Traduction et sous-titrage : The Avalon Translation Project
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Bill Ryan (BR) : Ici Bill Ryan, de Project Avalon.
Nous sommes le 10 mars 2011. Voici une interview de
Project Avalon légèrement différente des autres. Pour moi
elle est sans aucun doute différente. Je la trouve
fascinante. Me voici avec Lucia René, qui vient d’écrire
un livre au retentissement certain, intitulé Unplugging The
Patriarchy. Ce sera aussi le titre de cette vidéo.
Lucia est ici avec moi. Bonjour Lucia.
Lucia René (LR) : Mmm, bonjour.
BR : Puis-je vous serrer la main ? [Ils se serrent la
main.]
Vous rencontrer est un grand plaisir. Je vous ai
rencontrée hier pour la première fois. Vous m’avez été
vivement recommandée. Le sujet qui retient votre attention
et que vous présentez dans ce livre, tel que je comprends
les choses, traite du rôle des hommes et de celui des
femmes dans la période des bouleversements, dont nous
atteignons actuellement le moment exact de basculement.
L’interprétation que vous en donnez pourrait vraiment
aider de nombreuses personnes à comprendre ce qui est en
train de se produire, dans une perspective historique et
avec une incursion dans l’avenir. Trouvez-vous ce
mini-résumé suffisamment fidèle à vos yeux ?
LR : Oh, tout à fait. Absolument. Je pense que
l’endroit exact par où commencer, c’est la compréhension,
d’un point de vue historique, de l’endroit où nous nous
trouvons actuellement, parce que nous sommes non seulement
à la fin de l’ère du patriarcat, mais aussi à celle d’un
cycle temporel. Les Hindous l’appellent le « Kali
Yuga », l’âge de plus grande obscurité. Kali est la
déesse de la destruction. Nous vivons donc à une période
où tout arrive à une fin. Mais pas la Terre, comme
beaucoup le prédisent. C’est ridicule. Mais c’est la fin
du temps. C’est la fin du cycle. D’accord ?
Quelque chose d’entièrement nouveau va prendre naissance,
ou est sur le point, pourriez-vous presque dire, de
descendre par les voies naturelles. Donc le message que
j’essaie de transmettre, porte avant tout sur la nécessité
de se retirer de son égo, parce que l’égo prend la vie
avec égoïsme. [Petits
rires] C’est son travail, n’est-ce pas ? Nous
avons été conditionnés à croire que nous étions cet ego,
avec ses préférences et ses aversions. Mais prenons
seulement le temps de nous distancier dans une perspective
plus universelle, et de regarder la Terre, comme les
astronautes ont dit l’avoir fait, dans toute sa beauté...
Dans ce silence et cette absence de gravitation, de vivre
ce moment-là... D’accord ?
Et demandons-nous : « Où en est-elle ? Où
en est-elle dans son évolution ? » Elle finit
seulement un cycle temporel. Et nous sommes sur le point
de donner naissance à quelque chose de nouveau. Donc, 6000
ans d’ère matrilinéaire. Nous sommes maintenant dans une
ère patriarcale. Le mot « patriarcat » signifie
seulement une société dominée par les hommes. C’est tout.
Aucun jugement. Aucune insistance particulière sur
« masculin » ou « féminin », sinon que
le masculin est au pouvoir depuis un certain temps. Et que
la planète traverse... ou plus exactement, je suppose, que
l’humanité est
en train de traverser une période où elle apprend des
leçons sur le pouvoir. C’est tout.
BR : C’est très vrai.
LR : Oui. Et cela se termine. Et nous entrons
maintenant dans une ère où nous allons apprendre des
leçons concernant le cœur.
BR : OK. Pour réduire ceci à un nouveau
mini-résumé, si je puis me permettre, il faut remarquer
que le monde, tel qu’on en a hérité, quand nous sommes
ici, dans ce corps, à cette génération, dans cette
incarnation, que ce monde a été créé par les hommes, pour
les hommes. Et que cette structure est en place depuis
vraiment très longtemps.
Et il y a un énorme déséquilibre. Avec pour résultat
beaucoup d’agressivité, de violence, d’exploitation,
beaucoup de choses qui se produisent dans le monde, depuis
que l’Histoire les enregistre, et qui ne devraient pas s’y
produire. Et quelque part là-dedans existe l’occasion pour
l’humanité dans son ensemble d’apprendre beaucoup.
Pensez-vous que nous ayons appris quelque chose, quoi
qu’il en soit ? Cela fait-il partie des prérequis
nécessaires au changement ?
LR : Oui. Je suis entièrement d’accord, mais avec
un regard un peu différent. Et je ne porte pas vraiment de
jugement sur la violence ni sur les constructions mentales
du patriarcat. Je crois tout ceci nécessaire. Mais je
pense que c’est devenu un tantinet incontrôlable. [Elle rit.]
BR :[Il
rit.] Ça, c’est l’euphémisme du millénaire !
LR :[Elle
rit plus fort] Mais si vous en apprenez sur le
pouvoir... Je suis une mystique. Et les mystiques... Le
mysticisme, c’est l’étude du pouvoir. L’art d’apprendre
comment exercer le pouvoir. Et cet apprentissage revêt de
nombreux aspects.
BR : Et « pouvoir » n’est pas forcément
un gros mot.
LR : Non. Nullement. Il signifie seulement
« énergie » ou « chi ». « Force
de vie ». La connotation négative ou le point
de vue que nous avons du mot « pouvoir » dans le
patriarcat provient de l’abus de pouvoir que nous
constatons autour de nous à notre époque. Mais on apprend
aussi actuellement à acquérir du pouvoir, à éviter d’en
perdre, à récupérer celui des vies passées, à le stocker.
Mais finalement le mystique en arrive au point où il doit
faire l’apprentissage de l’abus de pouvoir parce que tant
que l’enfant n’est pas allé vers le poêle mettre sa main
dessus, pour se rendre compte qu’il n’est pas très malin
de le faire, on ne peut pas entrer dans un lieu où, en
tant qu’individu, on peut exercer le pouvoir de manière
équilibrée. Et où, finalement, on acquiert la capacité de
transférer le pouvoir, de transmuter en fait la conscience
de quelqu’un au moyen du pouvoir, parce que le pouvoir ne vient pas de
nous. Il passe
seulement par nous.
Le pouvoir vient du Divin, des profondeurs du silence. Il
peut donc transiter et être exercé. Il est exercé par le
biais des chakras inférieurs, mais avec l’équilibre du
cœur. Et c’est ce qui nous manque actuellement.
Donc nous entrons maintenant dans une ère fondée sur le
cœur, qui est amour inconditionnel. Le cœur, c’est
l’équilibre. L’équilibre masculin-féminin. L’équilibre
dans tous les domaines de la vie. Etre au « point
d’équilibre ». D’accord ? Nous, en tant que
Société, avons grandi, espérons-le, au point d’être prêts
à exercer le pouvoir avec équilibre. Oui, je crois que
cela vient. Je pense que l’humanité a appris sa leçon.
BR : OK. Bon, certaines des personnes qui
regarderont ceci seront des adeptes de mon propre travail,
et ne connaîtront pas le vôtre. J’aimerais donc ici
construire une passerelle, avec votre aide, car mon
travail, pendant ces 5 dernières années de Project Avalon
ou de Project Camelot [Soupirs], a consisté à ouvrir le noir
rideau du secret, du contrôle, des mensonges qu’on nous a
racontés, et des intentions cachées de ces gens qui
appartiennent à l’armée, au gouvernement ou aux services
de renseignements, et dont presque tous, bien sûr, sont
des hommes.
Parce qu’ils ont des objectifs. Des plans. Et des idées,
quelqu’en soit la raison, sur la manière dont eux aimeraient
que soit le monde.
Et si elle apprenait ce qu’il en est, une grande majorité
de la race humaine dirait : « Attendez un
peu ! Nous ne sommes pas du tout d’accord avec ça ! Pourquoi
nous faites-vous ça, à nous ? »
Tout cela est donc, bien sûr, lié à la notion de pouvoir.
Cette passerelle, j’aimerais l’établir parce que beaucoup
de ceux qui regardent ceci et qui ont l’occasion d’être
initiés à vos travaux, s’intéressent à ce qu’on peut en
bloc appeler « les théories du complot », les
manières dont les abus de pouvoir ont été perpétrés dans
le monde, depuis très longtemps. Mais beaucoup de gens
sont concernés par ce qui se passe en ce moment précis.
Et même l’homme de la rue sait qu’il y a du louche [Soupirs.] dans
l’assassinat de Kennedy ou dans le 11-Septembre. Ils se
disent : « Attendez un peu ! » Ils ne
connaissent qu’une partie de l’histoire, mais ils en
savent suffisamment pour penser : « Bon, il doit
y avoir du feu derrière la fumée, mais nous n’avons pas le
temps d’entrer dans tous les détails. »
Et ce que nous essayons de faire, mes collègues et moi,
c’est d’apporter informations et explications afin
d’ouvrir les yeux aux gens et leur restituer leur pouvoir,
parce qu’on ne peut avoir de pouvoir si on est dans
l’ignorance. Absolument pas. Et donc, pouvez-vous m’aider
à bâtir l’autre moitié de la passerelle qui mène à ce
lieu, d’où partiront certains de nos spectateurs ?
LR : Bon. Oui. Je pense que la clé, c’est la
dualité. Nous pouvons réduire les choses à un niveau très
simple. Le patriarcat, et en réalité l’ère, ou plutôt le
cycle, que nous venons de traverser, concernent la
dualité. Donc une polarité. D’accord ? Et de manière
classique, on appelle cela « attraction et
aversion » en littérature spirituelle. Donc, nous
sommes attirés par les états d’esprit heureux et nous
évitons les états d’esprit malheureux. Oui, nous avons le
masculin et le féminin. Le bien et le mal. Le pouvoir et
l’abus de pouvoir. Le monde est donc rempli de polarités.
Nous percevons le monde via les polarités que nous
entretenons dans la structure de notre propre ego, dans
notre propre personnalité. D’accord ?
BR : Et nous nous attendons à les trouver partout,
parce que nous sommes un peu conditionnés...
Cela fait plus ou moins partie de notre filtre, n’est-ce
pas ? On nous dit de nous attendre à ce type de
réalité dès l’enfance.
LR : Exactement.
LR : Il commence dès votre prime enfance, ce
conditionnement qui consiste à fonctionner dans un monde
de dualité. Nous ne voyons donc pas le monde tel qu’il est
réellement. Si nous le faisions, si nous entrions dans une
profonde méditation, et que nous regardions cette fleur...
cette fleur ne serait que lumière rayonnante. On entrerait
dans un domaine où on voit l’essence de la fleur. Mais ce
n’est pas ce que nous voyons, parce qu’on nous a
dit : « Voilà ce qu’est une fleur, à quoi elle
ressemble. ».
