J'ai lu il y a quelques années une
fascinante histoire d'éléphants qui a apporté de
la lumière sur ce qui se passe dans la
population humaine. Il s'agissait là d'un de ces
articles qui ont vraiment trouvé un écho en moi
et j'y pense littéralement toutes les semaines
ou à peu près, en réponse à tout ce que je lis
dans les nouvelles. Je ne crois pas que cela a
déjà été posté à Avalon, donc j'espère que vous
allez l'apprécier autant que moi.
Par exemple, vous êtes-vous jamais demandé
POURQUOI l'élite voulait détruire la cellule
familiale ? Voici un indice.
Le lien ci-dessous ne renvoie qu'à une histoire
parmi bien d'autres, à partir de l'original qui
a été publié dans Fatherhood Today
("Être père aujourd'hui") intitulée "Des
éléphants et des hommes", de Wade Horn, PhD (que
je n'ai pas réussi à trouver). Plusieurs autres
articles et vidéos ont été faits sur le sujet,
et même un épisode de 60 Minutes
intitulé "The Delinquents" (lien à la fin).
En l'absence des pères : une
histoire d'éléphants et d'hommes 20 juin 2012, par le Père Gordon J. MacRae
21 commentaires Les pères qui s'engagent seraient-ils une
espèce en danger dans notre culture ? Le
Père Gordon MacRae établit un corollaire
troublant entre les pères absents et les
prisons qui fleurissent. Wade Horn, Ph.D., président de la National
Fatherhood Initiative, a publié
dans un numéro récent du magazine Fatherhood
Today un intrigant article intitulé
"Des éléphants et des hommes". J'ai
trouvé tout simplement passionnant le récit
du Dr. Horn sur les jeunes éléphants, et ce
sera aussi le cas pour vous. Il m'a été
envoyé par un lecteur de TSW, qui voulait
savoir s'il existait un lien entre l'absence
du père et l'augmentation choquante de la
population carcérale américaine. Il y a quelques années, des responsables
du Parc National Kruger et de la réserve de
gibier d'Afrique du Sud se sont trouvés
confrontés à un problème grandissant lié aux
éléphants. La population des éléphants
d'Afrique, jadis en danger, s'était
développée au point d'être en surnombre dans
le parc. On a donc pris des mesures pour en
réduire la population. On a mis au point un
plan de délocalisation de quelques-uns des
éléphants vers d'autres réserves africaines
de gibier. Les éléphants étant d'énormes
créatures, on ne peut pas facilement les
transporter. On a donc conçu un harnais
spécial pour hélitreuiller les éléphants et
les faire sortir du parc au moyen
d'hélicoptères. Les hélicoptères ont bien fait leur
travail, mais pas le harnais, apparemment.
Il pouvait faire l'affaire avec les
éléphanteaux et les mères adultes, mais pas
avec l'énorme éléphant mâle africain. Il
fallait trouver d'urgence une solution, on
prit donc la décision de laisser à Kruger
les mâles, qui étaient beaucoup plus gros,
et de reloger seulement un certain nombre de
femelles et de jeunes mâles. On avait résolu le problème. Le troupeau
avait été réduit, et tout allait bien au
Parc National Kruger. Quelque temps plus
tard, un étrange problème apparut dans
l'autre réserve sud-africaine de gibier, le
Parc National de Pilanesburg, la nouvelle
résidence des jeunes éléphants. Les gardes de Pilanesburg commencèrent à
découvrir des cadavres de rhinocéros blanc,
une espèce en danger. On suspecta d'abord
les braconniers, mais ces énormes rhinocéros
n'étaient pas morts par balles, et leur
précieuse corne était intacte. Ils
semblaient avoir subi une mort violente,
avec des blessures sous forme de
perforations profondes. À l'état sauvage,
peu d'animaux peuvent tuer un rhinocéros, et
les gardes ont donc posté des caméras
cachées dans tout le parc. Le résultat fut choquant. Les coupables se
révélèrent être des bandes de jeunes
éléphants mâles agressifs, en maraude, les
éléphants mêmes, du Parc National Kruger,
qui avaient été relogés quelques années
auparavant. Les jeunes mâles ont été surpris
par la caméra en train de faire la chasse
aux rhinocéros, de les renverser, et de les
piétiner ou de les déchiqueter à l'aide de
leurs défenses. Les jeunes éléphants
terrorisaient aussi les autres animaux du
parc. Un tel comportement était rarissime
parmi les éléphants. Quelque chose avait
très mal tourné. Des éléphants en maraude Quelques-uns des gardes du parc
s'accordaient sur une théorie. Ce qui
manquait au troupeau relogé, c'était la
présence des grands mâles dominants, qui
étaient restés à Kruger. Lorsque les
circonstances sont naturelles, les mâles
adultes fournissent un modèle de
comportement aux jeunes éléphants, les
