Ann Eller :
Traduction de l'interview
Cette page est la traduction, par The
Avalon Translation Project, d'un document publié à
l'origine sur Project Camelot.
Bonjour !
Ici
Kerry Cassidy, de Projet
Camelot. Nous avons eu, il y a quelque temps, la chance d’interviewer
Ann
Eller, qui a travaillé six mois aux côtés de J. Allen Hynek et été en
relations
amicales avec lui jusqu’à son décès, en 1986.
La mise en ligne de cette interview a été retardée un bon moment par
des
problèmes de synchronisation du son et de l’image, causés apparemment
par une impulsion
électromagnétique envoyée à la caméra au cours de l’interview. Nous
n’en
publions donc que la partie audio, parce que nous trouvons son contenu
si captivant
qu’il mérite d’être sauvé. Je pense que vous serez d’accord.
A cause du temps qu’elle a passé auprès d’Hynek, Ann a un point de vue
complètement différent de ce qu’il a pu penser des OVNI et de ce qui a
pu se
produire pendant la consultation de Hynek avec Steven Spielberg
concernant Rencontres du troisième
type. Il se peut que Hynek ait suggéré la scène qu’on voit
à la fin du
film, où Richard Dreyfuss et un groupe de scientifiques montent à bord
d’un
vaisseau alien.
Cette
scène
évoque le
Projet Serpo. (Au cas où vous
auriez
envie de creuser la question, le site
s’appelle Serpo.org.)
Malgré
toute
la
désinformation
présente dans
Serpo, on y trouve un grain de vérité en liaison avec le Programme
Spatial, sur
lequel Richard C. Hoagland est en train d’enquêter.
Je crois que vous apprécierez cette interview et nous sommes vraiment
heureux de pouvoir vous présenter
aujourd’hui Ann
Eller. Ici Kerry Cassidy, de Projet Camelot.
Ann
Eller :
Je
me
suis
levée pour prendre la
parole à ce premier colloque. Leo m’a demandé de dire quelques mots.
J’ai donc
transmis à tous, les bons souhaits du Dr. Hynek et j’ai continué en
parlant un
peu de nos recherches. Et j’ai fini par dire : Ce n’est pas
nous qui vous
prenons pour des idiots. C’est le gouvernement qui est de mèche avec
les aliens.
Kerry Cassidy : Après cette déclaration qui fait
l’effet d’une bombe,
nous allons entrer dans le vif de l’interview. Ann a fait cette
déclaration au
cours de notre entretien, en guise de chute, et je n’ai pas pu résister
au
plaisir de la placer en tête ici…
Début de l’interview
KC :
Pourriez-vous
nous
raconter
un
peu
comment nous sommes entrés en contact ? Parce que c’est vous qui
êtes venue
nous trouver, ce qui est plutôt inhabituel.
AE : Oui, je ne sais pas comment je suis arrivée à Projet Camelot
sur le
Net, mais, bon, un lien mène à un autre, puis à un autre, et j’ai
trouvé votre
lien et j’ai commencé à m’informer sur votre projet. Et je me suis
dit : Eh
bien, voici quelque chose d’extrêmement intéressant.
Presque depuis que j’ai atteint l’âge adulte, je pense qu’il est
important de
diffuser ces informations auprès du public, de dénoncer le gouvernement
et tout
ce qu’il garde sous le manteau depuis tant d’années.
J’ai donc fait signe, vous apportant ainsi mon soutien et, au cours de
ce
premier contact, j’ai dû vous dire : Oh, incidemment, j’ai été
pendant
six mois l’assistante personnelle du Dr. Hynek, au moment où il s’est
installé
en Arizona -- c’était en 1985 --. Et ensuite vous êtes entrés en
contact
avec moi.
KC : OK.
AE : Je pense que j’ai commencé autour de mars 1985 et mon
engagement a dû
expirer en octobre. Je suis retournée à l’hôpital en octobre. A
l’époque
j’étais infirmière et j’ai arrêté pendant six mois pour travailler avec
le
Dr . Hynek, parce que je pensais que c’était une occasion à ne pas
laisser
passer.
