sur une échelle absolument massive. Nous avions CNN en Asie, je ne veux pas pointer  CNN du doigt mais c'est une organisation d'information internationale que vous captez où que vous soyez dans le monde.

J'étais à Kuala Lumpur, dans un restaurant, une émeute était retransmise en direct sur CNN. Nous regardions l'écran TV et nous étions à l'endroit où cette soi-disant émeute se déroulait et... il n'y avait pas d'émeute ! (Kerry rit)

Nous regardions autour de nous et nous nous regardions tous en disant : Qu'est-ce que c'est que ça ?

En réalité, il s'agissait de 3 ou 4 personnes filmées dans un coin quelque part par une caméra. Mais à la TV, on aurait dit qu'une émeute battait son plein.

Des amis m'ont appelé pour me prévenir du danger : Va t-en, va t-en ! Ça chauffe, une émeute en cours ! On la voit à la télévision. Et nous, nous étions tous assis dans le restaurant à nous demander : Alors, où est-elle cette fameuse émeute ?

Il n'y avait pas d'émeute. Ce sont des nouvelles manufacturées. Combien de fois est-ce arrivé ? Combien de nouvelles qui nous sont soi-disant retransmises sont créées de toute pièce, contrôlées, manipulées ?

KC:  En tant que chercheur qui va aussi loin que vous l'avez été, vous devez pouvoir regarder vers l'avenir et arriver à certaines conclusions, ou bien penser à certaines pistes non parcourues.

Je suis curieuse : Pensez-vous par exemple qu'il existe des agents dormants ? Parce que nous avons une répétition d'incidents qui sont la marque d'opérations de manipulation mentale, comme des écoliers qui tout d'un coup pètent un câble, ce genre de choses. Où cela nous mène-t-il ?

PL:  Si nous voyons les auteurs de cette folie comme des êtres humains individuels, nous risquons d'ignorer quelque chose de plus profond et de plus noir. Je pense qu'il y a des agents individuels bien sûr et j'écris là-dessus, les preuves m'y mènent.

Mais je me dis parfois qu'il y a quelque chose d'autre à l'œuvre. Je pense qu'il y a un niveau de conscience qui crée ceci pour nous, et que nous en sommes victimes parce que nous n'avons pas appris à nous défendre. Nous n'avons pas appris à contrôler notre propre conscience, nous en laissons d'autres le faire pour nous.

Nous avons la responsabilité, peut-être aujourd'hui plus que jamais, parce que l'information est là, de nous battre en prenant le contrôle de notre propre esprit, de reprendre le contrôle de notre propre conscience en nous déprogrammant de tout ce qui nous a alimentés d'une façon pratiquement hystérique.

Les choses arrivent au point où la paranoïa, la peur, l'anxiété, le niveau de stress, ont augmenté de façon exponentielle, c'est comme si quelqu'un voulait une dépression collective. Nous devons nous lever et combattre.

Je pense que si mes recherches ne montrent qu'une chose, c'est que les humains derrière tout ça, ne comprennent pas vraiment eux-mêmes ce qu'ils font. Je parle de la CIA.

Je ne pense pas que les gens qui ont dirigé MK Ultra aient réellement compris toutes les ramifications de ce qu'ils faisaient. Ils voulaient créer des assassins faciles à renier, c'était leur vision. Ils ne se sont pas rendu compte des forces qu'ils libéraient à ce moment-là.

Je pense qu'il y a des voies, des voies chamaniques et des chemins dans l'occultisme qu'il serait tout à notre avantage d'investiguer pour comprendre comment nous avons été manipulés, comment notre réalité elle-même, a été manipulée. Je pense que nous avons une chance grâce la disponibilité de l'information.

Je suis d'accord que nous nous dirigeons dans une impasse très dangereuse. Mais nous ne réalisons pas le pouvoir que nous avons en tant qu'individu, ou en tant que groupe d'individus, pour combattre cette folie. Et je pense que nous pouvons reprendre nos esprits et nos vies hors du contrôle de ces forces, de ces forces sinistres.

BR:  Pouvez-vous dire quelque chose sur le rôle du Vatican ?

PL:  Ah... [rires] Combien de temps avons-nous ?

BR:  Vous connaissez les travaux d'Eric Phelps et l'ampleur du corps de recherches qu'il représente. Je me demandais si vous pouviez une fois encore retracer tous les liens pour le bénéfice de nos auditeurs qui aimeraient entendre un résumé du tableau global.

