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Les 10 grands médiamensonges d'Israël

Vidéocast de Michel Collon



                                      

Transcription par The Avalon Translation Project.




Date de publication : le 06/06/2010

Transcription du vidéocast :

Michel Collon :
En préparant le livre "Israël : Parlons-en !", j'ai demandé à des assistantes d'aller dans les rues de Bruxelles demander au hasard aux gens ce qu'ils savaient sur l'histoire et sur la situation d'Israël.

Les réponses étaient catastrophiques. Il y a en fait une ignorance du public, et je pense que cette ignorance n'est pas due au hasard : ça fait 60 ans que les médias européens, qui se disent les meilleurs du monde, informent le public, et on constate qu'en fait le public ne sait pas l'essentiel.

Je pense que c'est dû à une opération de propagande israélienne, relayée par les médias, et je l'ai résumée dans ce que j'ai appelé "Les 10 grands médiamensonges" qui justifient Israël.


1. Le premier grand médiamensonge, c'est qu'on nous dit : "Israël a été créé en réaction au génocide contre les Juifs en 1940-45."

Ça, c'est totalement faux. En fait, c'est un projet colonial qui est bien plus vieux, qui a été décidé au Congrès de Bâle en 1897, où le Mouvement Nationaliste Juif décide de coloniser la Palestine. À ce moment-là on emploie le mot "colonialisme", il n'est pas du tout honteux.

Et ils font appel aux puissances coloniales de l'époque, [parce] qu'ils se rendent compte qu'ils ont besoin d'être protégés. Ils demandent à l'Empire Turc, qui n'est pas intéressé. L'Empire Britannique, lui, est très intéressé, parce qu'il veut absolument avoir des colons, qui vont être installés là, au milieu du monde arabe, entre la partie ouest et la partie est ; ils veulent affaiblir l'Égypte, qui est une puissance qui les inquiète, ils veulent contrôler le canal de Suez, qui est la route vers la colonie des Indes qui leur rapporte énormément.

Ensuite les États-Unis vont prendre le relais. Eux, ce qui les intéresse, c'est le pétrole. Ils veulent un flic du pétrole.

Et donc cette création coloniale d'Israël ne date pas du tout de 1940-45, c'est bien plus tôt, c'est un projet colonial.

Il faut rappeler qu'à l'époque, les puissances coloniales européennes se partagent l'Afrique, comme un vulgaire morceau de gâteau. Il y a une conférence à Berlin en 1885, avec l'Angleterre, la France, le Portugal, la Belgique, l'Allemagne. On se partage l'Afrique comme un vulgaire gâteau. Il n'y a évidemment aucun Africain qui y est invité, et donc on est vraiment dans l'époque coloniale.

Israël, c'est un projet colonial : il faut le dire.

2. Alors le deuxième grand mythe qui justifie Israël, c'est : "Oui mais, les Juifs, en fait ils retournent sur la terre dont ils auraient été chassés par l'Empire Romain, en 70 après JC."

Ça c'est aussi un mythe total, parce qu'en fait j'ai interviewé dans ce livre l'historien Shlomo Sand, qui a lui-même interviewé les historiens, les archéologues israéliens, et tout le monde dit : "Non, il n'y a pas eu d'exode, et donc il n'y a pas de retour. En gros, les populations, elles sont restées là, elles n'ont pas bougé. Bien sûr, il y a eu des invasions, des migrations, des mélanges, mais en gros elles n'ont pas bougé, les populations.

Ce qui a deux conséquences cocasses :

- la première, c'est que, au fond, les descendants des Juifs de l'époque de Jésus-Christ, c'est les Palestiniens qui vivent là aujourd'hui, maintenant.

- et la deuxième conséquence, c'est que, alors, s'il y a jamais des gens qui sont partis, quels sont ces gens qui nous disent qu'ils reviennent ?

En fait ce sont des convertis, des Européens de l'Est, de l'Ouest, des Maghrébins, qui se sont à différents moments, pour différentes raisons, convertis à la religion juive et, en fait, comme dit Shlomo Sand, le Peuple Juif, ça n'existe tout simplement pas.

Il n'y a pas d'Histoire commune, il n'y a pas de langue commune, il n'y a pas de culture commune, il y a juste une religion, mais une religion, ce n'est pas un peuple. On ne parle pas de Peuple Chrétien, de Peuple Musulman, et donc, pas de Peuple Juif non plus.

3.
Alors le troisième grand mythe, c'est l'idée que, en fait, ce n'est pas grave s'ils se sont installés là, en Palestine, pour coloniser, parce que, nous dit-on, "c'est un désert, c'était une terre sans peuple, donc c'était vide."

Ça aussi, c'est un mensonge total. En réalité, les témoins de l'époque, déjà au XIXe, début XIXe, disent : "La Palestine, c'est un océan de blé." Il y a des cultures et des exportations, notamment vers la France, de l'huile, du savon, les fameuses oranges de Jaffa. Et d'ailleurs, quand les colons britanniques, et puis les colons juifs, vont vouloir s'installer en Palestine à partir de 1920, les paysans palestiniens refusent de céder leurs terres et donc, il y a des révoltes, il y a des grèves générales, il y a des manifestations, bien sûr avec de nombreux morts, il va même y avoir une guérilla en Palestine.

