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Pendant que les Américains se préparent au Super Bowl Sunday, on vend leur avenir à l'élite des multinationales

Pendant que les Américains concentrent leur attention sur le Super Bowl 50 (Le 50ème Super Bowl, finale en football américain de la saison 2015 de la NFL - source : Wikipédia.), leur mode de vie -- et pour près d'un demi-million d'entre eux leur gagne-pain -- franchit une étape de plus vers sa disparition, à cause d'une signature. Ce jeudi-ci, à Auckland, en Nouvelle-Zélande, les représentants des douze nations qui participent au Partenariat Transpacifique (TPP ou PTP) se sont réunis pour signer le très important accord commercial -- transformé par les grandes multinationales en coup d'État -- mettant ainsi fin à la période obligatoire de 90 jours ostensiblement réservée aux débats, qui a suivi en octobre la clôture de cinq années de négociations.
Paraphé par les États-Unis, l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, Singapour, le Mexique, le Japon, la Malaisie, le Vietnam, le Chili, le Pérou, et Brunei, le PTP régulera le "commerce" entre ces douze nations. L'accord est estimé porter sur 40 % du PIB mondial -- cependant même les membres du Congrès, dont les bulletins seront décisifs pour la participation des États-Unis, n'ont pas été mis dans le secret des négociations, au moment où celles-ci ont eu lieu.
Tristement célèbre pour la dissimulation sévissant parmi les plus hauts responsables étasuniens et les avocats d'entreprise des multinationales qui ont conçu sa structure, le PTP a plus souvent fait les gros titres parce que justement il ne faisait pas les gros titres, que pour ses règlements visant à briser la souveraineté [des nations], nichés dans ses milliers de pages de texte.
Dans cet accord, dont certaines bribes ont été révélées par WikiLeaks grâce à des lanceurs d'alerte inquiets, se trouve le chapitre tristement notoire concernant la Propriété Intellectuelle. Ledit chapitre sert à contrôler d'une main de fer les lois sur les droits d'auteur, tout comme les directives liées aux prétendus "tribunaux d'entreprises", qui permettront aux multinationales "blessées" de poursuivre les gouvernements (même les gouvernements locaux) en cas de manques à gagner prévisibles. Les fournisseurs d'accès Internet (FAI) seraient obligés de "donner" les noms des clients en cas de non-respect des droits d'auteur afin qu'ils puissent être poursuivis.
Un grand nombre des experts qui ont analysé ce texte prédisent la fin de libertés individuelles telles que savoir où votre produit a été cultivé -- et s'il a été ou non génétiquement modifié ou même arrosé de produits chimiques toxiques. Les droits syndicaux, les directives environnementales, les règles d'investissement -- pratiquement tous les aspects de la vie quotidienne sont couverts par cet "accord" commercial (pour les multinationales).
Exemple de mauvais augure des effets potentiels du PTP et de l'importance de sa ratification pour les multinationales et les États-Unis, la Malaisie a été arbitrairement promue du Niveau 3 au Niveau 2 de la catégorie des violateurs des droits de l'Homme -- un classement dû originellement à son manque d'action concernant le travail forcé, et le trafic sexuel des enfants et des adultes. La Malaisie est remontée au Niveau 2 sans amélioration de sa situation, seulement afin de lui permettre de faire partie des pays signataires.
Malgré les affirmations du président Obama et d'autres hommes politiques, selon lesquelles le PTP allait "créer" jusqu'à 650.000 nouveaux emplois, en réalité, les chercheurs de l'Université Tufts ont trouvé que "le PTP conduira à des pertes d'emplois dans tous les pays, avec au total 771.000 emplois perdus. Les États-Unis seraient les plus durement touchés, avec 448.000 emplois perdus."
Et tous ces joyaux ont maintenant été officiellement signés par les nations participantes et n'attendent plus qu'un "oui" ou un "non" du Congrès, ce qui se produira vraisemblablement après l'élection du prochain président -- car aucun politique ne souhaite avoir la réputation d'avoir complètement capitulé devant les grosses entreprises.
Mais continuez à profiter de ce Super Bowl. C'est le 50ème, après tout.
http://thefreethoughtproject.com/ame...orate-elite-2/
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"Les films, le football, la bière, et par-dessus tout le jeu, formaient tout l'horizon de leur esprit. Les maintenir sous contrôle n'était pas difficile..." -- George Orwell, 1984
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Membre d'Avalon
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Pendant que les Américains se préparent au Super Bowl Sunday, on vend leur avenir à l'élite des multinationales Typique du président Obama, aucun détail n'a été révélé des projets de loi suivants, même s'ils ont finalement été votés et adoptés par les deux chambres.
- le TPP/PTP (les accords commerciaux du Partenariat Transpacifique)
- La neutralité du Net
- Les soins de santé
Des détails partiels de nombreux autres projets de loi ont été communiqués à minuit, alors que le vote devait se dérouler aux petites heures du matin suivant. Il n'existe depuis 8 ans aucune transparence, bien qu'elle ait été la pierre angulaire de tous les discours de campagne du candidat Obama.
Mon administration s'engage à créer au Gouvernement un niveau d'ouverture sans précédent." C'est ce qu'écrivait le président Barack Obama, le 29 janvier 2009, après quelques jours de présidence. "L'ouverture va renforcer notre démocratie et promouvoir rendement et efficacité au Gouvernement."
Le retard dans le traitement des demandes liées à la loi sur la liberté d'information (FOIA) a plus que doublé depuis que le président Obama est arrivé au pouvoir. Obama a imposé des honoraires astronomiques sur les demandes liées à la FOIA, empêchant de nombreux particuliers et petites entreprises de rechercher des informations. Le président Obama est célèbre pour s'être engagé à diriger l'Administration la "plus transparente" de l'Histoire. En lieu et place, il a présidé une Administration qui a systématiquement dévoyé une loi conçue pour aider la communication au public et maintenir la responsabilité du gouvernement.
Si les détails de ces projets de loi avaient été rendus publics, ils n'auraient aucune chance d'être votés. Bien évidemment, les médias populaires, complaisants et en adoration, ont marché dans son jeu.
Le PTP est un nouveau chapitre de l'obsession du secret et de l'absence de transparence de ce président.
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