PL:  Bien. Je suis d'éducation catholique romaine. Je suis né dans une famille catholique, à l'époque, pré-Vatican II et quand Vatican II est arrivé, j'ai été déçu. Je n'aimais pas les messes à la guitare qui devenaient fréquentes etc... Je me sentais privé du mystère.

Mais c'est en commençant mes recherches sur les informations nazies, que la première phase  de mon désenchantement s'est mise en place.

Cette phase un consistait pour moi à comprendre à quel point certains éléments au sein du Vatican avaient aidé des criminels aux dossiers hideux à s'échapper. Comment ils les protégeaient dans des maisons sécurisées en Europe et en Amérique Latine, comment ils leur avaient donné des passeports du Vatican, comment nous avions le spectacle de criminels de guerre nazis déguisés en prêtres entrant en Argentine, au Brésil et même dans un cas, officiant lors d'un mariage.

Je n'ose pas imaginer ce que cette pauvre famille aurait ressenti s'ils avaient su que le prêtre bénissant leur union, un faux prêtre, était responsable de la mort de centaines sinon de milliers de gens ! Donc, tout cela... c'était la phase un.

La phase deux, c'était la réalisation que ce qu'on nous a dit sur le christianisme lui-même, surtout l'Église catholique, se base sur tant de désinformations et de manipulations de l'Histoire et des faits historiques, que nous ne savons plus ce qu'est l'Église catholique exactement, ou ce qu'elle fut jamais. On ne sait pas ce qui s'y passe.

Les scandales du Vatican... les scandales maçonniques, l'affaire "Propaganda Due" (la loge maçonnique P2) à elle seule, aurait dû alerter les gens du degré de perfidie et de cupidité qui régnait au sein du Vatican.

Nous avons des personnages comme Licio Gelli et Roberto Calvi, des types très impliqués au Vatican tout en finançant des groupes terroristes d'extrême droite, des brigades d'assassins en Europe, en Amérique Latine, et qui plus est de mèche avec Francisco Franco - dictateur de l'Espagne pendant tant d'années - et donc mouillés jusqu'aux os dans des organisations et opérations fascistes.

Au point où ça allait, c'était hallucinant. J'ai vraiment eu des moments difficiles. Heureusement, je suis un catholique déchu et je préfère le rester. Je serais incapable de recevoir une guidance spirituelle d'évêques et d'archevêques de l'Église catholique dont je remets l'éthique et la morale en question tous les jours.

KC:  Il y a aussi un lien entre le Vatican, les Illuminati et le gouvernement US apparemment. Pouvez-vous en parler un peu ? Parce que lorsque vous parlez de l'influence nazie en Amérique, et vous parlez aussi des Pouvoirs en Place avec l'Opération Paperclip, le Programme Spatial Ultime, et tous les niveaux d'implication du Vatican... D'après ce que je comprends, leurs services secrets sont le modèle même à partir duquel tous les services secrets du monde ont été construits.

PL:  Oui. En fait, même les SS ont imité les jésuites. Himmler voulait créer un ordre jésuite pour lui-même et c'est ce qu'étaient les SS. D'où les uniformes noirs, les cérémonies dans les églises, les rituels la nuit en forêt, et toutes ces autres choses. C'était une sorte d'ordre jésuite païen qu'Himmler essayait d'instaurer.

Ces gens pouvaient ne pas aimer ou même haïr l'Église catholique et le Vatican, mais il y avait tant qu'ils voulaient imiter, dupliquer. J'ai tellement d'informations là-dessus, il faudrait des heures. Je vais juste vous faire part d'un ou deux points qui sont suffisants pour vous faire flipper et ensuite...

Si vous voulez les connexions entre le Vatican, les nazis et même les Illuminati, je pense qu'il faut commencer par les Chevaliers de Malte et les autres Ordres de Chevalerie que le Vatican maintient et soutient.

Je ne parlerai même pas de l'Opus Dei, tout un panier de crabes en lui-même. L'homme qui a créé cet ordre avait des inclinations pro-fascistes, pro-Franco. Il n'y a aucun doute là-dessus et qu'il ait été canonisé me dépasse totalement.

Donc, allez voir du côté des Chevaliers de Malte. Allez voir les liens entre les dirigeants de la CIA, dont un bon nombre sont des catholiques romains et des membres de l'Ordre des Chevaliers de Malte ou des membres d'Ordres chevaliers proches du Vatican.