KC : OK. Vous nous avez raconté que, avant que cela se produise,
vous
aviez eu des rêves [prémonitoires].
AE : C’est ainsi que j’ai contacté au départ le Dr.Hynek. A peu
près… Bon,
toute mon histoire a commencé en 1960 quand j’ai lu l’article du Reader’s
Digest sur Betty et Barney Hill. A la fin de l’article, l’auteur
écrivait : Eh bien, réalité ou fiction ? Nous laissons le
lecteur en
décider.
Et cela m’a révoltée. J’ai pensé : Bien sûr que c’est
vrai !
Comment je savais que c’était vrai, je l’ignore, mais je savais que
c’était
vrai.
Donc je m’intéressais aux aliens et aux OVNI depuis 1960. Mais c’est
probablement
en 1976 que j’ai commencé à rêver, à rêver continuellement, pendant
environ 4
ans, d’aliens, de vaisseaux spatiaux, d’OVNI, d’autres planètes,
d’autres
mondes, de l’implication du gouvernement, d’hélicoptères, de bases
secrètes… Il
y avait tout ça dans mes rêves. Et c’était à deux doigts de me rendre
dingue,
comme je vous l’ai raconté, un peu comme le gars de Rencontres du
troisième
type avec sa purée de pommes de terre. [Rire de Kerry]
J’ai commencé à lire tout ce qui avait trait aux OVNI. Mais dans tous
ces
livres, on parlait du Dr. Hynek. Et je me suis donc dit : Bon,
c’est
lui le type qui est au courant de tout, qui connaît toutes les
réponses, donc
je vais lui écrire et lui demander ce qui se passe, lui demander s’il
pouvait
au moins me guider, ou me présenter à quelqu’un en Arizona, auquel je
puisse
parler de ces rêves.
Je lui ai donc écrit et n’ai pas eu de nouvelles de lui pendant à peu
près neuf
mois. Puis, tout à coup, un soir, le téléphone a sonné et j’ai décroché.
-- J’aimerais beaucoup parler à
Ann
Eller.
-- C’est elle-même, ai-je
répondu.
-- Le Dr. Hynek à l’appareil.
Sur le moment, j’ai failli en tomber à la renverse. [Rire de Kerry]
Mais il a déclaré : Ça m’intéresse. Puis : Je
viens de
trouver votre lettre. Elle était tombée derrière mon bureau et je viens
de la
découvrir.
Et ça, c’était typique [de lui] : perdre la lettre et la retrouver
neuf
mois plus tard. Il avait tendance à être assez distrait comme
professeur.
Donc il m’a dit : Vos rêves m’intéressent beaucoup. Nous
avons donc
bavardé là-dessus un petit moment.
Il voulait savoir si je les avais consignés par écrit. Je lui ai
répondu : Ben, oui, d’une certaine manière. Je devrais pouvoir
les
reconstituer.
Il m’a dit qu’il avait un collègue -- en Suisse ou en Suède ; je
pense que
c’était plutôt en Suisse – qui se livrait à des recherches sur ces
rêves-là,
parce que c’étaient des rêves qu’on faisait dans le monde entier.
C’était un
phénomène mondial.
J’ai donc dactylographié tous mes rêves et je les lui ai donnés, par
l’intermédiaire
d’un ami proche, et il ne m’en a plus jamais parlé.
Et, peut-être six ans plus tard, en ouvrant le journal de Phoenix, j’ai
vu les
gros titres en page 2 : Le Dr. J. Hynek installe en Arizona la
recherche sur les OVNI. Je ne pouvais pas y croire ! Et
pratiquement à
ma porte ! C’était au bas de la rue, dans Indian School Road. Je
n’avais
donc pas d’autre choix que de m’y impliquer.
Je travaillais à l’hôpital, de nuit. Mais un matin, en sortant du
travail, j’y
suis allé et j’y ai rencontré Tina et Bryan, le couple à l’origine du
départ
d’Hynek pour l’Arizona, de même que deux ou trois autres personnes. Ils
habitaient dans un immeuble et leur programme de recherches allait se
dérouler
là. Et il leur fallait quelqu’un pour installer un bureau.