LR : Et on y croit dès l’enfance.
BR : Ce que vous essayez donc de faire, c’est
d’interrompre la transe hypnotique, pour ainsi dire.
LR : Oui. J’affirme qu’il existe au centre – et
cela n’a rien de neuf – un lieu en équilibre entre chaque
polarité. Et qu’alors, lorsque vous y parvenez, vous voyez
la vie avec plus d’exactitude. Donc, je me contente de
dire que, oui, il est bon de nous informer sur la théorie
du complot et de ce qui se passe, et d’ouvrir le rideau de
l’illusion.
C’est ce que je fais dans mon livre, j’analyse en
profondeur ce qui se passe. Et je fais partager au lecteur
mon voyage de découverte. Tout y est donc exposé, la vue
d’ensemble : on fait sauter le capot du patriarcat et
on regarde comment fonctionne le moteur, d’un point de vue
mystique et psychologique.
BR : Voilà une belle métaphore : « On
fait sauter le capot du... »
LR :[Elle
rit.]
BR : C’est magnifique. J’adore !
LR : Il s’agit de faire sauter le capot du
patriarcat.
BR : Faire sauter le capot du patriarcat.
LR : Oui. [Elle
rit.]
BR : Ça pourrait faire le titre d’un autre livre,
n’est-ce pas ?
LR : ...Une fois la manipulation éliminée.
D’accord ? La plupart des gens sont persuadés que
« ça, c’est mauvais. » Que pouvoir et abus de
pouvoir sont mauvais. Ce n’est pas mauvais. Il ne s’agit
que d’une opinion née d’un domaine de dualité.
D’accord ?
Il s’agit donc surtout d’une question de perception. Et si
toutes mes polarités... Si j’ai réussi à toutes les
neutraliser ici, alors je peux observer le patriarcat sans
aucun jugement, sans aucune manipulation. Et je vois ce
dont nous parlions tout à l’heure. Nous ne sommes qu’à la
fin d’un cycle. C’est l’heure de passer à autre chose.
Nous avons terminé notre apprentissage dans ce domaine.
D’accord ?
BR : Voici maintenant toute une série de questions.
La première, je suppose, c’est : « Comment les
choses en sont-elles arrivées là ? » Comment se
fait-il que, parmi les deux choix possibles, les hommes
ont essentiellement commencé à diriger la planète et
apparemment abusé de tout leur pouvoir ? Pour moi,
c’est indéniablement de l’abus, et on a vraiment
l’impression que les choses sont en total déséquilibre, et
qu’il aurait fallu les arrêter il y a longtemps.
Et je pense que vous avez – oserais-je le dire? – une
perspective plus Zen de tout cela. Mais... d’où tout
est-il parti ? Où cela a-t-il cloché ?
LR : Bon, respirez un grand coup ici. [Elle rit.]
Parce qu’il va nous falloir remonter à avant le
patriarcat, à l’ère matrilinéaire d’il y a quelque 6000
ans, et il s’agissait d’une ère... je ne sais pas si je
dois dire « dominée »... disons dirigée par les
femmes. Et peut-être cette ère-là a-t-elle aussi perdu son
équilibre. D’accord ? Bon, nous avons également
appris de cela. Il faut vraiment revenir en arrière. Pour
moi, c’est lié aux chakras. Pouvons-nous le faire ?
BR : [Bien sûr.]
LR : Aux centres d’énergie.
LR : Au début, sur Terre, nous en étions au stade
du chakra-racine, qui concernait l’apprentissage de la
survie. Les instincts de base. Puis nous sommes passés à
l’ère matrilinéaire, à l’apprentissage de la naissance et
de la créativité. C’est l’énergie représentée par ce
chakra-là. Nous avons donc fait l’apprentissage du feu. Et
appris à fabriquer des enfants. A établir une communauté
et bien d’autres choses. La chasse et la cueillette.
Puis nous sommes passés à l’ère actuelle, celle du chakra
du nombril. Les leçons portent donc sur la puissance, car
le chakra du nombril est pur pouvoir. Et nous nous élevons
actuellement dans cette nouvelle ère, dans ce que certains
appellent la « quatrième dimension », ou bien le
nouveau paradigme de conscience, correspondant au
quatrième chakra, lié à l’équilibre, à l’amour
inconditionnel, etc.
BR : C’est essentiellement le stade dont vous
dites : « Voici pourquoi le cœur vient
après. »
LR : Oui.
BR : Parce qu’il suit...
LR : Exactement.
BR : Très bien. OK.
LR : Je ne fais que voir les choses du point de vue
de la Terre et de son évolution. En fait, il ne se produit
qu’une augmentation de sa vibration. Si bien que chacun
d’entre nous, sur cette planète, en empruntant un chemin
spirituel, fait monter l’énergie de la kundalini, le
pouvoir brut, via les chakras.
Pendant une méditation donnée, elle augmente et, au cours
de notre vie, nous la stabilisons à un point donné. Dans
une incarnation, vous pouvez donc par exemple la
stabiliser au niveau du cœur. Puis vous revenez et vous la
stabilisez peut-être au niveau du 3ème œil.
Vous avez ouvert le 3ème œil, vous pouvez donc
devenir médium. Au cours d’une nouvelle vie, peut-être
vous éveillerez-vous complètement, et l’énergie montera
via le chakra de la couronne.
Mais la Terre elle-même vit une ascension. Au cours de ce
processus, elle passe du chakra du nombril à celui du
cœur. Il s’agit d’une énorme transition dans l’énergie de la
planète.
BR : OK. Vous représentez donc ceci comme un
parcours inévitable, en quelque sorte. Il fallait que cela
se produise et c’est naturel... un énorme cycle naturel en
soi.
LR : Oh, oui.
BR : Rien de mal à cela. Il ne s’agit que d’un
processus de croissance.
LR : Absolument.
BR : Pour l’ensemble de notre civilisation
actuelle.
LR : Absolument. Pour être plus précis, je pense
que nous observons en réalité le parcours de notre Mère la
Terre.... Il se trouve juste que nous vivons dessus. Et
nous pouvons soit nous battre contre cela, soit en tirer
profit. D’accord ? Nous pouvons profiter de cette
accélération de la vibration terrestre pour accélérer
notre propre évolution. Nous sommes, en particulier
actuellement, à un moment-clé du processus, où on peut
faire des bonds extraordinaires dans son évolution.
BR : OK. Retournons donc à ce que vous disiez :
avant le patriarcat, si je vous comprends bien, vous dites
qu’il y avait en fait le matriarcat.
LR : Oui.
BR : Et que tout n’y était peut-être pas équilibré.
Mais qu’il y a eu un changement, il y a très longtemps
dans notre histoire. Exact ? Pouvez-vous relier ceci
à des civilisations connues dans l’Histoire ?
LR : Oui. Je pense que la Crète a été la dernière
société matrilinéaire connue.
Et elles sont merveilleuses Ce sont surtout des
historiennes de l’art qui ont écrit des livres comme celui
de Merlin Stone - When
God Was a Woman (Quand Dieu était une femme) ou de
Anne Baring – The
Myth of the Goddess (Le mythe de la déesse). Elles
remontent à... Parce que l’écriture n’existait pas.
L’écriture est beaucoup plus récente.
Toute notre culture qui privilégie l’hémisphère gauche du
cerveau. A l’époque donc, nous vivions une situation plus
favorable à l’hémisphère droit, plus équilibrée. Mais vous
pouvez remonter le temps, observer l’art et constater que
la grande mère-déesse et le divin féminin étaient non
seulement acceptés, mais adorés et vénérés dans ces
sociétés-là.
BR : Qu’est-ce qui a donc changé ?
LR : Ce qui a changé, selon mon estimation, - un
point de vue que nous mettons en avant dans Unplugging the
Patriarchy – qui a réellement été pour moi...
BR : Voici le livre. Vous avez le droit de le
montrer. [Il lui
donne un exemplaire du livre.]
LR : Oh très bien ! Je vais juste faire un peu de
publicité. Voilà. [Elle
tient le livre devant la caméra.]
Donc la chose la plus significative que nous ayons faite,
qui a tout changé pour les femmes impliquées, parce qu’il
s’agit vraiment ici d’une collaboration des femmes, très
inquiètes de ce qui se passait sur la planète. Et qui, de
vie en vie, ont été formées, comme mystiques, à exécuter
un certain travail de conception, pourrait-on dire, à la
fin du cycle temporel. D’accord ? Donc, Rama, mon
professeur, dans cette incarnation et dans d’autres, a
dit, et je commence le livre par ça, qu’à la fin d’un
cycle temporel, Shiva, le dieu de la mort, le dieu hindou
de la mort, fait des claquettes sur notre tête. [Elle rit.] Mais
à la fin d’un cycle, certaines configurations énergétiques
disparaissent, et d’autres apparaissent.
Donc le patriarcat repose sur un fondement de structures
énergétiques. Et le travail de ces trois femmes consistait
à venir démanteler ces structures-là. Au niveau
énergétique, pas au niveau physique. D’accord?
Mais nous avons regardé de près les constructions mentales
liées au système bancaire, aux médias, à l’industrie, etc.
Le contrôle des ressources naturelles. Tout y est. Nous
l’explorons, non seulement en termes de recherche au
niveau physique, mais nous creusons profondément la
question, dans les domaines mystique et psychique.
Notre tâche était donc vraiment de dissocier cette
configuration. Il faut ensuite un certain temps à ces
changements pour qu’ils passent dans le monde physique. Et
il me semble que c’est ce que nous voyons maintenant. Nous
assistons au déroulement, dans l’univers physique, de ce
qui a commencé il y a un moment. Par notre travail... Je
veux dire, en fait, par le travail de milliers de
travailleurs de lumière. D’accord ?
BR : Bien sûr.
LR : Mais on nous a formé à un travail précis, à
jouer les poseurs de bombes, en réalité. Si une bombe à
retardement tictaque dans le patriarcat, vous n’envoyez
pas les guérisseurs ce jour-là. Vous envoyez des
mystiques, qui ont la tête froide, et ils savent
exactement quels fils couper. D’accord ?
Oui, c’est leur travail, et ils le font. Puis c’est fini.
Mais pour répondre à votre question, revenons à cette très
importante prise de conscience que nous avons faite. Que
c’étaient les femmes qui tenaient les rênes du pouvoir. Et
pour comprendre cette affirmation, il vous faut saisir la
différence de configuration qui existe dans
l’incorporation de l’homme et de la femme. D’accord ?