Quand je grandissais dans le Bronx dans les années 60, j'ai pu voir de mes propres yeux l'influence que les églises exerçaient sur les agences de renseignement et vice-versa. J'en ai été témoin à l'age de 18-19 ans alors que je travaillais avec une église dans le Bronx, qui était assez profondément mêlée à des opérations de renseignements. Elle servait en fait de couverture pour les services de renseignements.

Et cela nous ramène encore à David Ferrie et Jack Martin et les assassinats Kennedy, car j'ai rencontré les évêques qui ont ordonné et consacré David Ferrie, Jack Martin, personnages périphériques que vous avez vus dans le film JFK, dont les rôles sont tenus par Joe Pesci et Jack Lemmon.

Ces gens étaient très impliqués dans l'église et l'étaient aussi dans les activités de renseignement. Ils étaient également mêlés dans des activités cubaines anti-Castro et on considère qu'ils sont mouillés d'une manière ou d'une autre à Dallas dans l'assassinat du président.

Le réseau entre les organisations religieuses et les organisations de renseignements est plutôt dense. Vraiment dense.

Comme je l'ai dit, je l'ai vu de mes propres yeux. Je connais l'église à laquelle appartenait Ferrie et Martin en 68 quand Jim Garrison entreprit l'enquête sur l'assassinat Kennedy. David Ferrie est décédé mystérieusement, il était prêtre et évêque d'une des églises.

KC:  Que pensez-vous de l'agenda et de la façon dont l'agenda se joue? Voyez-vous le déroulement de ce qui se passe actuellement comme le déroulement prévu d'un agenda ? Qui inclurait, entre autre, un effondrement de l'économie mondiale et une gouvernance mondiale. Et qui créerait certains problèmes afin de présenter des solutions (pour faire avancer l'agenda), comme le travail de David Icke le suggère ?

Je me demandais si vous suiviez ces pistes. Il est évident que l'économie s'écroule aux États-Unis et dans le monde. Il y a du sang versé, des sacrifices, dont certains, peut-être même tous, sont des sacrifices planifiés, offerts à des entités obscures afin d'assurer que certains évènements se produisent sur cette planète.

PL:  Si nous voyons la situation économique comme n'étant pas uniquement économique, je pense que nous voyons beaucoup plus clairement ce qui a lieu. A une époque différente, ceci aurait pu prendre la forme d'un vaste conflit militaire, ou d'une Troisième Guerre mondiale, ou d'une Quatrième.

Nous avons la même guerre maintenant, mais nous utilisons l'économie pour la faire. Le même style de contrôle général s'exerce sur le monde, ce n'est qu'une approche différente.

Ce que je veux dire, c'est que le monde entier ne peut pas être à sec financièrement. L'argent se trouve quelque part. C'est l'humour de la situation si l'on veut en rire... Nous pensons que l'économie mondiale s'est effondrée, mais au fond, ce que le capitalisme produit, c'est que quelqu'un s'enrichit et quelqu'un s'appauvrit. Alors qui s'enrichit ?

Pendant le Watergate, on nous a dit : suivez les traces de l'argent, et je crois que si nous suivons l'argent aujourd'hui, nous pouvons trouver qui fait quoi à qui. Nous pouvons découvrir qui exerce ce genre de contrôle.

J'ai regardé, j'ai essayé. Pister l'argent dans l'économie d'aujourd'hui est très difficile. Je crois que même les membres du Congrès s'aperçoivent qu'ils sont tout à fait incapables, ne serait-ce que d'expliquer ce qui se passe. Il y a des membres qui ne le peuvent pas et d'autres qui ne  veulent absolument pas s'exprimer.

Mais si nous suivons l'argent et si nous pouvons démêler quelques fils sur les mouvements de ces 12-18 mois, nous pourrons probablement trouver qui se trouve derrière ça.

Pour moi, c'était très difficile à faire, quoique j'ai essayé. Pourtant la réponse est là, proche. Comme le dit Fox Mulder: La vérité est là, quelque part. Mais il faut regarder l'évidence et l'évidence est là, c'est juste que c'est très difficile à se représenter.

Si nous parlons de manipulation de l'économie mondiale, c'est parce qu'on nous prépare pour autre chose. Il y a forcément un agenda. A proprement parler, ça n'est pas uniquement pour enrichir des personnes au détriment d'autres personnes. Ça, ça dure depuis toujours. Nous n'avons pas besoin d'un effondrement de l'économie mondiale pour cela.

