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Ann Eller :

Traduction de l'interview

Cette page est la traduction, par The Avalon Translation Project, d'un document publié à l'origine sur Project Camelot.





Bonjour ! Ici Kerry Cassidy, de Projet Camelot. Nous avons eu, il y a quelque temps, la chance d’interviewer Ann Eller, qui a travaillé six mois aux côtés de J. Allen Hynek et été en relations amicales avec lui jusqu’à son décès, en 1986.

La mise en ligne de cette interview a été retardée un bon moment par des problèmes de synchronisation du son et de l’image, causés apparemment par une impulsion électromagnétique envoyée à la caméra au cours de l’interview. Nous n’en publions donc que la partie audio, parce que nous trouvons son contenu si captivant qu’il mérite d’être sauvé. Je pense que vous serez d’accord.

A cause du temps qu’elle a passé auprès d’Hynek, Ann a un point de vue complètement différent de ce qu’il a pu penser des OVNI et de ce qui a pu se produire pendant la consultation de Hynek avec Steven Spielberg concernant
Rencontres du troisième type. Il se peut que Hynek ait suggéré la scène qu’on voit à la fin du film, où Richard Dreyfuss et un groupe de scientifiques montent à bord d’un vaisseau alien.

Cette scène évoque le Projet Serpo. (Au cas où vous auriez envie de creuser la question,
le site s’appelle Serpo.org.) Malgré toute la désinformation présente dans Serpo, on y trouve un grain de vérité en liaison avec le Programme Spatial, sur lequel Richard C. Hoagland est en train d’enquêter.

Je crois que vous apprécierez cette interview et nous sommes vraiment
heureux de pouvoir vous présenter aujourd’hui Ann Eller. Ici Kerry Cassidy, de Projet Camelot.
Ann Eller : Je me suis levée pour prendre la parole à ce premier colloque. Leo m’a demandé de dire quelques mots. J’ai donc transmis à tous, les bons souhaits du Dr. Hynek et j’ai continué en parlant un peu de nos recherches. Et j’ai fini par dire : Ce n’est pas nous qui vous prenons pour des idiots. C’est le gouvernement qui est de mèche avec les aliens.

Kerry Cassidy : Après cette déclaration qui fait l’effet d’une bombe, nous allons entrer dans le vif de l’interview. Ann a fait cette déclaration au cours de notre entretien, en guise de chute, et je n’ai pas pu résister au plaisir de la placer en tête ici…

Début de l’interview


KC : Pourriez-vous nous raconter un peu comment nous sommes entrés en contact ? Parce que c’est vous qui êtes venue nous trouver, ce qui est plutôt inhabituel.

AE : Oui, je ne sais pas comment je suis arrivée à Projet Camelot sur le Net, mais, bon, un lien mène à un autre, puis à un autre, et j’ai trouvé votre lien et j’ai commencé à m’informer sur votre projet. Et je me suis dit : Eh bien, voici quelque chose d’extrêmement intéressant.

Presque depuis que j’ai atteint l’âge adulte, je pense qu’il est important de diffuser ces informations auprès du public, de dénoncer le gouvernement et tout ce qu’il garde sous le manteau depuis tant d’années.

J’ai donc fait signe, vous apportant ainsi mon soutien et, au cours de ce premier contact, j’ai dû vous dire : Oh, incidemment, j’ai été pendant six mois l’assistante personnelle du Dr. Hynek, au moment où il s’est installé en Arizona -- c’était en 1985 --. Et ensuite vous êtes entrés en contact avec moi.

KC : OK.

AE : Je pense que j’ai commencé autour de mars 1985 et mon engagement a dû expirer en octobre. Je suis retournée à l’hôpital en octobre. A l’époque j’étais infirmière et j’ai arrêté pendant six mois pour travailler avec le Dr . Hynek, parce que je pensais que c’était une occasion à ne pas laisser passer.

KC : OK. Vous nous avez raconté que, avant que cela se produise, vous aviez eu des rêves [prémonitoires].

AE : C’est ainsi que j’ai contacté au départ le Dr.Hynek. A peu près… Bon, toute mon histoire a commencé en 1960 quand j’ai lu l’article du Reader’s Digest sur Betty et Barney Hill. A la fin de l’article, l’auteur écrivait : Eh bien, réalité ou fiction ? Nous laissons le lecteur en décider.

Et cela m’a révoltée. J’ai pensé : Bien sûr que c’est vrai ! Comment je savais que c’était vrai, je l’ignore, mais je savais que c’était vrai.