Donc l’incorporation masculine signifie que vous avez un
corps physique différent. Que vous avez aussi un corps
physique subtil différent. Le corps physique subtil de la
femme est très différent de celui de l’homme. Mais au
fond, nous sommes tous les mêmes. D’accord ?
BR : Oui, bien sûr.
LR : Nous appartenons tous au divin. Il n’y a pas
de différence. De ce point de vue là, il n’existe ni
masculin, ni féminin. Mais nous vivons dans un monde de
dualité, qu’il nous faut donc examiner. Et les femmes,
intrinsèquement, sont orientées vers ces chakras
inférieurs.
Tout est inversé à 180° dans le patriarcat.
D’accord ?
Ainsi le conditionnement infligé à la femme lui fait
croire qu’elle n’a aucun pouvoir, qu’elle est une
citoyenne de seconde classe, qu’elle est trop émotive.
D’accord ? Qu’elle devrait rester à sa place.
Mais si vous ôtez ce conditionnement, et que vous examinez
la configuration d’une femme, sa configuration
spirituelle, elle est essentiellement pouvoir. Du silence,
des entrailles de la Terre, elle sait tirer du pouvoir.
Elle sait le contenir dans son corps. Elle sait exercer ce
pouvoir par le chakra du nombril, avec l’équilibre conféré
par le cœur. D’accord ?
Au niveau psychique et spirituel, un homme est entièrement
différent. Il est bien sûr conditionné, dans une société
patriarcale, à croire qu’il doit toujours être fort. Qu’il
doit faire taire son corps émotionnel. Il est soutien de
famille. D’accord ? Il tient les choses en main. Il a
le droit d’opprimer. Oui. Mais avant tout, si on retire
tout ça et qu’on examine un homme, il est très centré sur
son cœur.
BR : D’où est-ce que ça vient ? Beaucoup de
ceux qui vous écoutent en ce moment même, qui vous ont
suivi jusqu’alors, se disent : « Attendez un
peu ! Le centre de l’homme est son cœur, si vous
retirez tout le reste ? D’où cela vient-il, et
comment pouvons-nous le voir concrètement ? Est-ce
que cela existe quelque part ?
LR : Eh bien, il s’agit d’une perception psychique.
Je ne pense pas qu’il existe un moyen de quantifier cela
ou de l’intellectualiser, parce que le psychisme est un
outil. D’accord ?
BR : Bien sûr.
LR : Nous possédons donc un corps mental, qui n’est
en fait qu’un outil logique. Depuis le début du
patriarcat, on dit, bien sûr, qu’il est censé mener la
danse et prendre toutes les décisions.
BR : Oui.
LR : Mais il a en fait été créé comme outil
logique, pour faire une liste de courses, ou remplir la
feuille d’impôts ou rédiger un programme d’ordinateur.
C’est tout. D’accord ? [Elle rit.] Nous
avons un corps émotionnel...
BR :[Il
respire un grand coup.] Mmh. Oui.
LR : ...sur lequel on joue, comme d’une harpe. De
grande valeur. Mais nous avons aussi un corps psychique.
Voilà donc une autre façon d’appréhender la connaissance.
Donc, des médiums qui ont leur troisième œil ouvert
peuvent se débarrasser du conditionnement, laisser tomber
tout leur conditionnement. Qu’ils scannent quelqu’un et
l’examinent. « Quelle est l’essence de l’homme assis
en face de moi ? » De toute évidence c’est son
cœur.
Et voilà pourquoi la plupart des hommes, quand ils
entament un parcours spirituel, étudient le Bhaktiyoga, le
yoga du cœur, de l’amour et de la dévotion. Puis ils
passent au Yanayoga, le yoga de la discrimination, où on
va au-delà même de l’amour, au-delà des vibrations les
plus élevées, dans la lumière pure. D’accord ? Voilà
la force d’un homme.
BR : Pourquoi donc tant d’hommes se promènent-ils
vêtus d’une cuirasse épaisse comme celle d’un cuirassé, si
bien que leur cœur ne peut ni communiquer, ni être perçu.
Pourquoi cela se produit-il ? Affirmez-vous qu’il ne
s’agit que d’un conditionnement culturel ?
LR : Mm-hm. Bon, vous pouvez répondre à cette
question mieux que moi. [Elle rit.]
BR : Je désire que vous répondiez à cette question.
LR : Je suppose que tout ici est conditionnement
culturel.
BR : Waouh ! OK.
LR : Je ne me suis pas souvent incarnée en homme. [Elle rit.]
BR : Bien.
[Pause.] Il y aurait beaucoup à dire. Que veut dire
être un homme au XXIème siècle, pourrait être l’objet
d’une étude complète. Et d’après ce que je pense voir...
Mais je n’ai pas étudié le sujet comme vous. Vous avez
longuement médité là-dessus.
Mais il me semble évident que beaucoup d’hommes
aujourd’hui ne savent pas comment se comporter. Ils ont
perdu les règles du jeu. Ils sont perturbés. Ils ne savent
pas ce qu’on attend d’eux, ni comment se comporter de
façon réellement virile, parce qu’ils sont perturbés
depuis l’enfance par les films d’Hollywood, les
archétypes, les bandes dessinées et tout le fatras qu’on a
mis sur leur chemin. Ils savent que ce n’est pas bien,
mais ils ne savent pas ce qui est bien.
D’après mon expérience, de nombreux hommes roulent les
mécaniques quand ils sont ensemble, pour sauver la face
jour après jour. Et si vous leur retirez tout ça, ils sont
profondément
perturbés.
Et je prends le risque de dire que ces hommes profondément
perturbés espèrent vraiment rencontrer une femme capable
de les aider dans leur problème. C’est un domaine si
compliqué, si complexe et si chargé d’émotion que, à mon
avis, un grand nombre de ces hommes ne trouvent pas les
femmes de grande qualité capables de comprendre tout cela,
comme vous, vous savez le faire.
Bon, ça, c’est ma réponse intello. Comment réagissez-vous
à ça ?
LR : C’est tout à fait vrai. Je pense que la base
du problème, pour les hommes, c’est qu’on les conditionne,
comme vous le dites, depuis leur enfance, à faire taire
leur corps émotionnel.
L’idée même d’abandonner cette espèce de situation
dominante, prééminente dans une relation, représente une
réelle menace. Et cela fait remonter beaucoup d’émotion,
puis la réaction habituelle, immédiate, c’est :
« Impossible ! » Pour étouffer ça. Pas
vrai ?
Pour effectuer ce processus et parvenir à une
compréhension spirituelle plus profonde de qui on est, en
tant qu’homme, il faut accepter d’être suffisamment
vulnérable, afin d’ouvrir le corps émotionnel.
BR : Oh oui.
Ça, c’est terriblement
difficile. Oui.
LR : Oui.
BR :Extrêmement difficile.
LR : Oui. Comme nous le disions hier soir, je pense
qu’il est en fait plus difficile pour un homme de rejeter
son conditionnement masculin, que pour une femme son
conditionnement féminin. Même chose pour les femmes. Le
paquet « rose » est très différent du paquet
« bleu ». [Elle rit.]
BR : Le paquet bleu. Oui.
LR : Mais il faut vraiment considérer les choses en
termes d’oppresseurs et d’opprimés, pour être honnêtes. Et
il faut l’être, dans cette discussion. Une fois de plus,
je le dis sans juger le moins du monde, parce que je pense
que nous avons subi un apprentissage. [Elle rit.] Cette
prise de conscience à laquelle nous sommes arrivés –
non ? – et que nous esquivons constamment. Dans ces
domaines étonnants, nous passons notre temps à nous
éloigner de notre sujet.
Mais laissez-moi seulement vous dire, pour plus de clarté,
que ces femmes qui ont exercé le pouvoir, qui ont tenu les
rênes du pouvoir à la fin de l’ère matrilinéaire,
l’envisageaient comme une vision collective, une profonde
compréhension spirituelle collective, permettant de passer
du second chakra – l’apprentissage de la naissance et de
la créativité – à celui du cœur - lié à l’équilibre...
Afin de parcourir toute cette saga de l’apprentissage du
pouvoir. D’accord ? Elles savaient que les rênes du
pouvoir auraient à être confiées aux hommes. Qu’il
faudrait que les hommes reçoivent ces rênes, pour qu’ils
s’initient au pouvoir sous toutes ses formes. Et donc que
l’enfant pose sa main sur le poêle et la retire, comme
c’est le cas actuellement. D’accord ?
BR :[Il
soupire.] C’était justement ma prochaine question,
une fois de plus pour ceux qui regarderont ceci. Vous
dites, bon... On ne voit pas beaucoup de signes prouvant
que tout cela sera fini demain.
Il y a bien sûr des signes de grands bouleversements dans
le monde. On peut les ressentir. Un immense éveil de la
conscience. On peut le dire de bien des manières.
Mais nous n’en sommes qu’au milieu de
cette transition. Elle est loin d’être finie, à mon avis.
On a les militaires, le gouvernement, les agences de
renseignements, le milieu des affaires et les ban... je
veux dire : ce sont tous des hommes, et ils sont en
place, ils sont toujours à la barre.
Et tout laisse supposer qu’ils veulent s’y accrocher...
Même s’ils sont désemparés, désespérés, ils s’y
cramponnent, pas vrai?
LR : oui, mais il nous faut considérer cela de deux
points de vue différents. Dans le monde matériel, ce que
vous dites est vrai. D’accord ?
Dans le monde intérieur, chacun d’entre nous a un choix à
faire. Et chacun peut immédiatement prendre pension dans
ce nouveau monde fondé sur l’énergie du cœur. Le faire
demain. Chacun pourrait le faire, s’il prenait aux
tréfonds de lui-même la décision d’entrer dans un lieu
d’équilibre. D’accord ? Et si vous y pénétrez...
J’essaie dans mon livre de présenter ce matériau, parce
qu’en fait ce livre n’en est pas un. C’est une expérience
mystique, qui permet d’avoir un aperçu de toutes ces
énergies - les énergies patriarcales - et d’entamer le
processus de déconnection à ces énergies, jusqu’au degré
possible ou désiré. Non ?
Si, donc, j’ai pris la décision intérieure de déconnecter
mes énergies du paradigme patriarcal, je deviens libre de
m’installer dès aujourd’hui dans le monde nouveau. Et
c’est un peu comme se trouver dans l’œil du cyclone. Oui,
tout va se disloquer. C’est destiné à l’être.
BR : OK.
LR : Et oui, ce sera difficile au niveau physique.