Si la faillite de l'économie mondiale est fabriquée, c'est pour créer une ou des circonstances qui conduiront à une autre phase d'actions qui n'a rien à voir avec l'économie. Comme vous le dites, cela peut-être un gouvernement mondial unique. Cela peut être plus abominable que ça.

L'écroulement de l'économie peut être une façon de laisser en place les mesures de contrôle instaurées dans notre gouvernement ces huit dernières années. C'est peut être une façon de contrecarrer les changements pour lesquels nous pensons avoir voté.

Le 11 septembre était semblable à l'"incendie du Reichstag" en donnant au président le contrôle total du gouvernement par le Patriot Act et tout le reste. La chute de l'économie est essentiellement un autre 11 septembre et donnera au gouvernement des pouvoirs supplémentaires qu'il n'a encore jamais eu.

BR: C'est une autre sorte de démolition contrôlée.

PL:  Une démolition contrôlée différente. C'est... quel est le mot que je cherche... Une consolidation.

Si nous prenons le Patriot Act et les autres formes de contrôle mises en place - les écoutes téléphoniques et autres illégalités qui ont lieu - et que nous couplons ça avec le contrôle gouvernemental des banques et des corporations, nous avons le fascisme.

Les gens parlent de l'installation du socialisme ou du communisme ici, mais le fascisme est aussi le mariage de l'État et des Corporations. Il ne s'agit pas que de socialisme.

Ce dont personne ne veut parler, c'est que nous rampons de plus en plus vers le fascisme depuis ces 40-50 dernières années. Et cela m'effraie plus que le socialisme ou le communisme, croyez le bien. Ce qui m'effraie le plus, c'est un fascisme à l'américaine

KC:  Eh bien, c'est le postulat du livre de Jim Marrs, vous savez.

PL:  Oui.

KC:  Et c'est un fait accompli dans l'esprit de nombreuses personnes, en coulisses, avec les recherches de Richard Hoagland sur la NASA, son symbolisme, et les antécédents Paperclip derrière son programme spatial. L'agenda se révèle être une sorte de fascisme issu de la Seconde Guerre mondiale et poursuivi jusqu'à ce jour.

Mais où cela nous mène-t-il ? Une fois le contrôle total obtenu, eh bien quoi ? C'est déjà comme s'ils l'avaient ce contrôle total. On se demande : qu'est-ce qui vient maintenant ?

La seule chose que l'on trouve, dans notre étude de ce mystère c'est l'idée de l'élimination de la population. Autrement dit, ils veulent éliminer des populations entières. Ils n'y sont pas arrivés par la propagation de virus, etc...

Ce contrôle dont vous parlez, il doit bien mener quelque part parce que, contrôler, ils l'ont toujours fait, dans un sens. Mais ils serrent la vis et comme vous l'avez dit, ils viennent de consolider leurs actions, alors avec quel but en tête ?

PL:  C'est une autre bonne question qui prendrait probablement beaucoup de temps à analyser. Je pense que les Pouvoirs en Place ne sont pas encore satisfaits à 100 %. Ils ne ressentent pas réellement qu'ils ont le contrôle qu'ils voudraient.

C'est en partie à cause de l'explosion des technologies qui semblent difficilement contrôlables. Vous ne le voyez pas tellement dans notre pays, mais outre-mer, des technologies comme l'internet en particulier, ont donné aux gens une possibilité d'expression qu'ils n'avaient jamais eue.

Les gouvernements des pays en voie de développement luttent ferme pour contrôler la technologie et l'accès à l'information.

En ce moment, nous parlons grâce à internet et notre conversation sera disponible sur le web, donc quiconque veut l'entendre le pourra. Mais le contrôle dont nous parlons devra probablement s'étendre à ce que nous faisons sur internet et restreindre la liberté d'échange d'information.

Je pense que ça a déjà commencé et va continuer jusqu'à ce qu'il y ait un contrôle sur l'information. Quand vous contrôlez l'information, vous contrôlez la réalité. Vous contrôlez la conscience. Une fois les opérateurs indépendants éliminés, une fois qu'ils auront fermé leurs sites, il ne restera que la ligne du parti qui sera opérationnelle.

BR: 1984, n'est-ce pas?

PL:  C'est 1984. Certains auditeurs vont se dire: Vous savez quoi, ce sont les gens aux "bonnets alu" , vous savez les chapeaux en papier aluminium. Nous sommes tous inquiets d'une énorme conspiration qui prendrait le pouvoir.