Donc je m’intéressais aux aliens et aux OVNI depuis 1960. Mais c’est probablement en 1976 que j’ai commencé à rêver, à rêver continuellement, pendant environ 4 ans, d’aliens, de vaisseaux spatiaux, d’OVNI, d’autres planètes, d’autres mondes, de l’implication du gouvernement, d’hélicoptères, de bases secrètes… Il y avait tout ça dans mes rêves. Et c’était à deux doigts de me rendre dingue, comme je vous l’ai raconté, un peu comme le gars de Rencontres du troisième type avec sa purée de pommes de terre. [Rire de Kerry]

J’ai commencé à lire tout ce qui avait trait aux OVNI. Mais dans tous ces livres, on parlait du Dr. Hynek. Et je me suis donc dit : Bon, c’est lui le type qui est au courant de tout, qui connaît toutes les réponses, donc je vais lui écrire et lui demander ce qui se passe, lui demander s’il pouvait au moins me guider, ou me présenter à quelqu’un en Arizona, auquel je puisse parler de ces rêves.

Je lui ai donc écrit et n’ai pas eu de nouvelles de lui pendant à peu près neuf mois. Puis, tout à coup, un soir, le téléphone a sonné et j’ai décroché.

 -- J’aimerais beaucoup parler à Ann Eller.

 -- C’est elle-même,
ai-je répondu.

 -- Le Dr. Hynek à l’appareil.

Sur le moment, j’ai failli en tomber à la renverse. [Rire de Kerry]

Mais il a déclaré : Ça m’intéresse. Puis : Je viens de trouver votre lettre. Elle était tombée derrière mon bureau et je viens de la découvrir.

Et ça, c’était typique [de lui] : perdre la lettre et la retrouver neuf mois plus tard. Il avait tendance à être assez distrait comme professeur.

Donc il m’a dit : Vos rêves m’intéressent beaucoup. Nous avons donc bavardé là-dessus un petit moment.

Il voulait savoir si je les avais consignés par écrit. Je lui ai répondu : Ben, oui, d’une certaine manière. Je devrais pouvoir les reconstituer. Il m’a dit qu’il avait un collègue -- en Suisse ou en Suède ; je pense que c’était plutôt en Suisse – qui se livrait à des recherches sur ces rêves-là, parce que c’étaient des rêves qu’on faisait dans le monde entier. C’était un phénomène mondial.

J’ai donc dactylographié tous mes rêves et je les lui ai donnés, par l’intermédiaire d’un ami proche, et il ne m’en a plus jamais parlé.

Et, peut-être six ans plus tard, en ouvrant le journal de Phoenix, j’ai vu les gros titres en page 2 : Le Dr. J. Hynek installe en Arizona la recherche sur les OVNI. Je ne pouvais pas y croire ! Et pratiquement à ma porte ! C’était au bas de la rue, dans Indian School Road. Je n’avais donc pas d’autre choix que de m’y impliquer.

Je travaillais à l’hôpital, de nuit. Mais un matin, en sortant du travail, j’y suis allé et j’y ai rencontré Tina et Bryan, le couple à l’origine du départ d’Hynek pour l’Arizona, de même que deux ou trois autres personnes. Ils habitaient dans un immeuble et leur programme de recherches allait se dérouler là. Et il leur fallait quelqu’un pour installer un bureau.

Je me suis donc dit : Bon, ’faut que j’y participe. Que ce soit pour nourrir le chat ou sortir les poubelles, ça m’est égal. Il fallait que j’y participe. Je suis donc venue… Je travaillerais la nuit, viendrais le matin et j’installerais le bureau, j’organiserais le système de classement et prendrais les appels téléphoniques. On commençait à appeler. Je veux dire qu’ils étaient à peine arrivés, mais les gens téléphonaient et signalaient des observations.

KC : Ça, c’était pendant la période où Hynek était déjà, traitait déjà… en théorie, avec l’Air Force mais ne travaillait plus pour Bluebook, etc., n’est-ce pas ?

AE : Oui.

KC : Il ne s’occupait plus de tout ça.

AE : Il ne s’occupait plus de tout ça. Le projet Bluebook s’est terminé en 1969. A cette époque-là il est donc parti pour la Northwestern University en tant que professeur d’astronomie et il a mis sur pied le CUFOS [Center for UFO Studies – le centre d’études des OVNI – NdT] de Chicago. C’était [le nom de] son programme de recherches sur les OVNI à Chicago. Voilà donc ce qu’il faisait, en tant que civil, ces années-là.