BR : Mais vous dites, en gros, que dans le monde
spirituel, métaphysique, le basculement s’est déjà
produit, et qu’il faudra un certain temps avant que les
répercussions en soit ressenties dans le monde physique.
C’est bien ça ?
LR : Oui. En troisième dimension, que nous appelons
le monde physique.
BR : OK. OK.
LR : Ceci, donc, [Elle montre son
cœur.] est en fait le quatrième chakra, ce qu’on
pourrait appeler la « quatrième dimension. » Ce
nouveau paradigme de la conscience est fondé sur le
quatrième niveau de conscience, à la vibration bien plus
élevée que celle du monde physique, de « troisième
dimension ».
Et il s’agit juste de fondement. A partir de là c’est
multidimensionnel. Oui ?
BR : Oui.
LR : J’affirme donc que, si vous pénétrez dans la
« quatrième dimension », eh bien oui, la
« troisième dimension » va se disloquer. Mais
cela ne vous affecte pas vraiment.
BR : Oui. Pour sûr. Je comprends ce que vous voulez
dire. Entre nous, je pense que nous devrions expliquer les
choses à ceux qui n’ont pas encore suivi vos travaux.
Il se produit indubitablement d’énormes bouleversements
dans le monde invisible, dans le monde spirituel. Une fois
de plus nous avons des problèmes de langage. D’immenses
bouleversements et transitions se sont produits ces
dernières années. Et il faut bien sûr un certain temps
pour que tout ceci se répercute et se manifeste. Je le dis
comme ça.
Permettez-moi de vous poser, à chaud, quelques questions.
Combien de temps faudrait-il, pensez-vous, pour que le
monde commence réellement à paraître différent, en termes
structurels, en termes de pouvoir et de qui le détient, et
à quoi pourrait-il ressembler alors ? Pourriez-vous
jeter un coup d’œil furtif dans l’avenir et nous
l’indiquer ?
LR : Je pense qu’il est difficile de le faire,
parce que tout est tellement en ébullition. Tout est
tellement sens dessus dessous que c’est presque
impossible. Et tant d’avenirs alternatifs peuvent se
concrétiser.
BR : Oui.
LR : C’est à nous de jouer, en ce qui concerne le
degré de conscience. Nous pouvons l’augmenter à notre gré.
C’est une décision prise actuellement au niveau collectif.
D’accord ?
Mais je peux vous le dire, j’ai une vision tout à fait
précise de sa manifestation énergétique. Je
vois que nous sommes actuellement dans une période... –
mars 2011 – D’accord ? Et vers la fin de cette année,
les énergies vont commencer à prendre leur position
définitive. Mon sentiment est qu’elles vont complètement
se verrouiller. Je reviens à ces structures-là.
Rappelez-vous : nous avons dit que certaines
structures énergétiques disparaissaient à la fin d’un
cycle tandis que d’autres apparaissaient.
Les structures qui apparaissent continuent à se former, à
changer, à évoluer et à se développer, mais elles vont se
fixer vers la fin de 2012. Maintenant, combien de temps
faudra-t-il au monde de troisième dimension pour le
refléter ? Nous ne le savons pas. Cela pourrait
prendre 5 ans. Ou bien 20 ans. Je l’ignore, mais ce n’est
qu’une fois le patriarcat et ces énergies-là complètement
dissoutes et disloquées, je pense, que nous serons
capables de commencer à recycler les aspects du patriarcat
et de littéralement construire un monde nouveau, dans la
troisième dimension.
BR : Mmh. Oui, c’est une très agréable vision.
Pourquoi avez-vous donc intitulé votre livre Unplugging the
Patriarchy (On débranche le
patriarcat)? Est-ce parce que, comme dans cette métaphore
du débranchement d’un cordon électrique, il ne reçoit plus
d’énergie de tous ceux qui lui donnaient leur consentement
tacite ? Voulez-vous dire que nous retirons à cette
structure notre consentement ? C’est à peu près
ça ?
LR : Exactement.
BR : OK.
LR : Mon sentiment, c’est que le patriarcat
n’existe que parce que nous lui permettons d’exister.
BR : Oui.
LR : Le patriarcat est ici.[Elle passe les mains
devant son cœur.]
BR : Oui.
LR : On nous amène naturellement au patriarcat. On
nous a conditionnés
à faire partie du patriarcat.
BR : C’est une relation forcée.
LR : Oui. Absolument.
BR : Une relation de co-dépendance.
LR : Oh, j’adore. [Elle rit.] Une
relation de co-dépendance !
BR : C’en est une ! Et on obtient la situation
classique mettant aux prises un patriarche abusif et une
femme qui espère, chaque jour, que les choses vont changer
le lendemain. Elle est incapable de descendre dans la rue
et de dire : « Non, plus jamais ça ! »
Elle en est incapable.
LR : Oui.
BR : Elle reste plus ou moins là, à espérer. En
tout cela elle est victime et ne réclame pas la
restitution de son pouvoir comme elle le pourrait.
LR : Oui.
BR : Et cela se passe au niveau mondial.
LR : Absolument. Si on arrêtait aujourd’hui
n’importe qui dans Wall Street, un analyste par exemple,
et qu’on lui demande : « Le système est-il hors
d’usage ? Faut-il le changer ? » Sa réponse
serait : « Oui. »
Mais il y a toujours cette réserve sous-entendue dans
la réponse : « Tant que je ne suis pas
concerné. »
BR : Oui, oui.
LR : « Tant que mon portefeuille de titres ne
dégringole pas. Du moment que je peux nourrir mes enfants
et rembourser ma maison. » Pas vrai ?
BR : Oui.
LR : Ce sont là des choses importantes. Bon, je
suis désolée ? [Elle
rit.] Tout est perturbé.
Et cela peut être, ou ne pas être, le cas.
Et l’énergie du cœur ne s’inquièterait pas de cela :
« D’accord. Faites-moi vivre, au cours des deux
prochaines années, l’expérience qui fera le plus évoluer
mon âme. Même si cela implique de perdre ma maison. Ou
d’avoir des ennuis financiers. Peut-être est-ce là
l’expérience dont mon âme a besoin pour franchir le cap,
je l’accepte avec gratitude et j’en retirerai un
enseignement. » Non ?
BR : Quelque chose de néanmoins difficile à
entendre pour certains, n’est-ce pas ?
LR : Oh, bien évidemment. Nous aimons notre petit
confort, n’est-ce pas ? [Elle rit.]
BR : Eh bien oui. Mais on s’arrache votre livre,
on l’admire, on se concentre dessus, et il a déclenché
beaucoup de débats et de discussions. Il paraît arriver à
point nommé. Certaines personnes ont même affirmé que
c’était le genre de livre qu’ils attendaient. Qu’est-ce
qui vous a inspiré de l’écrire maintenant ?
LR : Oh, ce n’est pas moi qui l’ai écrit. On m’a
forcé à l’écrire. [Elle
rit.] C’est l’esprit qui l’a en fait écrit. En fait
la Mère Divine – pour être honnête. D’accord ? C’est
la Mère Divine s’exprimant via cette incorporation [Elle passe les
mains devant sa poitrine.], via cette mystique
expérimentée. D’accord ? Si on m’avait donc laissé le
choix, je l’aurais écrit en un an et l’aurais fait
publier, mais cela aurait été prématuré.
BR : OK.
LR : Et aucune de mes dates-butoir n’a été
respectée.
Et il est finalement sorti exactement au bon moment.
Sorti plus tôt, il se serait agi de spéculations. De
théorie du complot. Maintenant les gens sont prêts. Il
offre une analyse très systématique de ces 5000 ans
d’énergies, de comment cette chose faussée a vu le jour,
comment ces énergies ont été inversées, abâtardies,
corrompues et polarisées. D’accord ? On cherche
actuellement une explication à la cause de ce phénomène et
à la façon dont on peut commencer à s’en libérer.
C’est-à-dire ici, en soi-même.
Parce que la prise de conscience s’accélère. Elle
monte en puissance. Et on est donc prêt, je pense, à un
certain degré de conscience, à ne plus assumer ici la
responsabilité du patriarcat et à commencer à le
démanteler, sachant que si nous nous levons tous de la
table de jeu de Monopoly du patriarcat et cessons de
jouer, c’est la fin de la partie. C’en est fini.
BR : Voici une autre magnifique métaphore [Il rit.] : la
table de Monopoly !
Maintenant... je dois avouer que je n’ai pas lu le livre.
LR : [Elle
rit.]
BR : OK. Un de mes plus proches amis me l’a fourré
dans les mains avec beaucoup d’enthousiasme en me
disant : « Ecoute. Il faut que tu lises ce
livre. » Et je le lirai. J’ai entendu dire qu’il ne
s’agissait pas seulement d’un livre, mais d’un parcours
personnel que l’on suit, de la première à la dernière
page. Et j’en ai entendu beaucoup de choses qui ont capté
mon attention, et cela m’intrigue.
Mais d’après ce qu’on vous en a dit, qu’apporte la
lecture de ce livre aux femmes, et qu’apporte-t-elle aux
hommes ?
Que leur arrive-t-il ?
LR : Je ne sais pas si je peux parler des hommes
qui lisent ce livre. J’obtiens à l’occasion un retour, un
mail d’un lecteur masculin, mais ce livre était en fait
destiné... Il parle des femmes. Il a été écrit par une
femme, pour des femmes. Il a été écrit pour donner des
exemples de femmes qui retrouvent et assument leur
pouvoir, parce que c’est ce que les femmes font de ce
livre. D’accord ?
Nous en sommes, selon mon estimation, à la première
vague de cette transition. Les femmes sont actuellement en
première ligne de la prise de conscience. Tant que les
femmes n’auront pas revendiqué leur pouvoir, rejeté le
conditionnement de citoyennes de 2ème classe et ne seront
pas montées au créneau, les hommes n’auront pas l’occasion
de réagir à cela, d’ouvrir leur corps émotionnel et
d’effectuer un travail sur leur réaction envers ces
citoyennes de 2ème classe. Nous arrivons
maintenant à l’égalité. Si nous retournons à cette
situation d’oppression, les opprimées doivent rejeter le
joug et affirmer : « Plus jamais ça. Je vais
faire face. Je n’ai pas besoin de m’opposer à vous. Ni
même de vous juger, mais si je fais face... »
D’accord?
Je fais seulement face, debout, comme dans les arts
martiaux, prête. Mais je ne vais pas vous boxer. Si je le
fais, je me retrouve en déséquilibre.
Et je ne bloque pas non plus. Si je bloque, je me retrouve
aussi en déséquilibre. Je fais seulement face et je contre
votre énergie par exactement la même quantité d’énergie
que celle que vous me projetez... D’accord ?