Je voudrais dire quelque chose pour les auditeurs qui pensent que parfois, tout ceci dépasse la frontière du raisonnable. J'avais de très bons rapports avec Norman Mailer, l'un des auteurs américains les plus célèbres, romancier et journaliste décédé récemment, un homme que j'ai beaucoup admiré. Il avait été assez aimable de faire l'éloge de mon travail et avait rédigé l'avant-propos d'"Unholy Alliance".

Il avait parlé en ma présence du fait que l'Amérique se dirige droit vers le fascisme. Venant de nombreuses personnes de ce statut social, d'auteurs honorés du prix Pulitzer, de grands penseurs, de membres de l'intelligentsia, j'ai entendu les mêmes propos : nous nous dirigeons vers un État fasciste en Amérique...

Selon Norman Mailer, il y a quelques années de cela, l'Amérique se trouvait alors dans ce qu'il appelait un état de pré-fascisme, menant inexorablement au fascisme. D'autres auteurs ont dit la même chose depuis lors.

Ça ne vient pas seulement d'une poignée d'allumés. D'autres personnes qui n'ont rien à voir avec cette sorte d'enquête, des gens qui ne font pas ces recherches, ressentent la même chose ; ils ouvrent les yeux, regardent autour d'eux et se disent : Mon Dieu ! C'est bien ça qui se passe, nous devenons un pays fasciste !

BR:  Une des choses qui prête à confusion parfois, vous devez le savoir, c'est l'idée qu'il y a un socialisme émergent à gauche et un fascisme émergent à droite et que les deux sont très différents. En fait, ils se rejoignent au milieu car le socialisme extrême et le fascisme extrême sont très semblables.

PL:  C'est ce que j'allais dire, que ce soit le fascisme ou le socialisme, il faut un mariage entre l'État et l'entreprise. C'est ainsi que ça fonctionne.

Soit le gouvernement détient les moyens de production comme dans un pays socialiste ou communiste, ou bien l'État et les corporations ont une relation de travail, comme Eisenhower nous l'avait déconseillé en quittant le pouvoir. Il avait parlé du complexe militaro-industriel et de la peur qu'il avait que cela se produise. Ça, c'est le fascisme.

Donc, est-ce important pour l'homme de la rue que le gouvernement détienne les moyens de production ou bien que l'État et les corporations partagent le même lit ? Est-ce vraiment important pour nous ?

L'effet sera le même. Nous serons toujours contrôlés. Notre économie le sera. Nos libertés seront encore réduites. Alors, au bout du compte, quelle différence cela fait-il ?

J'ai beaucoup discuté des attentats du 11 septembre avec les gens. Bien sûr, il y a de quoi discuter et j'ai toujours dit que c'était comme l'incendie du Reichstag. C'est ce qui est arrivé en Allemagne. Hitler a pris le contrôle complet du gouvernement grâce à l'incendie du Reichstag pour laquelle il a blâmé les communistes.

Et voyez, est-ce qu'on cherche à savoir qui a mis le feu au Reichstag maintenant ? Ce qui est important, c'est que c'est ça qui a mis Hitler au pouvoir.

Donc, dans notre cas, à quoi a servi le 11 septembre ? A placer toutes ces attaques sur notre liberté et notre vie privée. Ça les a mis au premier rang, tout en rendant cela acceptable. Voilà ce qui s'est passé, c'est le véritable effet du 11 septembre.

On peut parler du 11 septembre, on peut parler des conspirations, mais ne perdons pas de vue que ce qui s'est passé, ou plutôt l'effet produit, est bien que nous avons perdu des libertés et une partie de notre vie privée.

KC:  Exact, et ça nous renvoie à l'agenda général.

PL:  Oui.

KC:  Et ce n'est pas une théorie conspirationniste quand vous observez les preuves. Cet agenda se déroule en ce moment même. 

Je trouve encourageant de vous entendre parler du rôle de la conscience et comment elle échappait des mains de MK Ultra, au point qu'une personne comme Gottlieb lui-même, la main de maître du projet, recherche une issue spirituelle à sa responsabilité... car dans son esprit, ça doit être un enfer permanent, j'en suis sûre.

Tout ceci se joue dans le monde et pas seulement en Amérique, je le vois dans les autres pays. En fait, l'Angleterre possède le meilleur système de surveillance des rues, caméras, etc. L'agenda est plus manifeste aux États-Unis, mais d'une façon secrète il existe aussi dans les pays plus petits, sous les despotes financés par la CIA, et partout dans le monde, derrière les gouvernements de pays comme la Suisse etc...