maintenant dans le rang. Les jeunes éléphants mâles, faisait
remarquer le Dr. Horn, passaient par le
"musth", un état frénétique déclenché par la
saison des amours et une augmentation de la
testostérone. En temps normal, les mâles
dominants dirigent et contiennent la
frénésie causée par la testostérone chez les
jeunes mâles. Sans modèle éléphantesque,
pensèrent les gardes, les jeunes éléphants
étaient privés de l'influence civilisatrice
de leurs aînés, comme le voulaient la nature
et le protocole pachydermique. Afin de vérifier cette théorie, les gardes
construisirent un harnais plus grand et plus
solide, et firent venir par les airs les
mâles plus âgés, qu'on avait laissés à
Kruger. En quelques semaines le comportement
bizarre et violent des jeunes éléphants
disparut entièrement. Les vieux mâles leur
firent comprendre que leur comportement
n'était pas du tout digne de celui d'un
éléphant. Très rapidement, les jeunes
suivirent les vieux éléphants les plus
dominants et apprirent à être de bons
éléphants. EN MARAUDE À
CENTRAL PARK Dans son fantastique article, "Des
éléphants et des hommes", le Dr. Wade Horn a
écrit une histoire très proche de celle des
éléphants, sauf qu'elle ne s'est pas passée
en Afrique, mais à New York, dans Central
Park. L'histoire parlaient de jeunes hommes,
pas de jeunes éléphants, mais les détails
étaient étrangement similaires. Des groupes
de jeunes hommes ont été filmés par des
caméras en train de harceler sexuellement
des femmes et de les voler, et de s'en
prendre à d'autres dans le parc. Leur
mentalité grégaire est à l'origine d'une
sorte de frénésie à la fois effrontée et
contagieuse. Ils semblaient rivaliser entre
eux, en plein jour, se permettant même de
rire et de faire des grimaces aux caméras
tout en agressant et en volant les passants.
Ce n'était pas là, quel que soit le sens
donné à l'expression, un comportement
d'hommes civilisés. Atterrés par ces attaques, les citoyens
ont demandé une présence policière plus
importante et plus agressive. Le Dr. Horn a
posé une question plus pertinente : "Où sont
passés tous les pères ?" Le simple fait
d'augmenter la présence policière partout où
un crime peut être commis peut certes
apaiser des pressions politiques, mais ne
sert guère à identifier et à résoudre le
vrai problème social présent derrière les
agressions effrontées de Central Park.
C'était exactement le même problème qui
avait fait des rhinocéros des victimes dans
ce fameux parc en Afrique. La majorité des
jeunes hommes qui commettaient ces crimes et
délits à Central Park avaient grandi dans
des foyers où le père était absent. Il ne s'agit pas d'une excuse. Il s'agit
d'un problème social en relation directe
avec leur comportement criminel. Ils ne se
comportaient pas comme des hommes, parce que
leur seul modèle du comportement d'un homme
leur avait été donné par leurs pairs et non
leurs pères. Ceux qui avaient effectivement
un père, avaient un père absent, clairement
préoccupé par autre chose que d'être un
exemple pour leur fils. Où qu'aient été ces
pères, ce n'était pas à Central Park. Le Dr. Horn a fait remarquer que se
contenter de remplacer les pères par
davantage de policiers n'était pas la
solution. Quel que soit le nombre de
policiers engagés et formés, ils se
retrouveront rapidement en infériorité
numérique s'ils assument les tâches
d'enquêter à la fois sur le crime et de
l'empêcher de se produire. Ils seront vite
dépassés parce que, dans notre culture
actuelle, deux jeunes hommes sur cinq
grandissent dans des foyers sans père, et
cette disparité s'accroît plus rapidement,
maintenant que les familles traditionnelles
volent en éclat dans tout l'Occident. Les vrais hommes protègent les faibles,
ils ne les attaquent pas. Ils ont grandi en
apprenant qu'enseigner les bases de la
virilité est le travail du père, pas celui
de la police. Le Dr. Horn reprend une
citation de Daniel Patrick Moynihan, écrite
dans sa jeunesse, il y a quelque quarante
ans :
"Des violents taudis irlandais
de la Côte Est au XIXème siècle, aux
banlieues de Los Angeles ravagées par les
émeutes, on constate une indéniable leçon
de l'Histoire américaine : une communauté
qui permet à un grand nombre de jeunes
hommes de grandir dans des foyers brisés,
dominés par des femmes, et qui
n'acquièrent jamais une notion stable de
l'autorité masculine, qui n'acquièrent
jamais aucun attente rationnelle de
l'avenir -- cette communauté-là cherche le
chaos, et l'obtient."