Et ces personnes-là ont réussi à le convaincre de venir dans le sud-ouest. Je pense que le temps de Chicago y a été aussi pour quelque chose. [Rire de Kerry] Ils ont donc déménagé.

Je ne l’ai rencontré que deux semaines environ après avoir commencé à travailler au centre. Je l’ai rencontré et lui ai dit qui j’étais, que j’étais celle qui lui avait envoyé les rêves. J’imagine, bien sûr, qu’un millier de gens avaient dû faire la même chose.

Environ une semaine plus tard, néanmoins, il m’a demandé si je voulais devenir son assistante et organiser son bureau. Tous ses meubles et fournitures de bureau devaient bientôt arriver. Il m’a dit : Je ne pourrai pas vous donner grand-chose. Je vous paierai 100 dollars par semaine et nous essaierons d’obtenir des financements. Et si nous y parvenons, nous pourrons peut-être en faire quelque chose de permanent.

J’ai donc accepté. J’ai quitté l’hôpital pour travailler avec lui. Et nos relations furent excellentes. Notre amitié était fondée sur la chaleur humaine et le respect. Personnellement, je l’aimais beaucoup.

J’ai été pendant un certain temps très en colère contre lui, principalement après son décès, parce qu’il avait, au cours de ses années Bluebook, gêné ou insulté énormément de gens et il leur avait gâché la vie en décrédibilisant leurs expériences et en leur racontant que, non, ils ne voyaient pas ce qu’ils voyaient. Qu’en fait il s’agissait de Vénus courant après la Lune. Ou du gaz des marais. Ou d’un avion. Ou d’un ballon météo. Ou de n’importe quoi d’autre. Mais on l’avait engagé pour démystifier, il faisait son boulot, et il le faisait bien.

KC : Mm hm.

AE : Mais cela me mettait très en colère. Parce qu’à la fin de sa vie, la dernière chose qu’il m’a dite, c’est : Moi aussi, j’ai vécu des expériences.

Pendant les six mois, je lui demandais périodiquement : Est-ce qu’ils vous ont déjà contacté ? Avez-vous déjà vu une soucoupe ? [Rire de Kerry] Vous savez, juste pour rire. Et nous en plaisantions.

Mais ce jour-là il était très sérieux. Quand il m’a regardée, il y avait la lueur de l’initié dans ses yeux. Moi aussi, j’ai vécu des expériences. Et il a emmené ça dans la tombe. Savez-vous ? Personne d’autre ne savait ce que je savais. Si, peut-être Mimi, son épouse.

KC : Donc, pour revenir un peu en arrière, il vous a envoyé couvrir un colloque à Laramie, dans le Wyoming, n’est-ce pas ?

AE : Oui, il s’agissait d’un colloque ufologique, organisé par des « contactés » et des enquêteurs, qui se tenait à l’Université du Wyoming et Leo Sprinkle en était l’animateur. Il était professeur de psychologie à l’université. C’était aussi un hypnotiseur. Il mettait des gens sous hypnose, les ramenait en arrière pour voir s’ils avaient vécu des contacts ou des enlèvements. Sa manière de procéder a été parfois critiquée et certains n’étaient pas sûrs que ce qu’il faisait soit « tout à fait professionnel ».

[Hynek] m’a dit : Pourquoi n’y allez-vous pas faire la connaissance de Leo ? Vérifier ce qu’il fait. Rencontrer certains des autres. Il a ajouté : Je pense que vous allez aimer ça. Car j’appréciais l’aspect personnel qu’on trouvait dans tout le scénario OVNI, mais aussi son côté métaphysique et spirituel. J’y suis donc allée.

KC : Vous avez dit précédemment que Hynek aimait beaucoup le concret ?

AE : Oh oui, sans aucun doute. Très attentif à son image de marque. Il ne voulait pas la mettre en jeu, pour quelque raison que ce soit, donc il ne confiait rien – absolument rien --  il était très secret à propos de ce qu’il faisait. Et si nous avions une opinion, lui gardait la sienne par devers lui, à moins qu’il ne s’agisse d’éléments concrets. Il voulait des preuves tangibles. Il fallait que soit il voie le vaisseau, ou qu’il en prenne une photo, qu’il le touche, qu’il ressente une sorte de rayonnement émis par lui… des éléments aussi concrets que ça.

KC : Hum. Et lorsque vous travailliez pour lui, vous est-il jamais arrivé de trouver des images ou des photos d’OVNI sur votre bureau ?

AE : Oui. souvent.