Je me suis donc dit : Bon, ’faut que j’y participe. Que ce
soit
pour nourrir le chat ou sortir les poubelles, ça m’est égal. Il fallait
que j’y
participe. Je suis donc venue… Je travaillerais la nuit, viendrais le
matin et
j’installerais le bureau, j’organiserais le système de classement et
prendrais
les appels téléphoniques. On commençait à appeler. Je veux dire qu’ils
étaient
à peine arrivés, mais les gens téléphonaient et signalaient des
observations.
KC : Ça, c’était pendant la période où Hynek était déjà, traitait
déjà… en
théorie, avec l’Air Force mais ne travaillait plus pour Bluebook, etc.,
n’est-ce pas ?
AE : Oui.
KC : Il ne s’occupait plus de tout ça.
AE : Il ne s’occupait plus de tout ça. Le projet Bluebook s’est
terminé en
1969. A
cette époque-là il est donc parti pour la Northwestern University en
tant que
professeur d’astronomie et il a mis sur pied le CUFOS [Center for UFO
Studies –
le centre d’études des OVNI – NdT] de Chicago. C’était [le nom de] son
programme de recherches sur les OVNI à Chicago. Voilà donc ce qu’il
faisait, en
tant que civil, ces années-là.
Et ces personnes-là ont réussi à le convaincre de venir dans le
sud-ouest. Je
pense que le temps de Chicago y a été aussi pour quelque chose. [Rire
de Kerry]
Ils ont donc déménagé.
Je ne l’ai rencontré que deux semaines environ après avoir commencé à
travailler au centre. Je l’ai rencontré et lui ai dit qui j’étais, que
j’étais
celle qui lui avait envoyé les rêves. J’imagine, bien sûr, qu’un
millier de
gens avaient dû faire la même chose.
Environ une semaine plus tard, néanmoins, il m’a demandé si je voulais
devenir
son assistante et organiser son bureau. Tous ses meubles et fournitures
de
bureau devaient bientôt arriver. Il m’a dit : Je ne pourrai
pas vous
donner grand-chose. Je vous paierai 100 dollars par semaine et nous
essaierons
d’obtenir des financements. Et si nous y parvenons, nous pourrons
peut-être en
faire quelque chose de permanent.
J’ai donc accepté. J’ai quitté l’hôpital pour travailler avec lui. Et
nos
relations furent excellentes. Notre amitié était fondée sur la chaleur
humaine
et le respect. Personnellement, je l’aimais beaucoup.
J’ai été pendant un certain temps très en colère contre lui,
principalement
après son décès, parce qu’il avait, au cours de ses années Bluebook,
gêné ou
insulté énormément de gens et il leur avait gâché la vie en
décrédibilisant
leurs expériences et en leur racontant que, non, ils ne voyaient pas ce
qu’ils
voyaient. Qu’en fait il s’agissait de Vénus courant après la Lune. Ou
du gaz
des marais. Ou d’un avion. Ou d’un ballon météo. Ou de n’importe quoi
d’autre.
Mais on l’avait engagé pour démystifier, il faisait son boulot, et il
le
faisait bien.
KC : Mm hm.
AE : Mais cela me mettait très en colère. Parce qu’à la fin de sa
vie, la
dernière chose qu’il m’a dite, c’est : Moi aussi, j’ai vécu
des
expériences.
Pendant les six mois, je lui demandais périodiquement : Est-ce
qu’ils
vous ont déjà contacté ? Avez-vous déjà vu une soucoupe ?
[Rire
de Kerry] Vous savez, juste pour rire. Et nous en plaisantions.
Mais ce jour-là il était très sérieux. Quand il m’a regardée, il y
avait la
lueur de l’initié dans ses yeux. Moi aussi, j’ai vécu des
expériences.
Et il a emmené ça dans la tombe. Savez-vous ? Personne d’autre ne
savait
ce que je savais. Si, peut-être Mimi, son épouse.