PL:  Il est plutôt sarcastique qu'aux États-Unis, si vous parlez de conspiration, vous soyez  ridiculisé et descendu. Toute théorie de conspiration est reçue comme une fantaisie paranoïaque.

Et pourtant nous n'hésitons pas à reconnaitre que des conspirations existent dans d'autres pays, n'est-ce pas ? Lorsque la Premier ministre du Pakistan, Bénazir Bhutto a été assassinée l'an dernier au Pakistan, tout le monde a crié à la conspiration. Des membres de la police secrète pakistanaise auraient été impliqués, Al-Qaida peut-être, les Talibans ou je ne sais quoi. Mais c'était d'office une conspiration.

Alors que, selon les historiens, pas une seule personne assassinée dans notre pays ne l'a été à cause d'un complot. [rit] Aucun complot, rien à voir. Circulez. Nous avons cette drôle d'idée que les États-Unis sont immunisés contre ce genre évènements.

Et pourtant, nous renversons les dictateurs d'autres pays. Nous avons commis des assassinats au Guatemala, renversé des gens au pouvoir en Iran, du temps du Shah. Nous avons renversé le gouvernement d'Allende au Chili. Nous avons mis Pinochet au pouvoir. Tous ces complots que nous commettons régulièrement depuis des années et des années... et ça n'aurait pas lieu à l'intérieur des États-Unis ? Pourquoi est-ce si impossible à croire ?

KC:  Oui. Je pense pourtant qu'aujourd'hui, il est beaucoup plus facile de faire comprendre aux gens ce qui est à la base des complots. Depuis la mort de Kennedy, je pense que l'Amérique a ouvert les yeux, lentement, mais sûrement. Quoique pour le 11 septembre, vous ayez toujours des gens incapables d'accepter la possibilité qu'il y ait eu conspiration.

Donc, une fois de plus, nous refermons la boucle. Je pense que le matériel dont nous discutons ici est que... les racines sont partout. Les conspirations sont partout.

Je trouve encourageant que vos recherches permettent de démêlez tant de nœuds. J'encourage vivement tout le monde à consulter votre travail et j'ai certainement l'intention de continuer à lire vos écrits.

PL:  Je suis toujours en pleine recherche. Je ne sais pas encore ce que mon prochain ouvrage couvrira.

J'ai un livre sur la Franc-maçonnerie qui sort en avril et qui porte sur le lien entre société maçonnique, Mormons, et occultisme dans notre pays avant, pendant et après la révolution. La Révolution américaine. Je cherche donc les connexions qui s'y trouvent.

C'est un regard général sur la Franc-Maçonnerie. Je ne suis pas franc-maçon moi-même, bien sûr.

"Stairway to Heaven" concernait plus la Kabbale et l'alchimie chinoise, c'est un livre d'orientation spirituelle qui tente de comprendre les implications des écrits anciens.

Puis, ce que je vais faire après ? Je rassemble constamment des informations. Je monte des bases de données et j'essaie d'établir toujours plus de connexions. Je suis sûr que j'aurais quelque chose de ce genre à partager avec vous bientôt.

KC:  C'est fabuleux. Je voulais vous demander une chose. Le livre dont vous parliez, pour lequel vous avez enquêté à fond sur l'occultisme...

PL:  J'étais en plein dedans, oui. Le "Necronomicon". Bien sûr, ce n'est pas un secret. J'ai fait des interviews basées sur ce livre. C'était un travail de sciences occultes, je pense qu'aujourd'hui, il s'agit d'un texte crucial de la moitié du vingtième siècle sur l'occultisme. Il a été calomnié par beaucoup de gens. On le qualifie soit de supercherie, de livre maudit, de travail puissant.

Je le vois comme étant la survie d'une ancienne pratique occulte du Moyen-Orient qui comportait un certain nombre d'initiations en passant certains seuils et gagnant ainsi une illumination ou une clarté de plus en plus grande à chaque fois, à chaque passage. C'est un livre intéressant et les évènements qui l'entourent présentent un intérêt par eux-mêmes.

KC:  Nous devrons voir ça avec vous parce que ça m'intéresse également.

PL:  C'est plutôt fascinant.

KC:  Bien. Merci Peter, ça a été passionnant. Nous sommes tous deux très intéressés par vos futures recherches, et nous continuerons à consulter votre travail après cette conversation. Merci d'avoir pris le temps de nous parler.

PL:  C'était un plaisir pour moi. Merci beaucoup.





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