Donc, c'était tout sauf un désert, et tout ça n'a été brisé que par une répression très, très féroce, de l'occupant britannique, et des sionistes ensuite.  

Alors on nous dit : "Oui, c'est vrai, il y avait des Palestiniens, mais enfin, ils sont partis d'eux-mêmes."

Ça aussi, c'est faux. J'ai cru ça, moi, longtemps, et tout le monde a cru ça, et ça a été la grande version officielle d'Israël, jusqu'à ce qu'on a appelé les nouveaux historiens israéliens, Benny Morris, qui est interviewé dans le livre, [Ilan] Pappé et d'autres, disent : "Non, les Palestiniens ont été chassés par la violence, par la terreur, par tout une opération systématique pour les expulser en fait du pays, pour vider la terre de ses habitants."

Donc, ça c'est encore un mythe absolu, et ça, c'est pour, disons, la partie historique, l'Histoire d'Israël, tout ce qu'on nous cache, qui est très, très important à comprendre, et ensuite, ce qu'on nous dit sur la période actuelle, c'est que, de toute façon, Israël, c'est la seule démocratie au Moyen-Orient, et que donc il faut la défendre, c'est un État de droit.

Premièrement, ce n'est pas un État de droit, c'est le seul État au monde où la constitution ne fixe pas les limites du territoire.

Dans tous les pays du monde, il y a une constitution qui dit : "Le territoire, il commence là, il s'arrête là, et ça, c'est notre pays."

Israël, non. Parce qu'Israël, c'est justement un projet d'expansion qui n'a pas de limites, et il y a donc une constitution -- en plus, totalement raciste -- qui dit que Israël, c'est l'État des Juifs. Ce qui veut dire que les autres sont des sous-citoyens, des sous-hommes, et donc, c'est la négation même de la démocratie, une constitution pareille...

Donc Israël n'est absolument pas une démocratie, et je voudrais dire que, en fait, Israël, c'est le colonialisme, c'est le vol de la terre, c'est le nettoyage d'une population. Ça ne peut pas être considéré comme une démocratie.

Alors, bien sûr, on me dira : "Il y a un parlement, il y a des médias, il y a des profs d'univ' qui critiquent, etc." C'est vrai, mais étant donné que c'est un État qui est basé sur le vol de la terre, ça veut dire qu'en fait, c'est une démocratie entre les voleurs, pour savoir comment ils vont continuer à voler. Ça n'est pas une démocratie, c'est du colonialisme, c'est toujours de la dictature.

Alors on nous dit que les États-Unis, eux, ce qu'ils cherchent, en protégeant Israël, et en mettant plus de 3 milliards de dollars d'aide militaire en armement chaque année, pour aider Israël à bombarder et à attaquer ses voisins ; on nous dit que les Etats-Unis, ce qu'ils veulent, c'est protéger la démocratie au Moyen-Orient. Bien.

Si les États-Unis étaient pour la démocratie, ça se saurait, parce que c'est eux qui ont mis en place, qui protègent les dictatures épouvantables de l'Arabie Saoudite, du Koweït, le tyran Moubarak, avec du sang sur les mains. Donc, en fait, ils ont installé tout ça, et eux, ce qui intéresse les États-Unis dans Israël, c'est pas du tout la démocratie, c'est en fait "le flic du pétrole". 

Et ça,  dans le livre, Chomsky, Samir Amin, l'expliquent très bien, et d'autres. Les États-Unis veulent absolument contrôler le pétrole, donc le Moyen-Orient. Ils veulent briser tout État qui pourrait résister à ce projet et qui n'accepterait pas de donner son pétrole pour rien : on l'a vu avec la guerre d'Irak, on l'a vu avec d'autres agressions.

Seulement les États-Unis ne peuvent pas attaquer à tout bout de champ tous les pays du Moyen-Orient qui ne leur plaisent pas. Donc ils ont besoin de ce que Chomsky appelle dans son interview "le flic de quartier". Israël, c'est ça : le flic de quartier.

Dans le temps, les États-Unis avaient le shah d'Iran, une dictature épouvantable qu'ils avaient imposée en renversant le premier ministre élu, Mossadegh, en 1953, et donc ils ont installé une dictature épouvantable. 

Mais ils ont perdu l'Iran. Donc, maintenant, il ne leur reste pratiquement que Israël, et c'est pour ça que les États-Unis protègent Israël, alors que celui-ci viole le droit international, viole les conventions de l'ONU, viole l'égalité entre les êtres humains.

Donc, c'est clair, ça doit être clair : c'est une guerre économique, ce qui est mené là par les États-Unis.

Alors l'Europe, elle, elle se prétend plus neutre. Elle prétend qu'elle est à la recherche d'une solution entre les Israéliens et les Palestiniens. C'est absolument faux. Solana, qui était le ministre des Affaires Étrangères de l'Europe a déclaré il n'y a pas longtemps à Israël : "Vous êtes en fait le 28ème État-membre de l'Union Européenne."