Pour la contrer. D’accord? C’est très Gandhi...
Je suggère seulement que les femmes fassent face.
D’accord?
Et permettent aux hommes de réagir. Qu’elles leur
permettent de travailler ce qu’ils doivent travailler afin
qu’ils récupèrent leur cœur et deviennent plus humbles,
jusqu’à ce qu’ils soient prêts, désireux et aptes à venir
s’asseoir à la table, à accepter de considérer les femmes
comme des égales et de co-créer une société égalitaire,
parce que nous possédons des dons différents. Nos aires de
compétence sont différentes. On a besoin de tous. Il
n’existe pas ici de bon et de mauvais. Nous avons tous
marché dans ce système déséquilibré. Mais ce sont les
femmes qui doivent faire le premier pas et avoir la force
de permettre aux hommes de réagir ensuite contre ça.
BR : Donc si ce livre est un manuel destiné à
assister et soutenir les femmes à faire ça, les hommes
n’en ont-ils pas besoin d’un aussi ? Ou bien
doivent-ils piquer une colère pendant quelques années,
sans que les femmes ne fassent rien, pour finalement
passer dans l’autre camp, avant de se regarder dans la
glace pour découvrir qui ils sont ?
LR : Bon, l’autre point du livre, c’est de
permettre à quelqu’un de le lire et, comme je l’ai dit,
d’avoir accès à tous les différents aspects déjà évoqués,
ces aspects énergétiques du patriarcat, et de commencer à
s’en déconnecter. Non ?
Cela s’applique donc aussi bien à un lecteur qu’à une
lectrice. Il n’y a vraiment aucune différence. Mais je
pense qu’un homme doit avoir l’humilité d’aborder un livre
écrit sur les femmes qui agissent de manière
incroyablement puissante et scandaleuse, par rapport aux
critères de la société patriarcale dans laquelle nous
vivons. D’accord ?
BR : Oui.
LR : Des femmes qui se rassemblent pour démanteler
le patriarcat ? Comment osez-vous ! Cela ressemble à
ce passage merveilleux du « Seigneur des
Anneaux », où Frodo, Sam et Gollum se tiennent à la
porte arrière du Mordor. Vous vous souvenez de ce
moment-là ?
BR : Oui.
LR : Et Gollum leur dit : « Cette porte
n’est pas gardée, parce qu’ils ne s’attendent pas à ce que
quelqu’un entre par ici. »
Et qu’ils ne s’attendent pas à ce que des Hobbits le
fassent. Ces petits êtres insignifiants. D’accord ?
BR : Oui, oui.
LR : Mais en fait eux possèdent la force et la
ténacité, mais aussi l’équilibre qui les rend capables de
porter l’anneau sans être séduits par son pouvoir. Vous
voyez ?
BR : Oui.
LR : Exercer le pouvoir d’une manière équilibrée.
BR : Oui.
LR : Il y a donc une belle similitude entre les
deux.
BR : Oui.
LR : Je crois que le patriarcat ne s’attendait
tout simplement pas aux femmes. Ils n’y voyaient pas leur
principal problème, si on regarde les choses en termes de
dualité.
Ils ne se sont donc pas rendu compte que les autres se
faufileraient par la porte arrière et accompliraient ça. [Elle rit et fait un
pied de nez à Bill]
BR : J’aime aussi cette métaphore visuelle.
Mais en ce moment même, dans le monde – si on regarde
le monde réel à travers votre ombre [révélatrice] [NDE –
Peut-être une allusion à quelque chose comme la légende en
Pennsylvanie du jour de la marmotte (dont le comportement,
ce jour-là, est censé indiquer ou non la fin du temps
hivernal –NdT)], par le biais de votre ordinateur, des
films ou des médias, etc. – constatez-vous vraiment qu’il
y a de plus en plus d’hommes qui, s’ils participaient ici
à cette conversation, diraient : « Vous savez,
je comprends tout à fait ce que vous dites et vous
approuve totalement. » ?
LR : Mm-hm. Oui.
BR : Vous voyez ça de plus en plus ?
LR: Oui. C’est vraiment là une question importante.
Et j’ai ressenti cette année un grand changement. Je suis
vraiment heureuse que vous en parliez, parce que je
ressens en provenance du masculin une ouverture d’esprit
vraiment belle et bienvenue, apparaître dans mon champ
d’attention. Je reçois des mails de femmes qui ont
participé à mes ateliers, et qui disent amener chez elles
le DVD de l’atelier, et leur mari ou compagnon dit :
« Oh, je veux le regarder. » Et en fait les
choses entrent dans les mœurs.
Cela concerne les femmes et le conditionnement féminin,
mais cela commence à entrer dans les mœurs et à offrir un
début de réponse sur la nature de ces questions
fondamentales qui sont : pourquoi avons-nous tant
perdu l’équilibre ; un homme peut-il comprendre ce
que ressentent depuis 5000 ans les femmes opprimées ?
N’ont-elles pas compris qu’elles étaient censées faire
partie des biens meubles, censées être brûlées sur le
bûcher ? Peut-il réellement commencer à puiser dans
cette énergie et à comprendre le rôle qu’il a joué, dans
la perpétration de ces actes –de nouveau, sans juger – car
il ne s’agissait que d’un apprentissage ?
D’accord ?
BR : Oui.
LR : Je me rappelle certaines vies où j’ai mis ces
structures en place et où je me suis demandé si je saurais
les démanteler, en supposant que je n’aie pas dansé
entre-temps avec les « forces obscures » ni
contribué à mettre en place les structures patriarcales
qui limitaient la conscience de l’humanité. C’était
quelque chose de crucial
pour moi !
Mais tant que je ne l’aurais pas vu, je ne pourrai pas
équilibrer ceci [Sa
main trace une ligne partageant son corps en deux, du
sommet de la tête à la ceinture.] en moi.Voyez-vous ?
BR : Oui. Oui.
Ce que cela fait remonter en moi, c’est... ce qui a été
mis en place en Afrique du Sud à la fin de l’apartheid.
C’est-à-dire la Commission pour la Vérité et la
Réconciliation, où il n’était pas question de sanctions.
Ni de blâme, ni de chasses aux sorcières. Il s’agissait
seulement d’affirmer : « OK. Il nous faut
reconnaître ce qui s’est passé ici, de manière à pouvoir
avancer. Voici ce que j’ai fait. Maintenant je ressens un
poids en moins. » Parfois, ces choses-là étaient
assez monstrueuses et horribles.
LR : Oui.
BR : Cette façon d’agir avait ses défauts, mais
elle était sans doute plus positive que ce que nous avons
vu dans ce type de situation au cours de...
LR : Absolument.
BR : Mais vous semblez presque envisager une
situation de ce genre. Où des hommes, ou bien un collectif
d’hommes, quel qu’il soit, paraît dire, d’une manière ou
d’une autre : « Savez-vous ? Voici ce que
nous avons fait. Ça s’est réellement passé comme
ça. » Et peut-être y aura-t-il un jour des hommes
éclairés qui exprimeront leur point de vue par des livres
destinés à être les pendants du vôtre. Par exemple sous la
forme d’une immense expression de regret, ou d’une
reconnaissance de leur rôle dans cet apprentissage de
groupe. Pensez-vous cela possible ?
LR : Oh, mon Dieu, j’espère bien ! L’Afrique
du Sud, ce qui s’est passé lors de l’apartheid, c’était
une sorte de boîte de Pétri. En fait, c’est de là que part
mon livre.
BR : Vraiment ?
LR : Oui, parce que je suis allée en Afrique du
Sud et une fois là-bas j’ai observé l’apartheid en tant
que mystique. J’ai cherché à comprendre en profondeur à
quoi ressemblait cette énergie, car je savais qu’elle
représente une sorte de microcosme du patriarcat dans son
ensemble. Et c’était ma première véritable entrée dans
l’énergie du patriarcat, avec toute sa violence et toute
son oppression. Toutes les énergies du déséquilibre s’y
sont mélangées pour devenir le patriarcat. C’est ce qui
m’a mis sur la voie.
Cette expérience de vérité et de réconciliation qu’ils
ont vécue était magnifique, parce qu’en réalité, l’unique
rétribution reçue par les auteurs des crimes de
l’apartheid, n’a consisté qu’en une purification, non
seulement publique, mais intime, ici [Elle survole avec
ses mains la région du cœur.] Donc, s’ils ont vécu
une avancée émotionnelle, psychique et spirituelle
capitale... S’ils ont pu dire : « Oui, je l’ai
fait. Oui, j’ai torturé des Noirs et tué des gens en
prison ici, dans le cadre de ce régime. » S’il a pu
se passer un règlement de compte ici [Elle survole avec
ses mains la région du cœur.] et un apaisement...
C’est ce qu’ils recherchaient. Ces tribunaux ont siégé, et
on y a fait une lecture psychique. Cette personne a-t-elle
vraiment trouvé l’équilibre ? Oui. Puis le
pardon ?
Si la personne n’a pu en arriver là, alors, je suis
désolée, il lui faut payer. Il doit en être ainsi.
Je crois que c’est ce qui est en train de se produire
actuellement sur Terre. Nous en sommes au stade où
l’obscurité n’y est plus admissible.
BR : Exact.
LR : Et l’obscurité fait en ce moment l’objet d’un
ultimatum. Nous ne sommes pas ici à une table de
négociation. Je connais des gens qui font de l’excellent
travail dans ce domaine et ce, parce que nous avons
démantelé les structures : notre rôle, c’était la
conception. D’autres travaillent sur les êtres réels qui
incarnent l’obscurité sur Terre. On va donc vers ces êtres
et on leur dit : « Votre temps est
terminé. »
BR : Oui.
LR : Et je vais concentrer de la lumière sur vous.
Vous n’avez pas le choix. Vous pouvez soit quitter
votre corps et partir. Soit changer, comme ceux du
mouvement pour la Vérité et la Réconciliation. Nous sommes
heureux. Heureux de vous entourer de lumière et de vous
ramener au bercail, si vous respectez les règles du jeu.
Mais dans le cas contraire, désolée. C’est fini.
BR : Oui.Je comprends exactement ce dont
vous parlez. J’ai moi-même fait un peu de ce type de
travail. Cela se produit dans le monde entier. Nous ne
connaîtrons peut-être jamais nos collègues dans cette
immense tâche, parce que... On a fait tant de travail au
cours des 10 ou 20 dernières années !