QUAND LES PRISONS REMPLACENT LES
PARENTS Avec les normes actuelles du
"politiquement correct", il est aisé de
considérer cette citation comme macho et de
ne pas en tenir compte. Mais tandis qu'on
discute de cet argument, les jeunes hommes
de notre société sont expédiés par milliers
dans des systèmes carcéraux qui les broient.
Une fois qu'ils sont en prison, il leur est
difficile de laisser derrière eux ce
système. Le système pénitentiaire du New
Hampshire vient de publier il y a deux
semaines un sombre rapport. Sur les 1 095
prisonniers relâchés en 2007, plus de 500
étaient déjà de retour en prison en 2010. De
toute évidence, l'absence de liberté ne
compense pas l'absence d'un père dans la
gestion du comportement d'un jeune homme. Très peu de chose dans le modèle de
punition représenté par le système
pénitentiaire apporte un moyen de
s'améliorer à un jeune homme qui a enfreint
la loi. Nous en avons la preuve tout autour
de nous, mais -- particulièrement lors d'une
année électorale -- demander à quelqu'un
d'examiner de près l'intérieur d'une prison
semble impossible. Nous vivons dans une
culture du jetable, et quand nos jeunes sont
un problème, nous faisons ce que nous savons
le mieux faire. Nous nous en débarrassons,
parfois pour toujours. Tout ceux qui
croient que la peine, et rien d'autre, est
un moyen efficace d'éviter chez un jeune un
comportement criminel, doivent expliquer
pourquoi nos prisons, si scandaleusement
coûteuses, ont un taux de récidivistes de 50
%. Comme je l'ai déjà écrit, les États-Unis
représentent moins de 5 % de la population
mondiale, mais 25 % de la population
carcérale de la planète. Les USA
d'aujourd'hui ont plus de jeunes hommes en
prison que les 35 principaux pays européens
pris ensemble. Le rapport
prisonniers/citoyens aux US est quatre fois
celui d'Israël, six fois celui du Canada ou
de la Chine, et treize fois celui du Japon.
Les seuls gouvernements au taux
prisonniers/nombre d'habitants plus élevé
sont ceux de pays du Tiers-Monde, et encore
ce taux est à peine supérieur. Pour une nation qui combat ses inégalités
raciales, son système pénitentiaire est un
désastre racial. Actuellement, les jeunes
hommes d'origines afro-américaine et
latino-américaine représentent 30 % de notre
population, mais 60 % de nos prisonniers.
Mais la prison n'est pas elle-même un
problème qui respecterait comme par hasard
les divisions raciales. Le New Hampshire, dans lequel j'ai passé
en prison les dix-huit dernières années, est
un des États les plus
"blancs" des États-Unis, et
pourtant il vient en tête au niveau national
non seulement pour ce qui est des primaires
aux présidentielles, mais aussi quant au
développement des prisons. Entre 1980 et
2005, la population de l'État
du New Hampshire a augmenté de 34 %. Au
cours de la même période, sa population
carcérale a augmenté du chiffre incroyable
de 600 %, sans véritable accroissement du
taux des crimes. Dans une année électorale, il est tout à
fait contre-productif de faire des prisons
un problème politique, et rien ne change
vraiment. Albert R. Hunt, de Bloomberg
News, a publié une lettre d'opinion
dans le New York Times ("A Country of
Inmates" - Un pays d'internés, 20 novembre
2011) dans lequel il critiquait la politique
des prisons exprimée lors d'une année
électorale.