KC : Donc, pour revenir un peu en arrière, il vous a envoyé
couvrir un
colloque à Laramie, dans le Wyoming, n’est-ce pas ?
AE : Oui, il s’agissait d’un colloque ufologique, organisé par des
« contactés »
et des enquêteurs, qui se tenait à l’Université du Wyoming et Leo
Sprinkle en
était l’animateur. Il était professeur de psychologie à l’université.
C’était
aussi un hypnotiseur. Il mettait des gens sous hypnose, les ramenait en
arrière
pour voir s’ils avaient vécu des contacts ou des enlèvements. Sa
manière de
procéder a été parfois critiquée et certains n’étaient pas sûrs que ce
qu’il
faisait soit « tout à fait professionnel ».
[Hynek] m’a dit : Pourquoi n’y allez-vous pas faire la
connaissance de
Leo ? Vérifier ce qu’il fait. Rencontrer certains des autres.
Il a
ajouté : Je pense que vous allez aimer ça. Car
j’appréciais
l’aspect personnel qu’on trouvait dans tout le scénario OVNI, mais
aussi son
côté métaphysique et spirituel. J’y suis donc allée.
KC : Vous avez dit précédemment que Hynek aimait beaucoup le
concret ?
AE : Oh oui, sans aucun doute. Très attentif à son image de
marque. Il ne
voulait pas la mettre en jeu, pour quelque raison que ce soit, donc il
ne
confiait rien – absolument rien -- il
était très secret à propos de ce qu’il faisait. Et si nous avions une
opinion, lui
gardait la sienne par devers lui, à moins qu’il ne s’agisse d’éléments
concrets. Il voulait des preuves tangibles. Il fallait que soit il voie
le
vaisseau, ou qu’il en prenne une photo, qu’il le touche, qu’il ressente
une
sorte de rayonnement émis par lui… des éléments aussi concrets que ça.
KC : Hum. Et lorsque vous travailliez pour lui, vous est-il jamais
arrivé
de trouver des images ou des photos d’OVNI sur votre bureau ?
AE : Oui. souvent.
KC : Souvent. OK.
AE : Des photos anciennes, datant de longtemps, où la pellicule
était très
mauvaise, où elle avait beaucoup de grain. Oh oui, beaucoup d’images
d’OVNI.
KC : Vous est-il jamais arrivé… parce que vous archiviez ses
documents,
n’est-ce pas ?
AE : Oui.
KC : Etes-vous jamais tombé sur, je ne sais pas, sur des
informations
liées à Roswell ou autre ?
AE : Eh bien, nous sommes tombés sur des tas de documents
déclassés, qui
avaient été classés « Top Secret » à un moment ou à un autre.
Mais
près de 90 % du document était caviardé, recouvert d’encre, et vous
aviez une
moitié de phrase par-ci, une moitié de phrase par-là. Donc le document
n’avait
pas grand sens. J’ai tout de même vu une liste de noms appartenant à
Majestic
12. [« Le nom de
code d'un supposé groupe secret de scientifiques, chefs militaires
et
personnes du gouvernement, formé en 1947 sous
l'ordre du Président des États-Unis, Harry
S. Truman. » - NdT. Source : Wikipédia]
KC : Vous rappelez-vous ces noms ?
AE : Eh bien, il y avait « Rockefeller ». C’est un nom
que j’ai
reconnu. Je pourrais reconnaître d’autres noms. Il y avait des amiraux,
me
semble-t-il. Et peut-être aussi « Brzezinski ». Mais nous savions que le président Eisenhower
avait rencontré les aliens dans une des bases de l’Air Force. Je pense
qu’il
s’agit de celle de Holloman.
KC : Quand vous dites que vous « saviez »… vous voulez
dire,
vous et Hynek ? Ou que Hynek a attiré votre attention
là-dessus ?
Comment est-ce que ça marchait ?
AE : J’hésite beaucoup à dire que Hynek ait jamais affirmé quoi
que ce
soit de la sorte. Il s’agissait plus de Tina et Bryan, de moi, et de
tous les
gens qui passaient par le centre, de tous les renseignements que nous
récupérions par les gens qui venaient au centre.
