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En Hommage :
Gary Webb
Cette page est la traduction, par The Avalon Translation Project,
d'une publication du site originel de Project
Camelot.
Le 10 décembre 2004, Gary Webb, journaliste
d’investigation, lauréat du Prix Pulitzer, fut retrouvé mort de deux
balles dans la tête. « Suicide » disait le verdict. C’est un
pistolet calibre 38 qui a été utilisé, lequel a dû être réarmé entre
les tirs. L’un des experts a formellement écarté ce verdict comme étant
« invraisemblable et fabriqué ».
Ricky Ross, l’une des sources principales du journaliste, commente que
Gary lui avait raconté dans les jours qui précédèrent son
« suicide » qu’il avait vu des hommes escalader les tuyaux à
l’extérieur de chez lui et qu’à l’évidence, ce n’était pas des
cambrioleurs mais des « agents du gouvernement ». Il lui
avait également confié avoir reçu des menaces de mort et être
régulièrement suivi. Il avait ajouté qu’il travaillait sur une nouvelle
histoire concernant la CIA et le trafic de drogue. Gary Webb avait
décrit les hommes qui rôdaient autour de chez lui comme des
« professionnels » qui s’étaient échappé en sautant de son
balcon lorsqu’il les avait surpris.
Le journaliste avait déjà dénoncé le trafic de drogue de la CIA dans
une série d’ouvrages et de reportages pour le San José Mercury News en
1996. Dans ses déclarations, il disait que les trafiquants de drogue
nicaraguayens avaient vendu des tonnes de cocaïne à Los Angeles et
reversé illégalement des millions de dollars aux Contras nicaraguayens
que soutenait la CIA au cours des années 80.
Avec une remarquable intuition, Gary Webb écrivait dans
Counter-Punch.com en mars 2001 : « Jusqu’à aujourd’hui,
personne n’a jamais pu mettre en évidence ne serait-ce qu’une seule
erreur dans les faits que j’ai rapportés au sujet de ce cartel, et cela
inclut un livre de 600 pages sur cette tragique pagaille. Mais, au bout
du compte, les faits ne comptent pas vraiment. Ce qui est important
pour eux c’est qu’ils ont réussi à faire disparaître le problème, à
faire taire les gens, et à faire passer quiconque oserait exiger la
vérité pour un cinglé, pour un adepte de la théorie du complot… et ça a
marché ! »
Gary Webb pensait que les journalistes sont des révolutionnaires. En
2003, alors qu’il professait en tant que rédacteur et enseignant invité
à l’école de journalisme Narco News School of Authentic Journalism au
Mexique, il exposa cette perspective radicale à d’ambitieux étudiants
en journalisme : « Les journalistes,
s’exclama-t-il, sont des révolutionnaires et ne laissez personne
prétendre le contraire. Vous devrez vous battre pour changer le
monde. » Dans un article de 2004 intitulé Gary Webb est mort,
l’auteur, Richard Thieme, a révélé : « Gary parlait de
son travail en des termes que j’avais coutume d’utiliser dans le cadre
de mon ministère (Richard Thieme a été prêtre pendant seize ans avant
de se consacrer à l’enseignement de la philosophie et des technologies
actuelles – NdT). Son mentor était un journaliste qui lui avait
enseigné que sa tâche consistait à apporter du réconfort aux affligés
et à affliger ceux qui se vautrent dans le confort. »
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Bill Ryan
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