Une chose que j’aimerais évoquer ici... Cette violence,
cette oppression et ce contrôle maladif dont nous parlons
sont justement les caractéristiques de ce que vous appelez
le patriarcat. Les femmes n’en sont pas les seules
victimes. Pensez à la traite des esclaves. A l’holocauste.
Pensez à tous les génocides. Au colonialisme. A la manière
dont les Britanniques sont allés en Afrique tuer tous les
lions qu’ils trouvaient, parce qu’ils pouvaient se le
permettre. Juste parce qu’ils pouvaient le faire.
Maintenant, nous revenons sur ces périodes-là et nous
pensons : « Mon Dieu, pourquoi ont-ils fait
ça ? » Il ne s’agissait que d’une sorte de
compulsion psychotique, comme lorsque les gamins arrachent
les pattes des araignées. Je ne sais pas si les petites
filles font ça, mais les petits garçons, oui, apparemment.
Mais cette agressivité, ce désir de contrôle, ce type de
brutalité, sur une échelle aussi vaste, ne ciblait
pas ses victimes, n’est-ce pas ? Il n’y avait pas que
les femmes. Il ne s’agit que d’hommes qui saccagent
l’ensemble de la planète et toutes les cultures qui leur
passent sous la main. Pensez aux Conquistadors. Aux Incas.
A ce qui est arrivé aux Amérindiens. Les hommes ont bien
des comptes à rendre. Et pas seulement à propos des
femmes.
LR : Mm-hm. Je pense que vous ne parlez pas juste
du pouvoir, mais de l’obsession du pouvoir. Donc, dans le
mysticisme... Si vous y revenez, parce qu’il s’agit d’une
étude du pouvoir, et j’ai suivi une formation de mystique
pendant de nombreuses incarnations. Et donc, le catalyseur
de l’abus de pouvoir, c’est l’obsession du pouvoir. Vous
voyez ? Et quand vous commencez à être obsédé par le pouvoir,
vous êtes comme un cheval qui a des œillères.
Vous ne voyez donc pas la vie telle qu’elle est. Vous
n’avez que ce besoin de... C’est le flash. Comme un
drogué. Le pouvoir, c’est vraiment une drogue. Avec le
besoin d’avoir ce pouvoir. Cette idée, qui était-ce, Adam
Weishaupt, en Allemagne, le chef des Illuminati, qui
disait : « Contrôler même le meilleur des
hommes, pas seulement l’homme ordinaire, mais savoir
que...
BR : Oui.Weishaupt.
LR : Oui, Weishaupt. « Savoir que je peux
contrôler même le meilleur des hommes. » C’est donc
cette obsession, ce flash qui vient quand on sait qu’on
pourrait être le roi du monde. D’accord ?
BR : Oui.
LR : Et cela vous coupe complètement du chakra du
cœur.
BR : Oui. Absolument. On a ici un vrai cycle
d’abus, n’est-ce pas ? Je me rappelle par exemple
avoir travaillé il y a longtemps avec un type – j’étais
consultant en management, etc. Je travaillais dans le
leadership et la formation des cadres. Je travaillais
beaucoup avec des hommes, bien sûr. Des hommes qui se
débattaient dans leur propre position de pouvoir en tant
que dirigeant d’organisations, etc.
Je me souviens avoir parlé avec un gars obnubilé par
le besoin de faire absolument tout ce qu’il pouvait.
Alors, bien sûr, quelqu’un d’aussi obnubilé ne parvient
jamais à être satisfait. Il lui en faut toujours plus. Et
j’ai finalement mis les pieds dans le plat quand je lui ai
demandé : « Qu’y a-t-il derrière votre incessante
motivation à parvenir au sommet ? » Il est resté
silencieux pendant un moment, puis il m’a répondu :
« J’essaie de prouver à mon père que je ne suis pas
un raté. »
Je lui ai ensuite demandé : « Qu’en dit votre
père ? » Son père était mort depuis 20 ans et il
essayait encore de prouver quelque chose à ce concept
fantomatique qui planait dans le temps, à ce père
catégorique qui, lui-même, était un patriarche qui jugeait
son fils. On obtient alors ce cycle d’abus, où le fils
pense en quelque sorte devoir satisfaire aux ambitions de
son père. C’est sans fin. Et on se dit :
« Comment interrompre ces cycles ? » C’est
intéressant.
LR : Mais c’est le conditionnement masculin que
vous venez de décrire.
BR : Absolument.
LR : Un des aspects du conditionnement masculin,
oui, c’est que ma propre valeur dépend de ma réussite.
D’accord ?
BR : Oui, et derrière il y a de la peur.
Parce que derrière, il y a la peur que son père ait
peut-être raison. Qu’il n’était peut-être qu’un
bon-à-rien, un fainéant, etc. Si quelqu’un a donc quelque
chose à prouver, il y a toujours derrière la peur de ne
pas en être capable.
LR : Oui, oui. Et c’est la peur de l’équilibre. Et
si nous examinons cette équation au regard de ce qui se
passe aujourd’hui, on pourrait en retracer l’origine à la
peur du féminin.
BR : Exactement.
LR : La haine de... La misogynie. D’accord?
BR : Oui. Beaucoup d’hommes... Une fois de plus,
j’offre généreusement le bâton pour me faire battre...
LR : [Elle
rit.]
BR : Mais je pense que beaucoup d’hommes... Ce
serait une exagération de dire qu’ils ont très peur des
femmes. Mais le type d’homme que j’essayais de décrire
tout à l’heure, qui est réellement perturbé, qui ne sait
pas trop qui il est, ni comment il doit se comporter dans
la société, ni en tant que père ou mari, associé ou
citoyen. Il ne sait plus vraiment ce qu’on attend de lui.
Qu’il soit macho ? Qu’il achète des roses tous les
jours ? Qu’attend-on de lui ? Qu’il soit soutien
de famille ? Qu’il soit dur-à-cuire ? Qu’il
soit...? Les hommes n’ont pas de manuel là-dessus.
Parfois, dans certaines circonstances, cet homme a en
fait très peur d’une femme qui semble plus équilibrée que
lui, et qui pourrait lui donner des conseils, ou le
soutenir, ou le corriger, ou lui faire remarquer des
choses qu’il ne connaît pas. Tout cela est très difficile
à digérer pour l’ego masculin.
Voilà, bien sûr, une transition pour la suite de cette
conversation : l’ego masculin en tant que
construction archétypale. Un mot que vous n’avez pas
encore utilisé. Qu’en est-il ? Est-il différent de
l’ego féminin? L’ego masculin est-il résumé par toute
cette construction mentale que vous décrivez ? Est-ce
là l’origine du problème ?
LR : Bon, l’ego... Cette structure de l’ego. Nous
l’avons tous. Nous la partageons, mais c’est juste que le
conditionnement est très, très différent dans le paquet
rose et dans le paquet bleu. D’accord ?
Pendant que vous parliez, je pensais surtout à la peur
du féminin. Elle n’est pas externe avant tout. Elle
s’exprime ainsi, mais c’est la peur du féminin qui est ici
[Elle laisse sa main
en suspend au-dessus du sternum.] S’il s’agit d’une
incorporation masculine, c’est la peur du féminin qui est
ici [Elle montre
son cœur] et tout ce que l’homme, au cours du
patriarcat, a entendu dire du féminin, c’est qu’il est
plus faible. C’est le sexe faible. Un citoyen de deuxième
classe. D’accord ?
Donc, bien évidemment, cela va impliquer une charge
émotive. A un moment donné, en travaillant sur mon propre
conditionnement masculin et féminin, il m’a fallu
abandonner ces termes, car ils comportent une telle charge
émotive, parce que le conditionnement qui concerne ceci
dans le patriarcat est à l’opposé de ça. Non ?
Et j’en suis arrivé à utiliser les mots
« solaire » et « lunaire », beaucoup
plus signifiants à mes yeux. J’étais en fait programmée de
manière très solaire. J’étais en fait enfant unique et le
seul fils de mon père. Et il m’a donné un type
d’orientation au monde très « masculin » [ses deux mains
forment des guillemets dans l’air.], ou très
solaire.
En tant que femme, il me fallait donc vouloir
retrouver et revendiquer mon côté lunaire, que la
plupart des gens pensent être... Définissons :
« solaire », c’est le principe dirigé vers
l’extérieur, le yang. Donc l’actif, le passionné, le
créatif.
D’accord ? Et le lunaire serait le principe yin. Donc
le réceptif, le nourricier, plus calme, plus humble.
Oui ?
Ce que je découvre donc en parlant avec les hommes, c’est
que, si vous dites à un homme : « Il vous faut
recouvrer votre côté féminin », cela déclenche immédiatement
quelque chose. « Pourquoi voudrais-je être plus
faible ? Revendiquer d’être un citoyen de deuxième
classe ? Pas question ! » [Petit rire.]
Mais si vous dites à un homme : « Cultivez votre
partie lunaire... »
Ah ! Alors c’est presque acceptable et faisable.
Oui ?
BR.: Oui.
LR : Oui. Peut-être ne savons-nous pas encore
comment le faire, mais on n’y trouve pas la même charge
émotive. « Il me faut apprendre à être plus réceptif.
Je peux supporter d’apprendre à être plus paternel. »
D’accord ?
Je pourrais encourager le côté solaire féminin. Oh,
comment se sent-on, donc ? On se sent plus équilibré.
Oui ?
BR : Oui. Nous sommes en pleine transition :
voyez-vous cela comme un mouvement du balancier vers une
sorte de... disons matriarcat ? Ou bien voyez-vous
seulement le balancier revenir s’arrêter au milieu ?
Parce qu’alors nous sommes en équilibre.
Et alors on obtient tout un monde nouveau.
LR : Mm-hm. Oui, au centre. C’est égalitaire. Il me
faut cependant dire que les femmes sont mieux équipées
pour diriger, dans la plupart des cas. Et là, il nous faut
être prudents, parce que si nous considérons ceci en
termes de dualité, on y retrouve une charge émotive,
n’est-ce pas ? Si nous supposons qu’un dirigeant vaut
mieux qu’une personne qui applique ses consignes ou ses
conseils. Diriger, c’est en fait être au service de.
BR : Bien sûr.
LR : Oui. Gouverner, c’est servir. C’était
autrefois la définition de la royauté. Et une fois de
plus, nous en sommes arrivés au contraire, à un système
féodal - un virage à 180°. Où la règle est de se faire
servir. [Elle rit.]
BR : Mmh. Oui.
LR : Donc, en fait, diriger, c’est créer une
situation où vous détenez une configuration énergétique,
où tous se sentent égaux et pensent avoir quelque chose à
offrir.
BR : Et où ils se sentent plus forts.