Nous étions au courant que Eisenhower avait rencontré les aliens, et je
crois qu’il
s’agissait de la base aérienne de Holloman, et que ça remonte aux
années 50.
Si vous avez lu Alternative 3 il
suffit, pour provoquer une fissure dans votre œuf cosmique [rire de
Kerry], de
dire que le gouvernement est un gouvernement bienveillant.
KC : KC : Alternative 3
serait donc quelque chose dont Hynek aurait aussi entendu parler ?
AE : Je le pense, sans l’ombre d’un doute. Parce qu’en 1960 – il
était à
l’époque très en cheville avec l’Air Force -- c’est
en 1960 qu’a eu lieu Alternative
3. Tous ces scientifiques, dont il faisait partie, se sont réunis.
Maintenant, s’il a effectivement participé à leurs délibérations… ça je
ne sais
pas trop.
KC : Et en ce qui concerne Jacques Vallée ? Parce que vous
avez dit,
si c’est vrai, qu’il faisait partie des gens qui rendaient visite à
Hynek.
AE : Oui, c’est exact. Ils étaient très bons amis.
KC : Pensez-vous qu’il était, je ne sais pas, peut-être…
Je ne sais pas pour Jacques. Jacques était très connu dans le domaine
des OVNI.
Il a beaucoup écrit ; il était très bien de sa personne, très
important en
France. Il était bien sûr français, mais vivant aux Etats-Unis. Lui et
Hynek se
sont rendus à Paris cet été-là, en 1985, à un colloque de haut niveau
sur les OVNI.
C’étaient les Etats-Unis, les Français, les Japonais et les Soviétiques
qui se
réunissaient. Je n’ai jamais entendu dire qu’il en était sorti quelque
chose de
remarquable.
Mais les Français étaient très en avance sur nous. Ils avaient déjà
sorti une
brochure destinée aux civils, indiquant quoi faire si on tombait sur un
OVNI
garé dans un champ. Donc…
KC : Vous nous avez raconté une anecdote sur Jacques Vallée.
Pourriez-vous
la répéter pour la caméra ? Autrement dit, ce qui montrait qu’il
était
vexé contre Hynek à cause de cette histoire de gaz des marais ?
AE : Oui. Voici l’histoire. Ça s’est passé au cours d’une
conversation
avec Hynek, et j’y étais – ils se remémoraient l’épisode du gaz des
marais. Et
Jacques en voulait à Hynek parce qu’il avait dit devant la
caméra : Il s’agit de gaz des marais. Et
[Jacques] a demandé : Pourquoi ne
m’avez-vous pas téléphoné ? Oui, pourquoi ne l’avez-vous pas
fait ? Je
serais venu et nous aurions pu en discuter ensemble.
KC : Autrement dit, il aurait pu imaginer quelque
chose d’autre ?
C’est ce qui était sous-entendu ?
AE : C’est bien ce qui était sous-entendu. Que les choses auraient
été
bien mieux faites.
KC : Le gaz des marais était une bien mauvaise explication pour…
OK.
AE : Voilà donc un exemple d’incident.
KC : Maintenant, les autres personnes qui ont rendu visite à Hynek
à
l’époque où vous travailliez pour lui. Est-ce que vous vous rappelez
quoi que
ce soit à leur sujet ?
AE : Le Dr. Willard Smith est venu. C’était un ami très proche du
Dr.
Hynek. Ils étaient âgés et bons amis : on aurait dit des jumeaux
cosmiques. Ils étaient de même taille, de même corpulence, ils se
ressemblaient
énormément. Lui était de Floride. Il était astrophysicien. Et c’étaient
vraiment de braves gens, savez-vous ?
D’après ce que je sais, le Dr. Smith a obtenu certains des dossiers du
Dr.Hynek, lorsque ce dernier est décédé. Ils étaient très proches.
C’est [le
Dr. Smith] qui lui a rendu visite cet été-là et le Dr. Hynek est allé
lui
rendre la pareille en Floride. Ils travaillaient tout le temps en
collaboration.