KC : Souvent. OK.

AE : Des photos anciennes, datant de longtemps, où la pellicule était très mauvaise, où elle avait beaucoup de grain. Oh oui, beaucoup d’images d’OVNI.

KC : Vous est-il jamais arrivé… parce que vous archiviez ses documents, n’est-ce pas ?

AE : Oui.

KC : Etes-vous jamais tombé sur, je ne sais pas, sur des informations liées à Roswell ou autre ?

AE : Eh bien, nous sommes tombés sur des tas de documents déclassés, qui avaient été classés « Top Secret » à un moment ou à un autre. Mais près de 90 % du document était caviardé, recouvert d’encre, et vous aviez une moitié de phrase par-ci, une moitié de phrase par-là. Donc le document n’avait pas grand sens. J’ai tout de même vu une liste de noms appartenant à Majestic 12. [« Le nom de code d'un supposé groupe secret de scientifiques, chefs militaires et personnes du gouvernement, formé en 1947 sous l'ordre du Président des États-Unis, Harry S. Truman. » - NdT. Source : Wikipédia]

KC : Vous rappelez-vous ces noms ?

AE : Eh bien, il y avait « Rockefeller ». C’est un nom que j’ai reconnu. Je pourrais reconnaître d’autres noms. Il y avait des amiraux, me semble-t-il. Et peut-être aussi « Brzezinski ». Mais nous savions que le président Eisenhower avait rencontré les aliens dans une des bases de l’Air Force. Je pense qu’il s’agit de celle de Holloman.

KC : Quand vous dites que vous « saviez »… vous voulez dire, vous et Hynek ? Ou que Hynek a attiré votre attention là-dessus ? Comment est-ce que ça marchait ?

AE : J’hésite beaucoup à dire que Hynek ait jamais affirmé quoi que ce soit de la sorte. Il s’agissait plus de Tina et Bryan, de moi, et de tous les gens qui passaient par le centre, de tous les renseignements que nous récupérions par les gens qui venaient au centre.

Nous étions au courant que Eisenhower avait rencontré les aliens, et je crois qu’il s’agissait de la base aérienne de Holloman, et que ça remonte aux années 50.

Si vous avez lu Alternative 3 il suffit, pour provoquer une fissure dans votre œuf cosmique [rire de Kerry], de dire que le gouvernement est un gouvernement bienveillant.

KC : KC : Alternative 3 serait donc quelque chose dont Hynek aurait aussi entendu parler ?

AE : Je le pense, sans l’ombre d’un doute. Parce qu’en 1960 – il était à l’époque très en cheville avec l’Air Force --  c’est en 1960 qu’a eu lieu Alternative 3. Tous ces scientifiques, dont il faisait partie, se sont réunis. Maintenant, s’il a effectivement participé à leurs délibérations… ça je ne sais pas trop.

KC : Et en ce qui concerne Jacques Vallée ? Parce que vous avez dit, si c’est vrai, qu’il faisait partie des gens qui rendaient visite à Hynek.

AE : Oui, c’est exact. Ils étaient très bons amis.

KC : Pensez-vous qu’il était, je ne sais pas, peut-être…

Je ne sais pas pour Jacques. Jacques était très connu dans le domaine des OVNI. Il a beaucoup écrit ; il était très bien de sa personne, très important en France. Il était bien sûr français, mais vivant aux Etats-Unis. Lui et Hynek se sont rendus à Paris cet été-là, en 1985, à un colloque de haut niveau sur les OVNI. C’étaient les Etats-Unis, les Français, les Japonais et les Soviétiques qui se réunissaient. Je n’ai jamais entendu dire qu’il en était sorti quelque chose de remarquable.

Mais les Français étaient très en avance sur nous. Ils avaient déjà sorti une brochure destinée aux civils, indiquant quoi faire si on tombait sur un OVNI garé dans un champ. Donc…

KC : Vous nous avez raconté une anecdote sur Jacques Vallée. Pourriez-vous la répéter pour la caméra ? Autrement dit, ce qui montrait qu’il était vexé contre Hynek à cause de cette histoire de gaz des marais ?

AE : Oui. Voici l’histoire. Ça s’est passé au cours d’une conversation avec Hynek, et j’y étais – ils se remémoraient l’épisode du gaz des marais. Et Jacques en voulait à Hynek parce qu’il avait dit devant la caméra : Il s’agit de gaz des marais. Et [Jacques] a demandé : Pourquoi ne m’avez-vous pas téléphoné ? Oui, pourquoi ne l’avez-vous pas fait ? Je serais venu et nous aurions pu en discuter ensemble.