LR : Et où ils se sentent plus forts. Bien sûr. Et
l’authentique dirigeant est celui qui ne donne même pas
l’impression d’en être un. Qu’on ne reconnaîtrait même pas
forcément comme dirigeant.
Cela peut se faire de manière très discrète, afin de
donner de la force à l’ensemble. Mais je pense que les
femmes sont, come je l’ai dit, intrinsèquement davantage
capables d’exercer le pouvoir avec équilibre.
J’ai un schéma là-dessus. Sur mon site.
Unplugging the
Patriarchy parle des énergies masculines, en
fait. De la manière dont les énergies masculines, pendant
tout le patriarcat, ont dominé. A un niveau très subtil,
le livre parle de la configuration du corps de diamant du
Bouddhisme tibétain. Cela vous est-il familier ?
BR : Non.
LR : Mais le schéma est une sorte de carte en forme
d’étoile. [La vidéo
montre le schéma.] Un schéma en étoile doit être
aplati dans les trois dimensions.
Donc, il faut s’éloigner de ce schéma en étoile et le
faire se redresser. Et quand les triangles au centre se
relèvent, on obtient deux pyramides jointes par la base.
Cette figure représente le corps de diamant de la lumière
primordiale. C’est le dernier corps énergétique de lumière
de l’aspirant spirituel, avant qu’il pénètre dans la
vacuité. Oui ?
Si donc on prend ces énergies, cette énergie du corps de
diamant, et on la sépare... Si on sépare ces pyramides, et
qu’on les retourne et les intervertit, on obtient alors
une structure patriarcale. [Petits rires.]
Tout est exposé systématiquement dans le livre. Et
analysé.
Mais vraiment le féminin... Il y a 12 archétypes féminins
autour de cette structure.
Donc le masculin est là. Brillant quand il s’agit de
maintenir une structure en place, de prendre des idées et
de les appliquer, de structurer des choses et de maintenir
ces énergies plutôt de manière équilibrée. Oui ?
Mais le féminin est chaotique. Ce féminin qui entoure tout
l’extérieur. Il s’exprime dans ces belles énergies
différentes, mais de fait, il tourbillonne.
Voilà pourquoi le masculin trouve le féminin chaotique.
Mais il n’approfondit pas son regard pour se rendre compte
qu’en fait, intrinsèquement dans le chaos, se trouve le
chaos divin.
Il y a de l’ordre dans le chaos. Cela n’apparaît pas de
prime abord, quand nous tourbillonnons. Mais il se
transforme finalement en ordre divin. Le féminin est donc
à l’extérieur. Il est plus fougueux. Il tourbillonne.
L’ensemble tourbillonne. Ce faisant il devient les 12
brins totalement activés de l’ADN, le corps de diamant
étant au centre. C’est l’image développée de notre
destination, au niveau énergétique.
C’est comme si nous avions notre Terre avec son corps de
diamant et la spirale de ses 12 brins d’ADN totalement
activés. D’accord ? Sur un fil. Une perle enfilée,
filant dans l’univers. Voilà l’évolution de la Terre. Nous
pouvons ensuite descendre dans une cellule. Et dire :
« Ah ! Que se passe-t-il donc ici ? »
Corps de diamant. Douze brins d’ADN complètement activés.
Oui ?
Pareil. Tout pareil. [Petits rires.]
BR : Ce que je vois, et vous aussi sûrement, c’est
que de nombreuses femmes aspirent au pouvoir ou à diriger,
mais la seule formule dont elles disposent, c’est de
copier les hommes.
D’accord ? Voyez-vous de quelconques exemples, dans
la vie publique, de femmes apportant ce qu’on pourrait
appeler, je pense, du « féminin divin » dans
leur rôle de responsables ? Elles ne sont pas
seulement des clones d’hommes, comme l’était Margaret
Thatcher ou d’autres.
LR : Mmh. Vous voulez dire dans la vie publique ?
BR : Oui.
LR : Nous en avons un exemple ou une illustration.
BR : Dans ce qu’on pourrait appeler des postes de
dirigeants à « haut profil », traditionnellement
occupés par le patriarcat... Je cherche des signes de...
C’est ce que fait cette femme.
Elle est à la tête de la meute. Un exemple pour les
autres.
LR : Exact. Bon, nous le voyons souvent, je pense,
à huis clos, dans des communautés spirituelles dirigées
par des femmes.
BR : Oui.
LR.: Mais ce n’est pas public. Mais quand nous le
voyons exprimé en public, c’est en général plus disparate.
Donc ce à quoi je fais parfois allusion... Regardez Mère
Theresa...
Mère Theresa était vraiment une magicienne. Vraiment une
mystique. Et elle opérait à partir du 3ème chakra. Elle
avait un pouvoir extraordinaire
dans ce qu’elle accomplissait.
BR : Oui.
LR : Mais elle agissait dans le contexte de
l’église patriarcale. Pas vrai ?
BR : Oui.
LR : L’Eglise Catholique. Elle jouait donc leur
jeu, mais ils ne pouvaient pas l’arrêter. Ils l’ont
canonisée après sa mort, n’est-ce pas, en tant que Sainte
?
BR : Oui.
LR : Et cela parce qu’elle n’en faisait qu’à sa
tête. Elle allait guérir les malades et elle le faisait
extrêmement bien. Ou, si vous regardez la Princesse Diana,
je pense qu’une des raisons de son élimination, c’était
qu’elle s’approchait, qu’elle se débranchait du système
patriarcal. Elle était pur chakra du cœur.
Alors elle rendait visite à des patients atteints du SIDA,
ou bien elle allait en Afrique du Sud, ou dans un endroit
où il y avait des mines anti-personnel. Elle parlait avec
les gens. Et quand on la voyait s’entretenir et agir avec
les gens, elle était absolument
sincère, n’est-ce pas ?
BR : Oui.
LR : Hillary Clinton aussi rend visite aux sidéens,
mais si vous comparez ces deux-là et examinez les
différences...
BR : Oui.
LR : Chez Hillary Clinton, cela ne vient pas du
cœur. Son chakra du cœur...
BR : Elle le fait, parce que c’est ce que les
politiques doivent faire. Tout à fait vrai.
LR : Exactement ! Et le chakra du cœur est
complètement fermé. Donc nous avons la Princesse Diana,
qui commençait à s’en éloigner, de plus en plus, à entrer
dans cette énergie du chakra du cœur et à tirer à elle
toute une nation. Regardez ce qui est arrivé quand elle a
été tuée ! Regardez les fleurs ! La quantité de
fleurs ! Des tonnes de fleurs ! Et ces deux femmes-là
sont décédées au même moment - intéressant - en l’espace
de moins d’une semaine. Donc deux incroyables
archétypes, des archétypes féminins disparus en même
temps. Intéressant.
BR : Oui. Anticipez-vous l’arrivée de beaucoup
d’autres, visibles du public, au cours des 5, 10, 15
prochaines années ?
LR : Oh, absolument.
BR : C’est inévitable. Pas vrai?
LR : Inévitable.
BR : Oui.
LR : Et cela se produit actuellement. Peut-être
devrions-nous les rechercher au niveau local, plutôt que
mondial, parce que... nous revenons au niveau local,
n’est-ce pas ? Il va falloir revenir à la communauté
et au niveau local. Toute cette mondialisation alimentée
au pétrole est en train de disparaître. Elle va
s’effondrer. Bientôt nous ne pourrons plus importer des
ananas depuis l’autre bout du monde.
BR : Bon [Soupir]
En ce moment même le patriarcat est plus ou moins dans ses
derniers retranchements, il peut très bien être en train
de comploter tout un tas de choses pour raffermir d’un
poing d’acier sa domination du monde. Et beaucoup de gens
ont vraiment peur qu’il puisse y parvenir, du fait de son
désespoir à voir le pouvoir lui échapper. Il lui faut donc
le saisir maintenant, et il pourrait le faire d’une
manière particulièrement violente.
Je dois dire, devant le micro, que je ne crois pas du tout
que ça va marcher. Je suis même tout à fait persuadé que
ça ne marchera pas. Mais les 2 ou 3 prochaines années
pourraient se révéler très agitées, avec le patriarcat
livrant ses derniers combats, particulièrement les
extrémistes du patriarcat, qui ne voudront pas renoncer.
Voyez-vous également les choses ainsi, ou bien pensez-vous
que je suis trop pessimiste ?
LR : A mon avis, le patriarcat est à l’agonie. Et
quand un animal est en train de mourir, il se débat,
n’est-ce pas ?
BR : Oui.
LR : Mais je crois que nous avons atteint un
stade. Nous l’avons atteint au cours de l’été dernier,
peut-être même avant, quand la lumière a réellement dominé
sur la planète. Et elle le fait de plus en plus chaque
jour. Mais la prise de conscience a plutôt l’habitude de
se manifester à la « onzième heure. » [Allusion
à la parabole des ouvriers de la onzième heure, dans
l’Evangile selon Mathieu – NdT]
BR : Oui.
LR : Je ne serais donc pas surprise si nous nous
retrouvions au bord du gouffre. [Elle rit.] Ça
ne fait rien. Laissons-les se débattre. A mon avis, cela
ne ferait qu’indiquer la nécessité pour
l’humanité de vivre une expérience aussi intense, afin de
les catapulter dans cette énergie du cœur. Parce que nous
allons le faire soit dans le monde matériel, soit en
termes de conscience
Ou bien nous combinerons les deux. D’accord ?
BR : Oui.
LR : Ce sera donc une combinaison des deux.
BR : Oui. Oui.
LR : A ce stade la lumière domine, et l’obscurité
reçoit son ultimatum, sans le moindre doute. Je pense que
la plupart de ceux d’entre nous qui peuvent voir, le
ressentent.
BR : Oui.
LR : Mais si nous avons besoin d’un dernier tour de
piste pour que l’humanité puisse vraiment... C’est ce qui
se passe au Moyen-Orient. Les gens disent : « Ça
suffit ! » et l’humanité aussi a besoin de
dire : « Ça suffit ! »
BR : Et ça paraît authentique, n’est-ce pas ?
Cela vous paraît-il authentique ? Ce n’est pas un
truc orchestré par la CIA. Les mondialistes ont été pris
par surprise là. Ce sont vraiment les gens qui sont dans
la rue.
LR : Je dirais oui et non. Je pense que les gens
qui protestent dans les rues ne savent peut-être pas
vraiment contre quoi ils protestent. Ils croient peut-être
qu’il s’agit de leur gouvernement. Que c’est ceux qui sont
au pouvoir en Egypte. Mais cela va au-delà, n’est-ce pas,
comme nous le savons. Parce que cela fait longtemps que
nous nous employons à ouvrir les rideaux.