KC : OK. Donc ils étaient tous deux impliqués dans des enquêtes
sur… Je
suppose que lorsque vous dites « travaillaient », vous voulez
dire à
l’examen des rapports sur les OVNI ?
AE : Oui.
KC : Et les crashes ? Avez-vous eu l’occasion de voir des
informations sur des disques qui s’étaient écrasés ? est-ce qu’il
lui est
arrivé de… ?
AE : Nous avons vu… Nous avons regardé un film que nous avions eu
au centre,
censé concerner un OVNI accidenté au Canada. Je me souviens des
lumières qui
clignotaient, les lumières rouges et blanches situées au sommet de
l’engin. Et
c’est tout ce que je me rappelle, à propos d’un crash. Donc il y en a
eu un au
Canada, que nous avons vu.
Mais il faut que… Les gens ne pensent pas à se poser cette question. Le
Dr.
Hynek a été pendant 20 ans l’astronome en chef civil de l’US Air Force,
de 1948
à 1969. Il avait une autorisation de haut niveau, une accréditation au
secret. Il
a donc été pendant 20 ans -- et tout
cela dans le domaines des OVNI -- aux
premières loges de ce qui se produisait. Il a dû voir les cadavres
d’aliens,
les engins qui s’étaient écrasés.
Et même plus que ça, je pense. D’autres opérations en cours, dont nous
avons
entendu parler, comme Serpo et aussi… Parce que, rappelez-vous, dans Rencontres
du
troisième
type, pour lequel le Dr. Hynek était conseiller
technique, on
voyait entrer dans le vaisseau un groupe de militaires triés sur le
volet, qui
devaient se rendre sur la planète, dans le cadre d’un échange.
KC : Donc, autrement dit… Nous nous sommes souvent demandés où
Spielberg
pouvait avoir trouvé ces renseignements pour les inclure dans le
scénario. Et
vous dites ici, en substance, que Spielberg peut les avoir obtenus de
Hynek.
AE : C’est possible. Ou bien, cela aurait pu être… Un scénario
plus
probable serait que Spielberg ait imaginé de proposer à Hynek : Et
si
nous
avions
une
sorte
de
programme d’échange avec les aliens, et que
nous
mettions ça dans le film ? Ça irait ? Et Hynek aurait pu
répondre : Oui, pourquoi pas ? Vous pourriez étudier ça
et
peut-être même le
mettre dans le film.
Je pense que c’est un peu plus réaliste. Le Dr. Hynek devait être très
attentif
à ce qu’il racontait à quiconque… parce que, pendant tout ce temps-là,
le
dragon le surveillait de près.
KC : Quand vous dites : « le dragon le surveillait de
près », y a-t-il des preuves qu’on lui rendait visite ou qu’on
mettait la
pression sur lui ? A-t-il jamais reçu des coups de téléphone ou
bien
aviez-vous l’impression qu’il était surveillé, d’une manière ou d’une
autre ?
AE : Non. Non, je ne peux pas vous dire que c’était ce que je
ressentais.
Nous savions que tous nos téléphones étaient sur table d’écoute. Nous
le
savions. Et aussitôt après mon arrivée là-bas, j’ai commencé à avoir
des
migraines, ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant, et elles ont
duré 10
ans. J’ignore totalement s’il y a un quelconque rapport avec la
psychotronique,
ou autre chose. Mais, pour autant que je sache, nous n’avons pas eu de
Men in
Black. Je n’ai jamais entendu parler de la visite d’éventuels gros durs.
KC : Mais, d’après ce que j’entends, il n’a jamais franchi la
ligne jaune
non plus.
AE : Non.
KC : Dans l’ensemble, il adhérait à la ligne du parti, donc il ne
représentait aucunement une menace ; il est donc peu probable
qu’on ait eu
à lui mettre la pression, du moins ouvertement.
AE : Exact.
KC : Et son décès ? Avez-vous pensé qu’il était mort de façon
tout à
fait naturelle ?