C'est l'industrie européenne de l'armement qui finance et collabore avec l'industrie israélienne de l'armement. On a des gens comme Lagardère, en France, et Dassault, qui sont tout proches de Sarkozy et qui collaborent avec l'industrie de l'armement israélienne et, en plus, lorsque les Palestiniens ont élu leur gouvernement, l'Union Européenne a refusé de le reconnaître, elle a clairement donné le feu vert à Israël pour bombarder Gaza, et donc là, ça doit être très clair : que quand Netanyahu, Barak, Olmert, et tous ces gens-là bombardent les Palestiniens, c'est Sarkozy, c'est Merkel, et c'est les gouvernements européens en même temps qui bombardent, ça c'est quelque chose qu'on doit dire clairement à notre opinion. 

Alors, quand vous dites ce genre de chose, quand vous racontez la véritable histoire de la Palestine et d'Israël, quand vous montrez les intérêts scandaleux des États-Unis et de l'Europe, alors tout de suite, évidemment, on essaie de vous fermer la bouche en disant que vous êtes un antisémite. Enfin, bon, soi-disant un raciste anti-Juif. 

Il y a une chose qui doit être très claire : quand on critique le gouvernement d'Israël, on n'est pas raciste anti-juif, au contraire, on critique un gouvernement qui nie l'égalité entre les êtres humains, entre les Juifs et les Musulmans. Et donc, on veut au contraire que soit possible un avenir, une paix, une entente entre les Juifs, les Musulmans, les Chrétiens et les laïcs au Moyen-Orient, et c'est pour ça qu'il faut arrêter le gouvernement d'Israël dans ses crimes, parce qu'il ne fait que semer la haine, et c'est sa stratégie : semer la tension, semer la haine.

Alors là, ils répondent, et les médias relaient souvent l'idée : "Oui, mais les Palestiniens sont violents, c'est du terrorisme, etc."

Je voudrais dire une chose : la vraie violence, c'est le colonialisme, c'est l'armée d'occupation israélienne, qui a volé leurs terres, leurs maisons aux Palestiniens depuis 60 ans, c'est l'armée israélienne qui empêche les Palestiniens d'avoir une vie normale : vous avez des checkpoints pour aller de votre maison à votre bureau, vous avez des checkpoints, vous devez parfois attendre une heure ou une journée, il y a des femmes enceintes qui sont mortes parce qu'elles étaient bloquées par l'arbitraire des soldats israéliens aux checkpoints. Donc, la violence, en fait, c'est l'occupation.

Et je voudrais dire une chose : l'ONU, dans ses textes fondamentaux, reconnaît le droit de tout peuple colonisé, de tout peuple occupé, de résister par tous les moyens qu'il juge bons.

Donc la résistance est légitime, et la violence, c'est l'occupation, et c'est tout.

Et, évidemment, le problème que beaucoup de gens se posent, c'est que, face à tant de haine, qui [est] semée volontairement par Israël et ceux qui le soutiennent, les gens pensent : "Oui, c'est un conflit qui va durer toujours, il n'y a pas de solution, il y a trop de haine, etc."

Il faut savoir que la solution, elle existe. Parce qu'en fait les grandes organisations palestiniennes, dès le milieu des années 60, ont proposé une solution très démocratique et très simple, à savoir : un seul État, sans discrimination, où il y aurait une égalité de droit entre les Juifs, les Musulmans, les Chrétiens et les laïcs. 

C'est la définition même de la démocratie : un homme, une femme, une voix.

Et Israël a toujours refusé de négocier ces solutions. Qu'est-ce qu'il a fait ? Il a emprisonné ou assassiné non seulement récemment les dirigeants du Hamas, mais aussi les dirigeants du Fatah, ou du FPLP ou du FTPLP, donc en fait Israël refuse de négocier, Israël refuse une solution qui est évidente, et il faut donc se demander pourquoi. La seule raison, je l'ai dit, c'est que Israël sert aux États-Unis de "flic du pétrole", et que donc c'est une guerre économique, c'est une guerre pour le pétrole, c'est une guerre pour les multinationales, et la seule chose qui peut arrêter ça, c'est la pression de tout le monde -- les citoyens en Europe, en Amérique Latine, en Afrique, et au Moyen-Orient et partout -- la pression sur les dirigeants politiques qui sont complices d'Israël, la pression sur les médias qui, il faut le dire, ne disent pas la vérité, et ça veut dire : par Internet, avec des initiatives comme celles que nous lançons -- la Lettre d'information sur la Palestine, etc. -- que chacun fasse l'information, rétablisse la vérité, démasque les médiamensonges et les mythes justificateurs d'Israël, et en appliquant cette idée : Nous sommes tous des journalistes, on arrivera véritablement, je pense, et assez rapidement, à une possibilité de négocier et de trouver une solution pour rétablir la paix au Moyen-Orient.

[Fin du vidéocast]

 [NdT - Sur le même sujet, voir aussi :
"Un Juif israélien honnête raconte la vérité sur Israël]
                            







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