BR : Oui. Oui.
LR : Mais c’est sans réelle importance. Quand on
met une personne à genoux... Quand elle ne peut plus
travailler, avoir confiance en elle, ni se nourrir ou
apporter de quoi manger à ses enfants, elle perd tout
espoir. Et c’est tant mieux ! Il nous faut en arriver
là.
BR : Oui.
LR : Devons-nous en arriver là dans le monde
matériel ? J’espère que non.
Mais il nous faut en arriver là ici [Elle montre le
chakra du cœur.], au point où nous nous levons pour
dire : « On y est ! J’en ai assez. Je
refuse le jeu de Monopoly du patriarcat. »
D’accord ? Voici ce que je veux dire par revenir au
niveau local.
BR : Oui.
LR : Les gens vont alors commencer à se
dire : « Il faut que je me rapproche de ma
communauté locale. Que je commence à produire ma
nourriture, à vraiment travailler. A cesser de regarder la
télévision et à commencer à travailler avec d’autres gens
ici, pour que cela se produise à petite échelle. »
Parce qu’en fait le microcosme, c’est le macrocosme !
Oui ?
BR : Oui.
LR : Comment dit-on déjà ? « Pensez au
niveau mondial. Agissez au niveau local. »
BR : Oui.
LR : Nous pouvons aussi penser au niveau local et
agir au niveau mondial. C’est exactement pareil.
BR : Oui.
LR : Oui.
BR : Comment cela se présente-t-il, pour vous
personnellement ? Comment suivez-vous les
choses ? On doit vous inviter à parler et à
enseigner, on doit vous poser des questions, vous demander
de venir en dire plus et d’expliquer certaines choses.
Cela doit vraiment être là le début d’un tsunami dans
votre vie personnelle.
LR : Mmh. Oui, je le suppose. Cela fonctionne
effectivement par vagues. Et il me faut laisser venir ces
vagues. Très souvent, dans notre vie physique, cela veut
dire non seulement renoncer à notre image du monde
matériel selon laquelle nous fonctionnons, mais aussi à
notre représentation de ce à quoi il devrait ressembler.
D’accord ?
Et je pense donc qu’il s’agit là pour moi d’un de ces
moments où apparaît quelque chose d’entièrement nouveau.
Je crois vraiment que cette année est celle de la fin du
n’importe quoi. L’année où il faut être sincère. Cela fait
longtemps que nous sommes gentils, polis, que nous
tournons autour du pot et éludons les problèmes. Je ne
pense pas que nous puissions encore nous le permettre. Je
ressens donc réellement arriver en moi cette sorte de
nouvelle énergie, qui se manifeste ainsi : « OK.
C’est comme ça. Je me fiche de savoir si tu n’aimes pas,
ou si tu veux réagir. Tant mieux si tu réagis. [Elle rit.] Il
faut que tu réagisses. Parce que réagir, c’est commencer à
– [Elle aspire
profondément.] Oh, à prendre ses responsabilités.
Non ? Donc, très bien, réagis. »
Mais je crois que nous en arrivons tous à un point où la
vérité est très importante.
BR : Oui. Il ne nous reste plus beaucoup de temps
pour rectifier le tir...
LR : Non.
BR : Et c’est l’autre aspect du problème. Il est
évident pour moi et pour beaucoup de mes interlocuteurs
qu’il nous faut faire face ici à une bombe à retardement.
Comment ressentez-vous cette bombe ? Qu’est-ce qui
est vraiment en jeu ici ? Pourrions-nous être dans
l’erreur ? Le résultat pourrait-il être incertain,
même s’il paraît... ? Non, vous avez totalement
confiance.
LR : J’ai totalement
confiance.
BR : OK.
LR : C’est déjà fait.
C’est déjà fait. Seul point imprécis... Pour revenir à ce
fondement énergétique que nous mettons en place, qui va se
verrouiller fin 2012.
C’est fait ! Nous pourrions verrouiller cela
maintenant et tout irait bien. On lit souvent des messages
médiumniques provenant de la Fédération Galactique, etc.,
et ces êtres sont très impressionnés par ce qui s’est déjà
passé sur la planète. « Vous avez dépassé nos
attentes les plus folles. » Et je pense que c’est
vrai. Je crois que tout va bien.
Mais nous avons cet incroyable portail, cette incroyable
occasion qui nous est offerte en ce moment même de pouvoir
grimper dans ce processus ascensionnel aussi haut que nous
le voulons. Tout est possible. Je me plais souvent à
dire : « Nous pouvons aller de A à B, ou à C, ou
à F, ou même jusqu’à M, si nous le souhaitons. »
D’accord ?
Cela dépend seulement du nombre de membres du collectif
qui désirent renoncer à ce non-sens, prendre des
responsabilités, reconnaître que le patriarcat, qui part
en quenouille, en est ici [Elle désigne le
chakra du cœur.] à dire : « Ahah, je
comprends ! Nous sommes en fin de cycle. C’est un
apprentissage. Je vois. J’intègre maintenant mon
apprentissage. Je me retire de ça pour entrer en toute
conscience dans cette autre dimension. » Très bien.
Agissez dans le patriarcat aussi longtemps que cela vous
est utile.
Mais si vous êtes sur Terre un pilier de lumière et que
vous interagissez avec d’autres piliers de lumière ?
D’accord ? C’est déjà le cas. Un seul cœur, un seul
esprit. Cela s’intensifie en permanence. Cette lumière
grandit constamment. Voici ce que nous avons la capacité
d’augmenter. Ce n’est rien d’autre ! C’est
magique ! Cela se produit en termes de conscience.
Rien à voir avec une compréhension intellectuelle de cela.
L’intellect ne peut
pas le comprendre ! L’intellect ici est
dépassé. Il ne peut pas suivre !
Nous sommes entrés dans le domaine de l’alchimie. Et nous
pouvons tout faire. Il nous suffit d’en arriver à
reconnaître que nous pouvons tout faire en tant que
collectif.
BR : C’est une conclusion merveilleuse et
stimulante...
LR :[Elle
rit.]
BR :[Petits
rires] ...pour tous ceux qui... Oui, ça, j’adore,
vraiment. Souhaitez-vous déclarer quelque chose d’autre en
profitant de la présente tribune ? Ce sera vu par des
dizaines de milliers de personnes, qui se gratteront la
tête et diront à leur conjoint :
« Sais-tu ? Je crois que tu devrais vraiment
écouter ça. » Qu’aimeriez-vous encore ajouter ?
LR : Je crois seulement qu’il est important
d’écouter son cœur.
Si vous avez écouté ces informations et les avez trouvées
choquantes, elles sont choquantes. [Elle rit.] Du
point de vue du patriarcat, elles sont choquantes. Mais il
vous suffit parfois de les porter à vos yeux et de les
ressentir, plutôt que d’essayer de les comprendre, ne
pensez-vous pas ?
Vous considérez donc le patriarcat, puis ces informations
et vous dites : « Comment est-ce que je ressens
ça ? Cette femme essaie-t-elle de me manipuler ?
De me vendre quelque chose ? » Vous devez tester
la vibration et vous dire : « Comment est-ce que
je ressens cela en moi ? Est-ce que ça résonne en
moi ? » Et c’est à chacun de nous de décider.
Je pense que nous détenons tous énormément de pouvoir.
Nous avons tous fait tant de travail ! Nous sommes
tous capables de tellement plus que ce que nous nous
accordons ! Et même si nous parlons en termes
généraux, on en revient ici [Elle désigne le
chakra du cœur.] Vous voulez modifier le
monde ? Changer ceci [Désigne de nouveau
le chakra du cœur]. Très simple. Asseyez-vous et
méditez tous les matins. Revenez au point d’équilibre.
Oui ? D’accord ? Abandonnez vos jugements.
Utilisez-les. Je veux dire que l’essentiel de mon travail
porte là-dessus, qu’il consiste à tout englober, à englober les
énergies du patriarcat. Aller à leur rencontre. Les
reconnaître. Les voir, les honorer, les englober, les
intégrer. Tout ce qui est réellement vu et honoré
s’apaise. Et donc nous devons d’abord être disposés à le
faire avec toutes les énergies, tous les jugements, tous
les désagréments qui sont ici. Alors nous amenons ceci au
repos. Alors nous pourrons progressivement devenir
rayonnante source de lumière. Alors nous apporterons de
plus en plus de lumière sur la planète. Voilà ce qui est à
la portée de chacun de vos auditeurs.
BR : Ceci aussi
est très stimulant. Absolument. Il serait très, très
intéressant, n’est-ce pas, de revenir sur cette
conversation dans un an, de reprendre un billet et de voir
comment les choses évoluent. Vous vous attendez,
j’imagine, à ce que les choses évoluent rapidement. Le
rythme s’accélère. D’accord ?
LR : Mmh.
BR : Oui, partout.
LR : Enormément. Notre conversation se déroule le
lendemain du Calendrier Maya, c’est intéressant... Nous
disions que la 9ème vague du Calendrier a
commencé le 9 mars, et c’est la vague finale, vraiment, de
tout ce qui s’accélère. Nous franchissons maintenant tout
à toute vitesse. Et donc ce qu’il faut retenir, c’est que
plus vous vous accrocherez, plus cette année va être
difficile. D’accord ?
BR :[Petits
rires.]
LR : Plus vous pourrez lâcher prise, réconcilier
les énergies d’ici et dire : « OK. Je vais
suivre toutes vos leçons, quelles qu’elles soient. Je me
soumets à ça, à cet apprentissage. » Vous serez alors
porté par la vague.
J’ai écrit récemment un bulletin intitulé « Surfer le
tsunami. » [Elle
rit.] Nous en sommes là.
BR : Oui.
LR : Le tsunami arrive. Le problème, c’est que si
votre bateau est surchargé de gens et de bagages, vous
allez chavirer. Mieux vaut alors se procurer une planche
et surfer. Parce que, finalement, nous allons être des
dauphins qui s’ébattent dans la vague. Totalement intégrés
dans l’absence de forme. Nous sommes
l’ascension. Oui ?
BR : Voilà un admirable résumé.
LR :[Elle
rit.]
BR : Merci infiniment. Je ne peux vraiment pas
faire mieux. Soyez bénie pour votre œuvre. [Il tend le bras et
lui serre la main.]
LR : Oooh. Merci.
BR : Au nom des hommes et femmes du monde entier.
LR : Merci. Merci.
BR : Merci. Hmmh.
LR : Hmmh. [Elle
relâche la main de Bill.] Oooh ! [Elle fait un geste
embarrassé de la main gauche.] Vous me faites
pleurer. [Elle
rit.]
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