KC : Autrement dit, il aurait pu imaginer quelque chose d’autre ? C’est ce qui était sous-entendu ?

AE : C’est bien ce qui était sous-entendu. Que les choses auraient été bien mieux faites.

KC : Le gaz des marais était une bien mauvaise explication pour… OK.

AE : Voilà donc un exemple d’incident.

KC : Maintenant, les autres personnes qui ont rendu visite à Hynek à l’époque où vous travailliez pour lui. Est-ce que vous vous rappelez quoi que ce soit à leur sujet ?

AE : Le Dr. Willard Smith est venu. C’était un ami très proche du Dr. Hynek. Ils étaient âgés et bons amis : on aurait dit des jumeaux cosmiques. Ils étaient de même taille, de même corpulence, ils se ressemblaient énormément. Lui était de Floride. Il était astrophysicien. Et c’étaient vraiment de braves gens, savez-vous ?

D’après ce que je sais, le Dr. Smith a obtenu certains des dossiers du Dr.Hynek, lorsque ce dernier est décédé. Ils étaient très proches. C’est [le Dr. Smith] qui lui a rendu visite cet été-là et le Dr. Hynek est allé lui rendre la pareille en Floride. Ils travaillaient tout le temps en collaboration.

KC : OK. Donc ils étaient tous deux impliqués dans des enquêtes sur… Je suppose que lorsque vous dites « travaillaient », vous voulez dire à l’examen des rapports sur les OVNI ?

AE : Oui.

KC : Et les crashes ? Avez-vous eu l’occasion de voir des informations sur des disques qui s’étaient écrasés ? est-ce qu’il lui est arrivé de… ?

AE : Nous avons vu… Nous avons regardé un film que nous avions eu au centre, censé concerner un OVNI accidenté au Canada. Je me souviens des lumières qui clignotaient, les lumières rouges et blanches situées au sommet de l’engin. Et c’est tout ce que je me rappelle, à propos d’un crash. Donc il y en a eu un au Canada, que nous avons vu.

Mais il faut que… Les gens ne pensent pas à se poser cette question. Le Dr. Hynek a été pendant 20 ans l’astronome en chef civil de l’US Air Force, de 1948 à 1969. Il avait une autorisation de haut niveau, une accréditation au secret. Il a donc été pendant 20 ans --  et tout cela dans le domaines des OVNI --  aux premières loges de ce qui se produisait. Il a dû voir les cadavres d’aliens, les engins qui s’étaient écrasés.

Et même plus que ça, je pense. D’autres opérations en cours, dont nous avons entendu parler, comme Serpo et aussi… Parce que, rappelez-vous, dans Rencontres du troisième type, pour lequel le Dr. Hynek était conseiller technique, on voyait entrer dans le vaisseau un groupe de militaires triés sur le volet, qui devaient se rendre sur la planète, dans le cadre d’un échange.

KC : Donc, autrement dit… Nous nous sommes souvent demandés où Spielberg pouvait avoir trouvé ces renseignements pour les inclure dans le scénario. Et vous dites ici, en substance, que Spielberg peut les avoir obtenus de Hynek.

AE : C’est possible. Ou bien, cela aurait pu être… Un scénario plus probable serait que Spielberg ait imaginé de proposer à Hynek : Et si nous avions une sorte de programme d’échange avec les aliens, et que nous mettions ça dans le film ? Ça irait ? Et Hynek aurait pu répondre : Oui, pourquoi pas ? Vous pourriez étudier ça et peut-être même le mettre dans le film.

Je pense que c’est un peu plus réaliste. Le Dr. Hynek devait être très attentif à ce qu’il racontait à quiconque… parce que, pendant tout ce temps-là, le dragon le surveillait de près.

KC : Quand vous dites : « le dragon le surveillait de près », y a-t-il des preuves qu’on lui rendait visite ou qu’on mettait la pression sur lui ? A-t-il jamais reçu des coups de téléphone ou bien aviez-vous l’impression qu’il était surveillé, d’une manière ou d’une autre ?

AE : Non. Non, je ne peux pas vous dire que c’était ce que je ressentais. Nous savions que tous nos téléphones étaient sur table d’écoute. Nous le savions. Et aussitôt après mon arrivée là-bas, j’ai commencé à avoir des migraines, ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant, et elles ont duré 10 ans. J’ignore totalement s’il y a un quelconque rapport avec la psychotronique, ou autre chose. Mais, pour autant que je sache, nous n’avons pas eu de Men in Black. Je n’ai jamais entendu parler de la visite d’éventuels gros durs.