"Ce problème [de
l'accroissement des prisons] n'est presque
jamais évoqué par les candidats
républicains à la présidence ; une rare
exception a été un débat en
septembre, où les auditoires ont applaudi
l'idée des exécutions au Texas."
C'est peut-être le cas, mais c'est le type
même d'accusation politique qui sape toute
étude véritablement sérieuse de notre
problème carcéral national. Je ne suis ni
Républicain ni Démocrate, mais en toute
objectivité je devrais faire remarquer que
le gouverneur démocrate actuel du New
Hampshire n'a qu'un plan concernant le
système pénitentiaire surpeuplé et en
constant développement de cet État
: bâtir quelque part une nouvelle prison
plus grande. Quant aux exécutions, la
législature très majoritairement
républicaine du New Hampshire a décidé, il y
a dix ans, à une très large majorité,
d'annuler la peine de mort dans l'État.
La gouverneure Jeanne Shaheen (maintenant
Sénatrice des États-Unis),
Démocrate, a mis son véto à l'annulation de
la loi, déclarant que cet État
avait "besoin de la peine de mort." Mais à mon avis, les politiques les plus
irréfléchies sont celles de groupes comme
Voice of the Faithful (la Voix des Fidèles),
qu'obsèdent les "survivants" à la mauvaise
conduite de certains prêtres - aussi bien
réelle que simulée - d'il y a 30, 40 ou 50
ans. Mais ils n'ont absolument rien à dire
sur les milliers de jeunes hommes jetés tous
les ans en prison, et dont ils émergent avec
très peu d'espoir de jamais pouvoir se
remettre de ce qu'ils y trouvent. Comment
peut-on prétendre protéger les jeunes et ne
pas en tenir compte ? Peut-être les gens de
la Voix des Fidèles, si inquiets à propos
des jeunes aux mains des prêtres,
feraient-ils bien de lire le commentaire de
Jeremy posté il y a quelque temps sur These
Stone
Walls.Gordon-MacRae-Falsely-Accused-Priest-Land-of-Nod-East-of-Eden.
(Ces Murs de Pierre. Gordon MacRae, prêtre
accusé à tort, pays de Nod, à l'est d'Eden) Quatre-vingts pour cent des jeunes hommes
que j'ai rencontrés en prison ont grandi
dans des foyers sans père. Le problème
semble évident. Quand la prison et la police
remplacent les pères, le chaos règne, et de
jeunes vies prometteuses sont sacrifiées. Avant de laisser derrière nous la Fête des
Pères de cette année, vérifions si nous
sommes prêts à affronter le chaos d'une
Amérique sans pères. "Pères" et "Paternité"
sont des concepts clairement présents dans
1932 références de l'Ancien et du Nouveau
Testament. Il ne fait aucun doute que Dieu
se préoccupe depuis longtemps de la
paternité.
L'effondrement de la famille nucléaire est
présent tout autour de nous : voilà encore un
autre champ de bataille, qui débute dès
l'enfance. Il nous suffit de regarder les
programmes de télévision destinés aux enfants
pour en avoir la preuve. La plupart du temps, le
père est présenté comme pas dans le coup,
stupide ou les deux.
É
Cordialement.
Le lien est facile à voir, mais quelle est
la solution ? Il nous est malheureusement
impossible d'amener par hélicoptère des pères
dans des foyers, pour remplacer ceux qui
manquent.
Je ne souhaite pas que nous revenions à
l'Amérique d'il y a 75 ans, mais quand les
Américains vivaient pour la plupart dans des
campagnes où les emplois autres qu'agricoles
n'existaient pratiquement pas, il fallait que
toute la famille travaille ensemble pour
survivre. Un homme avait besoin de sa femme et
de ses enfants pour qu'ils l'aident à toutes les
tâches, et un père de famille était plus
prospère qu'un célibataire.
Qu'est-ce qui rend le Canada si différent des
États-Unis ? Quand on regarde la démographie des
deux pays, on ne voit vraiment pas grande
différence.
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