AE : On a beaucoup spéculé là-dessus au centre. Mais comment
savoir si c’était
naturel ou pas ? Et comment le prouver ? Il est certain qu’un
homme
de son âge… et je voudrais aussi vous parler de la Comète de Haley,
rappelez-le
moi.
KC : OK.
AE : Mais il est certainement très normal pour un homme de son
âge, de 76
ans, de souffrir d’un cancer de la prostate. Mais son état ne s’est pas
amélioré . Il s’était adressé à des spécialistes, au Barnes Hospital à
St
Louis, et aussi à San Francisco. Mais la tumeur a métastasé et il est
finalement
décédé en mars 86.
Mais ce que veux vous dire, c’est que Hynek était convaincu qu’il
mourrait en
1986, à l’âge de 76 ans. Il était né en 1910, l’année de la Comète de
Haley, et
il savait que lorsque la Comète de Haley repasserait, 76 ans plus tard,
on le
ferait dégager.
KC : Vraiment ? Il vous l’a dit ?
AE : Oui, oui. Il me l’a dit.
KC : Passionnant.
AE : J’ai aussi trouvé ça intéressant. Et, de fait, c’est
exactement ce
qui s’est passé.
KC : Bon, avant que ce soit « dans la boîte », que
pouvez-vous
nous dire d’autre ? Voyez-vous
d’autres informations utiles au public à nous donner, en liaison avec
Hynek ?
AE : Eh bien, j’aimerais parler de son journal. J’ai découvert un
jour,
sur l’étagère que je rangeais, ce journal qu’il avait tenu à
jour : il
était codé. Et je me suis demandée : Pourquoi donc
tiendrait-il un
journal en le rédigeant en code ? Et le code ressemblait à du
morse,
avec des points et des traits. Il n’y avait aucun mot. Il n’y avait que
les
dates, et puis cette sorte de code.
Et bien sûr, dans ce domaine des OVNI, nous nous méfions de tout. Et
j’ai
pensé : Se pourrait-il qu’il travaille pour les deux bords à
la fois ?
Jusqu’alors, je ne l’aurais jamais deviné. Il a joué franc-jeu tout le
temps où
j’ai été là.
Il y a eu un autre incident. Cela concerne une lettre cachetée que j’ai
trouvée, oblitérée en 1954. Et, savez-vous, Hynek a été un temps
professeur
d’astronomie à l’Ohio State University. Et cette lettre provenait d’un
Asiatique ou d’un oriental. C’était un nom oriental. Quelque chose
comme Wang
ou Ling.
Et elle disait en résumé que cette personne – il aurait pu être
étudiant, ou
collègue d’université – avait découvert des signaux dans leur
radiotélescope.
Ils les avaient identifiés comme provenant de la région de Vénus et que
ces
signaux étaient « intentionnels », ou qu’il s’agissait de
transmissions, ou bien que… Cela n’avait rien à voir avec la météo.
KC : Cette lettre était donc restée cachetée jusqu’à ce que vous
la voyiez
et décidiez de l’ouvrir. C’est bien ça ?
AE : C’est bien ça. J’étais la secrétaire et j’ai pensé : Bon
sang,
il
y
a
une
lettre
de… Et il ne m’était pas difficile d’imaginer
qu’il avait
tout simplement oublié de l’ouvrir.
KC : OK.
AE : Je l’ai donc ouverte et j’ai été choquée. Puis je me suis
rendu compte
qu’elle avait probablement été envoyée à Hynek pour qu’il la conserve
dans une
boîte afin que, si quelqu’un découvrait ces transmissions durant la
même
période et déclarait qu’il y avait de la vie sur Vénus et qu’on lui en
attribue
le crédit, que l’on puisse prouver que ce gars-là l’avait fait le
premier. J’ai
donc montré la lettre au Dr. Hynek, il a pris la chose à la légère, il
a saisi
la lettre, je n’ai plus revue.
KC :
J’espère
que
vous
avez
apprécié cette interview. Ceci est une
production de
Projet Camelot. Ici Kerry Cassidy. Produit par Bill Ryan et Kerry
Cassidy.
Merci.
Cliquez
ici pour
l’interview audio originale