KC : Mais, d’après ce que j’entends, il n’a jamais franchi la ligne jaune non plus.

AE : Non.

KC : Dans l’ensemble, il adhérait à la ligne du parti, donc il ne représentait aucunement une menace ; il est donc peu probable qu’on ait eu à lui mettre la pression, du moins ouvertement.

AE : Exact.

KC : Et son décès ? Avez-vous pensé qu’il était mort de façon tout à fait naturelle ?

AE : On a beaucoup spéculé là-dessus au centre. Mais comment savoir si c’était naturel ou pas ? Et comment le prouver ? Il est certain qu’un homme de son âge… et je voudrais aussi vous parler de la Comète de Haley, rappelez-le moi.

KC : OK.

AE : Mais il est certainement très normal pour un homme de son âge, de 76 ans, de souffrir d’un cancer de la prostate. Mais son état ne s’est pas amélioré . Il s’était adressé à des spécialistes, au Barnes Hospital à St Louis, et aussi à San Francisco. Mais la tumeur a métastasé et il est finalement décédé en mars 86.

Mais ce que veux vous dire, c’est que Hynek était convaincu qu’il mourrait en 1986, à l’âge de 76 ans. Il était né en 1910, l’année de la Comète de Haley, et il savait que lorsque la Comète de Haley repasserait, 76 ans plus tard, on le ferait dégager.

KC : Vraiment ? Il vous l’a dit ?

AE : Oui, oui. Il me l’a dit.

KC : Passionnant.

AE : J’ai aussi trouvé ça intéressant. Et, de fait, c’est exactement ce qui s’est passé.

KC : Bon, avant que ce soit « dans la boîte », que pouvez-vous nous dire d’autre ?  Voyez-vous d’autres informations utiles au public à nous donner, en liaison avec Hynek ?

AE : Eh bien, j’aimerais parler de son journal. J’ai découvert un jour, sur l’étagère que je rangeais, ce journal qu’il avait tenu à jour : il était codé. Et je me suis demandée : Pourquoi donc tiendrait-il un journal en le rédigeant en code ? Et le code ressemblait à du morse, avec des points et des traits. Il n’y avait aucun mot. Il n’y avait que les dates, et puis cette sorte de code.

Et bien sûr, dans ce domaine des OVNI, nous nous méfions de tout. Et j’ai pensé : Se pourrait-il qu’il travaille pour les deux bords à la fois ? Jusqu’alors, je ne l’aurais jamais deviné. Il a joué franc-jeu tout le temps où j’ai été là.

Il y a eu un autre incident. Cela concerne une lettre cachetée que j’ai trouvée, oblitérée en 1954. Et, savez-vous, Hynek a été un temps professeur d’astronomie à l’Ohio State University. Et cette lettre provenait d’un Asiatique ou d’un oriental. C’était un nom oriental. Quelque chose comme Wang ou Ling.

Et elle disait en résumé que cette personne – il aurait pu être étudiant, ou collègue d’université – avait découvert des signaux dans leur radiotélescope. Ils les avaient identifiés comme provenant de la région de Vénus et que ces signaux étaient « intentionnels », ou qu’il s’agissait de transmissions, ou bien que… Cela n’avait rien à voir avec la météo.

KC : Cette lettre était donc restée cachetée jusqu’à ce que vous la voyiez et décidiez de l’ouvrir. C’est bien ça ?

AE : C’est bien ça. J’étais la secrétaire et j’ai pensé : Bon sang, il y a une lettre de… Et il ne m’était pas difficile d’imaginer qu’il avait tout simplement oublié de l’ouvrir.

KC : OK.

AE : Je l’ai donc ouverte et j’ai été choquée. Puis je me suis rendu compte qu’elle avait probablement été envoyée à Hynek pour qu’il la conserve dans une boîte afin que, si quelqu’un découvrait ces transmissions durant la même période et déclarait qu’il y avait de la vie sur Vénus et qu’on lui en attribue le crédit, que l’on puisse prouver que ce gars-là l’avait fait le premier. J’ai donc montré la lettre au Dr. Hynek, il a pris la chose à la légère, il a saisi la lettre, je n’ai plus revue.


KC : J’espère que vous avez apprécié cette interview. Ceci est une production de Projet Camelot. Ici Kerry Cassidy. Produit par Bill Ryan et Kerry Cassidy. Merci.

 

 

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Bill Ryan

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